Sic itur ad astra : Quelques observations sur la stellaire carrière de l’astronome canadien Carlyle Smith Beals, partie 2
Bonjour, ami(e) lectrice ou lecteur. Vous me prenez au milieu de quelque chose. Je serai là dans un instant. […]
Bonjour, encore une fois. Sommes-nous prêt(e)s à terminer notre examen de la stellaire carrière de l’astronome canadien Carlyle Smith Beals? Vermouilleux!
Et bien, Beals, son épouse et leur fille quittent la Colombie-Britannique au début de novembre 1946. Le premier assistant à l’Observatoire fédéral d’astrophysique, sur le mont Little Saanich, au nord de Victoria, en Colombie-Britannique, commence une nouvelle carrière à l’Observatoire fédéral, à Ottawa, Ontario.
Beals devient astronome fédéral par intérim en novembre 1946. Il remplit les très grandes chaussures laissées par l’astronome et mathématicien canadien Robert Meldrum Stewart qui a pris sa retraite en juillet, après 22 ans passés à occuper ce poste. De fait, la nouvelle résidence de la famille Beals est Observatory House, qui est adjacente au bâtiment de l’observatoire.
La contribution de Beals à l’astronomie canadienne est davantage reconnue en janvier 1947, lorsque ses pairs font de lui un des deux vice-présidents de la Société royale d’astronomie du Canada. En janvier 1951, il est élu président de cette auguste institution. Beals occupe ce poste pendant 2 ans. De plus, Beals est président du Ottawa Centre de la Société royale d’astronomie du Canada de 1950 à 1952.
Beals est nommé astronome fédéral en mai 1947. En novembre, il devient le premier chef du bureau d’astronomie du ministère des Mines et des Ressources, l’organisme du gouvernement fédéral qui supervise les activités de l’Observatoire fédéral.
Alors que les semaines se transforment en mois et années, Beals améliore le programme scientifique de l’observatoire, grandement touché par des compressions budgétaires pendant la Grande Dépression des années 1930 et le manque de personnel pendant la Seconde Guerre mondiale. Il attire de nombreux jeunes chercheurs à Ottawa, par exemple. Remarquez, Beals améliore également les installations de divers départements de l’observatoire, la sismologie en étant un exemple. Il supervise également la modernisation d’un service crucial offert par cette institution, l’heure officielle du Canada. Au fil des années, Beals supervise l’installation de nouveaux instruments d’observation en Alberta, Colombie-Britannique et Ontario.
Et oui, dans les jours qui suivent l’observation historique de 9 objets volants non identifiés, bientôt décrits comme des soucoupes volantes, se déplaçant à très grande vitesse près du mont Rainier, dans l’état de Washington, par Kenneth Albert Arnold, le 24 juin 1947, Beals est une des personnes interrogées par les journalistes. Il doute que les objets vus au Canada et ailleurs soient des météores.
Comme nous le savons tous les deux, Arnold est mentionné dans des numéros de juillet 2022 de notre formidable blogue / bulletin / machin.
Beals est de nouveau interviewé en mars 1950. Il est poli, comme il l’est toujours, mais ferme. Beals n’a pas encore entendu parler d’une observation de soucoupe volante faite par un scientifique réputé. Les Canadiennes et Canadiens ne devraient pas prendre au sérieux les observations de soucoupes volantes. De fait, les journaux seraient d’une plus grande aide pour le grand public s’ils s’abstenaient de publier des histoires folles qui ne conduisent qu’à de nouvelles observations par des personnes à l’imagination débordante. Les soucoupes volantes? Rien que des balivernes, déclare Beals.
Sur une note plus conventionnelle, la contribution de Beals à l’astronomie canadienne et terrienne est jugée d’une telle importance qu’il est élu membre de la prestigieuse Royal Society of London for Improving Natural Knowledge en mars 1951. Oui, cette Londres-là. Celle de l’Angleterre.
L’identification, au début des années 1950, d’une paire de cratères causés par l’impact de météorites, dans la péninsule d’Ungava au nord du Québec, d’une part, et près du lac Cedar et du village (saisonnier?) de Brent, dans le Algonquin Provincial Park, dans le nord-est de l’Ontario, d’autre part, intrigue Beals à tel point que, en 1955, il lance un vaste programme de recherche pour identifier d’autres cratères d’impact de météorites / cratères d’impact / astroblèmes situés en sol canadien.
