« En conserve, elle est excellente, étant splendide pour les tartes » – La saga rampante et florissante d’un léger mystère horticole du début du 20ème siècle, la mûre de Logan, partie 1
Faites-vous partie de celles et ceux qui aiment cueillir elles-mêmes et eux-mêmes des délices fruités, qu’il s’agisse de bleuets, fraises ou framboises? Votre humble serviteur doit admettre que je n’étais pas très heureux lorsque mon père a eu besoin de mes services à au moins une occasion, il y a plus / bien plus de 50 ans, pour cueillir de tels délices dans une ferme près de Sherbrooke, Québec, ma ville natale.
Remarquez, je n’étais pas plus ravi d’aller sur un terrain arbustif relativement proche de cette ville avec mes parents et la famille d’une cousine de ma mère pour cueillir des bleuets sauvages. Voyez-vous, une radio portative faisait partie de l’équipement utilisé lors de telles opérations. L’idée étant que la musique forte qui en émanait et les conversations tout aussi fortes de tout le monde avertiraient les Ursus americanus du coin qu’une petite troupe d’humain(e)s se trouvait à proximité, en train de voler leur nourriture. Les enfants étaient dûment averti(e)s de ne pas trop s’éloigner, au cas où.
Quoi qu’il en soit, en parcourant les pages de La Nature, un très bel hebdomadaire français de vulgarisation scientifique lancé en juin 1873 par le météorologue / éditeur / chimiste / auteur / aéronaute français Gaston Tissandier, je suis tombé par hasard sur un article illustré sur la mûre de Logan / ronce-framboise et … Si, si, un aéronaute / aérostier.
De fait, j’ai le sentiment que Tissandier était une des personnes mentionnées dans l’exposition itinérante internationale et bilingue Au temps des ballons de 1995 créée par ce qui est alors le Musée national de l’aviation d’Ottawa, Ontario, l’actuel Musée de l’aviation et de l’espace du Canada, en étroite collaboration avec le Musée Stewart de Montréal, Québec, qui n’existe plus, et le Musée de l’Air et de l’Espace de Paris, France.
Incidemment, votre humble serviteur était le recherchiste de cette exposition. Croiriez-vous que j’aie passé 2 ou 3 semaines à Paris, toutes dépenses payées, à chercher des illustrations et objets au dit Musée de l’Air et de l’Espace, gracieuseté du volet Accord Canada-France du Programme d’aide aux musées (PAM) du ministère du Patrimoine canadien, je pense?
Remarquez, j’ai également contribué aux versions anglaise et française d