Et oui, le travail consiste à analyser des milliers de photographies aériennes prises au fil des années par l’Aviation royale du Canada (ARC) et des firmes de levés aériens civiles – des firmes comme Spartan Air Services Limited de Ottawa, une des plus grandes et actives firmes de levés aériens et de photographie au Canada, une firme connue à la fois localement et mondialement mentionnée dans des numéros de novembre 2019, décembre 2020 et novembre 2021 de notre blogue / bulletin / machin. La dite analyse est suivie d’examens détaillés de sites prometteurs.
La qualité du vaste programme de recherche de Beals est reconnue dans le monde entier. De fait, on pourrait dire qu’il aboutit à la base de données Impact Earth, un outil pédagogique planétaire vraiment remarquable créé à la fin des années 2010 par l’initiative Impact Earth, un projet à grande échelle, oserait-on dire (taper?) à échelle planétaire, mis en place par le Centre for Planetary Science and Exploration de la University of Western Ontario, à London, Ontario.
Votre humble serviteur serait toutefois négligent si je ne mentionnais pas l’article pionnier du géologue britannique (anglais?) Leonard James Spencer. Le dit article, « Cratères météoritiques en tant que caractéristiques topographiques à la surface de la Terre, » son titre une fois traduit en français, est publié dans le numéro de mars 1933 de The Geographical Journal, la pièce buccale officielle d’une institution britannique, la Royal Geographical Society. La liste de Spencer d’exemples plus ou moins certains de cratères d’impact, la première à être publiée, ne l’oubliez pas, ne comprend que 5 sites, mais revenons à notre histoire.
Le susmentionné cratère québécois, initialement connu sous le nom de cratère Chubb, est formé il y a environ 1.4 million d’années par une météorite qui laisse derrière elle un cratère d’environ 3.4 kilomètres (environ 2.1 milles) de diamètre. Bien que photographié depuis les airs en 1943 (United States Army Air Forces) et 1948 (ARC), le cratère rempli d’eau n’attire l’attention que lorsque les dites photographies deviennent accessibles au grand public. Un prospecteur de diamants ontarien du nom de Frederick W. « Fred » Chubb est intrigué lorsqu’il voit une ou quelques photographies du lac, au début de 1950, par exemple.
Le cratère peut-il être d’origine volcanique et, donc, potentiellement une source de diamants, comme c’est le cas en Afrique du Sud, demande-t-il à un géologue et, apparemment, directeur du Royal Ontario Museum of Geology and Mineralogy? Lui aussi intrigué, Victor Ben Meen est à peu près sûr que le lac est en fait un cratère d’impact de météorite. Pourtant, juste pour s’assurer qu’il ne s’agit pas en fait d’un lac au trésor, Meen organise une expédition financée par des fonds privés qui est sur place en juin 1950. L’élément géographique identifié par Chubb est bien un cratère d’impact de météorite. Ouais! Désolé.
Meen nomme le cratère de météorite d’après son découvreur, à savoir Chubb. La Commission canadienne des noms géographiques ne reçoit apparemment pas la note de service parce qu’elle baptise ce même élément géographique cratère de l’Ungava. La Commission de géographie de Québec ne reçoit apparemment pas l’une ou l’autre note de service parce qu’elle baptise ce même élément géographique cratère du Nouveau-Québec, et ce au plus tard en 1953.
Croiriez-vous que le nom trouvé sur les cartes actuelles soit encore autre? Et bien, c’est vrai. L’appellation cratère des Pingualuit est utilisé depuis 1999.
Incidemment, la première édition de la carte des environs du cratère Chubb / de l’Ungava / du Nouveau-Québec publiée après sa découverte ne montre pas clairement la frontière du Québec et de la partie du territoire labradorien du Québec transférée en 1927 à Terre-Neuve, alors un dominion, par un des plus hauts tribunaux britanniques, le Judicial Committee of the Privy Council – une décision rejetée par tous les gouvernements du Québec depuis cette date.
La carte en question, publiée en 1953, semble-t-il par le ministère des Terres et Forêts du Québec, montre cependant les récents établissements miniers établis en sol québécois, à Burnt Creek et Knob Lake. Et oui, décidu(e), désolé, assidu(e) ami(e) lectrice ou lecteur, les activités minières liées à ces établissements sont bien évoquées dans un numéro de décembre 2021 de notre vous savez quoi, mais revenons à notre histoire.
Le susmentionné cratère ontarien, connu sous le nom de cratère de Brent, est formé il y a environ 450 millions d’années par une météorite qui laisse derrière elle un cratère d’environ 3.8 kilomètres (environ 2.4 milles) de diamètre. Sa nature extraterrestre est proposée pour la première fois, au début de 1951 je pense, par John A. « Johnny » Roberts, président et membre fondateur de Spartan Air Services. Incidemment, Roberts est mentionné dans un numéro de novembre 2021 de notre blogue / bulletin / machin.
En regardant une ou quelques photographies aériennes de la région du lac Cedar, prises par ses équipes, Roberts est frappé par la similitude d’un élément géographique circulaire avec le cratère Chubb. Il transmet ses pensées aux pouvoirs en place, qui sont d’accord avec lui. La première équipe d’enquêteurs est sur place en juillet 1951. L’élément géographique identifié par Roberts est bien un cratère d’impact de météorite. Ouais! Euh, désolé.
Le petit (?) nombre de cratères d’impact de météorites canadiens identifiés à la suite du programme de recherche complet de Beals comprend
- le cratère de Holleford de 2.4 kilomètres (1.5 mille) de diamètre, près du village de Holleford, Ontario, et
- le cratère de Deep Bay de 9.5 kilomètres (6 milles) de diamètre, au lac Reindeer, Saskatchewan.
Un autre cratère d’impact de météorite que le programme de recherche de Beals examine au plus tard en 1957 est celui connu aujourd’hui sous le nom de cratère de Manicouagan, à environ 300 kilomètres (environ 185 milles) au nord de la ville de Baie-Comeau, Québec. Formé il y a environ 215 millions d’années, ce cratère a à l’origine un diamètre d’environ 100 kilomètres (environ 60 milles).
La construction d’un barrage hydroélectrique, quasi mythique dans les années 1960 et 1970, Manic-5, rebaptisé plus tard barrage Daniel-Johnson, fait monter le niveau d’eau autour du cratère, reliant la paire de lacs en forme de croissant situés de part et d’autre et formant le réservoir Manicouagan. Ce plan d’eau annulaire et la masse terrestre au centre de celui-ci, l’île René-Levasseur, forment un élément géographique visible de l’espace, l’œil du Québec.
Vous serez ravi(e), j'espère, d’entendre (lire?) que le projet de recherche de Beals conduit à un article de juillet 1965 de Michael R. « Mike » Dence, géologue à l’Observatoire fédéral et véritable pionnier de la recherche sur les cratères d’impact. Publié dans Annals of the New York Academy of Sciences, le dit article énumère 10 cratères d’impact potentiels situés en sol canadien. Toutes ces structures d’impact potentielles s’avèrent être des cratères d’impact.
Il va sans dire, mais je le dirai quand même, juste pour vous contrarier, que Dence publie d’autres articles tout aussi importants, tout comme Beals d’ailleurs, évidemment.
Une brève digression si je peux me permettre. En 1950, moins de 20 cratères d’impact de météorites sont identifiés sur notre planète. En 2022, ce total est passé à environ 190, dont une trentaine au Canada – un nombre qui dépasse de beaucoup ce à quoi on peut s’attendre vue la taille du pays (environ 7 % des terres émergées). Le nombre total réel de cratères d’impact de météorites sur notre Terre est sans aucun doute (beaucoup?) plus élevé que cela. Faites de beaux rêves ami(e) lectrice ou lecteur, faites de beaux rêves.
Une digression plus longue si je puis me permettre. Personne brillante comme vous êtes, vous ne serez pas surpris(e) d’apprendre (lire?) que l’impact d’une météorite ou comète inspire un certain nombre de réalisateurs de films au fil des années. La liste suivante peut bien être partielle :
1958 La morte viene dallo spazio (Terre sauvée)
1979 Météore / Meteor (Terre sauvée)
1997 L’impact mortel / Astéroïde
1998 L’impact / Deep Impact
1998 Armageddon (Terre sauvée)
2007 Futureshock: Comet Impact
2009 A l’aube du dernier jour
2012 Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare
2014 Alerte astéroïde (Terre sauvée)
2016 L’ère de glace: Les lois de l’univers / L’âge de glace : Les lois de l’univers (Terre sauvée)
2020 Groenland / Greenland - Le dernier refuge
2021 Déni cosmique / Don’t Look Up : Déni cosmique
Si le titre du film de 1958 vous dit quelque chose, c’est sans doute parce que vous avez lu le numéro de septembre 2018 de notre magnifique blogue / bulletin / machin, qui porte sur le dit film, connu du public francophone sous le nom de Le danger vient de l’espace.
Et oui, 10 des 12 films de notre liste sont sortis entre 1997 et 2022. Et des gens que je connais disent que j’ai des idées noires…
Comme vous vous en doutez bien, Beals est un des individus interviewés par des journalistes lorsque le premier satellite artificiel, le Spoutnik 1 soviétique, mentionné quelques / plusieurs fois dans notre blogue / bulletin / machin depuis février 2018, entre en orbite, en octobre 1957. Il est de nouveau interviewé lorsque d’autres satellites et sondes soviétiques font leur travail plus tard.
Il convient de noter que Beals supervise la création de l’Observatoire fédéral de radioastrophysique, situé à White Lake, près de Penticton, Colombie-Britannique. Ce centre de recherche, le plus grand observatoire de radioastronomie au Canada, ouvre officiellement ses portes en juin 1960.
Croiriez-vous que, en février 1962, Beals est approché par des journalistes avides de commentaires lorsqu’une conjonction / alignement des 5 planètes visibles à l’œil nu (Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne), combinée à une éclipse solaire visible dans certaines régions du globe, déconcertent des millions de personnes et en font paniquer plus d’une? Alors que quelques / plusieurs journaux nord-américains rapportent à quel point beaucoup de gens en Inde, des non-blancs ignorants / superstitieux, comme les journaux le laissent apparemment entendre sans le dire, ont peur, la vérité est que des milliers, voire des dizaines de milliers, de Nord-Américain(e)s craignent également que la fin des temps ne soit proche.
Sans surprise et plutôt précisément, Beals déclare qu’il n’y a rien à craindre. La conjonction et éclipse sont en fait un phénomène intéressant à observer, à condition de prendre certaines précautions. Fixer le soleil au cours d’une éclipse pendant une trop longue période, avant ou après la disparition du Soleil derrière la Lune, peut endommager gravement et définitivement la vision.
Il convient de noter que Beals est élu président de la American Astronomical Society en août 1962. Il occupe ce poste prestigieux jusqu’en janvier 1964. Beals est le premier président canadien de la société. En date de 2022, il est toujours le premier et seul.
Beals prend sa retraite fin juin 1964, apparemment le jour de son 65ème anniversaire.
L’Observatoire fédéral perd son nom au début de juillet dans le cadre d’un effort de réorganisation lancé par le ministère des Mines et des Relevés techniques, comme s’appelle à l’époque l’organisme du gouvernement fédéral qui supervise ses activités. Il devient un des observatoires d’un service départemental. Le directeur fondateur du dit service est un sismologue canadien de renom et chef de la division de sismologie de l’Observatoire fédéral, John H. Hodgson.
Le successeur de Beals en tant qu’astronome fédéral est un astronome canadien écossais renommé qui, à l’époque, est l’astrophysicien fédéral et directeur de l’Observatoire fédéral d’astrophysique. Fait intéressant, Robert Methven Petrie ne déménage pas à Ottawa. Nenni. Il demeure en Colombie-Britannique, très probablement dans son ancien bureau. Que le nouveau titre de Petrie demeure utilisé ou non pendant un certain temps n’est pas clair, du moins pour moi.
Une digression si je peux me permettre. Il faut se demander si Beals sait ce que le Département des Mines et des Relevés Techniques prévoit faire. S’il le sait, on peut se demander s’il choisit de prendre sa retraite quand il le fait parce qu’il n’aime pas ce qu’il entend. S’il ne le sait pas, et bien, il n’est peut-être pas amusé par le secret observé.
Quoiqu’il en soit, l’observatoire anciennement connu sous le nom d’Observatoire fédéral continue de fonctionner jusqu’en 1970, c’est-à-dire lorsque ses activités astronomiques et de mesure du temps sont transférées au Conseil national de recherches du Canada (CNRC). Les autres activités de l’observatoire, par contre, vont à ce qui est alors le ministère de l’Énergie, des Mines et des Ressources.
Une fois à la retraite, Beals ne met pas un terme à ses activités scientifiques. Nenni. Il fait du travail de consultant, par exemple. Beals poursuit également ses recherches sur les cratères de météorites. À cet égard, les observations et photographies des cratères lunaires des missions Apollo lui sont plutôt utiles.
Beals édite un livre en deux volumes intitulé Science, History and Hudson Bay qui est publié en 1968 par le ministère de l’Énergie, des Mines et des Ressources. De fait, il fait partie des quelque 55 personnes, toutes (?) anglophones, qui fournissent du contenu pour cette entreprise d’environ 1 050 pages. Une entreprise qui n’est apparemment pas traduite en français, ce qui est un tantinet curieux. Enfin, passons.
L’article de Beals, « On the possibility of a catastrophic origin for the great arc of eastern Hudson Bay, » en français Sur la possibilité d’une origine catastrophique pour le grand arc de l’est de la baie d’Hudson, traite de la possibilité que le segment presque circulaire du littoral de la dite baie fasse partie d’un cratère d’impact de météorite d’environ 450 kilomètres (environ 280 milles) de diamètre. Aïe!
Et si vous pensez que c’est un gros cratère, et bien, c’en est un. Le plus grand cratère de météorite officiellement reconnu sur la planète Terre est le cratère de Vredefort, vieux de 2 milliards d’années, en Afrique du Sud, qui a à l’origine un diamètre d’environ 300 kilomètres (environ 185 milles). Le numéro 2 sur la liste est le cratère de Sudbury, Ontario, vieux de 1.85 milliard d’années, avec un diamètre d’origine allant jusqu’à 260 kilomètres (environ 160 milles). L’origine extraterrestre des deux cratères est suspectée depuis le début des années 1970, sinon les années 1960, au plus tard.
En comparaison, le cratère de Chicxulub, vieux de 65 millions d’années, au Mexique, identifié en 1991, a un diamètre de seulement 180 kilomètres environ (environ 110 milles). Malgré tout, la météorite qui s’y écrase anéantit 75 % des espèces végétales et animales de la planète Terre. Vous sentez-vous en sécurité, ami(e) lectrice ou lecteur?
Votre humble serviteur serait ravi, et un peu terrifié, d’affirmer que le plus grand cratère de météorite connu pour exister sur notre grosse bille bleue est au Québec / Canada. Malheureusement, il semble que l’arc de Nastapoka, comme le segment presque circulaire du littoral de la baie d’Hudson est connu depuis les années 1960, n’a pas été formé par l’impact d’une météorite. Pfiou.
Beals décède début juillet 1979. Ce gentilhomme des gentilhommes a 80 ans.
En 1981, la Société canadienne d’astronomie, une société savante fondée en 1971, crée le Prix Carlyle S. Beals. Conçu à l’origine pour permettre à une personne de se rendre à une assemblée générale de l’Union astronomique internationale, un événement très important qui se tient tous les trois ans, le prix évolue, en 1988, vers une reconnaissance des réalisations exceptionnelles en recherche (projet spécifique ou carrière globale) d’un astronome canadien ou d’un astronome étranger travaillant au Canada. Décerné en 1982 et 1985, le prix Carlyle S. Beals est décerné tous les deux ans depuis 1988, mais je digresse.
Votre humble serviteur a-t-il mentionné qu’un météore traverse l’atmosphère protectrice de notre planète le 30 juin 1908? L’objet en question explose dans les airs. L’explosion aplatit / renverse des gazillions d’arbres sur une zone peu peuplée d’environ 2 150 kilomètres carrés (environ 830 miles carrés) de la Sibérie orientale, Empire russe. Quelques / plusieurs personnes meurent lors de ce qu’on appelle communément l’événement de la Toungouska.
Et oui, Beals parle avec des scientifiques soviétiques de ce sujet même, et de cratères d’impact en général, pendant les 2+ semaines qu’il passe en Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS) au cours de l’été 1962. Au total, il passe 7 semaines en Europe (Allemagne de l’Ouest, Finlande, France et Royaume-Uni) au printemps et été de cette année. L’opportunité rare de visiter l’URSS suit la signature d’un accord d’échange entre le susmentionné CNRC et la Akademiya Nauk Sovestskogo Soyouza, autrement dit l’académie des sciences de l’URSS, une organisation mentionnée quelques fois dans notre vous savez quoi depuis mai 2019.
Incidemment, le météore responsable du cataclysme de Toungouska, le plus grand du genre dans l’histoire enregistrée, n’est qu’un simple caillou comparé aux rochers qui ont créé les cratères de Chicxulub, Manicouagan, Sudbury et Vredefort. Faites de beaux rêves, ami(e) lectrice ou lecteur, faites de beaux rêves. (Musique inquiétante jouant en arrière-scène)
L’auteur de ces lignes tient à remercier les personnes qui ont fourni des informations. Toute erreur contenue dans cet article est de ma faute, pas de la leur.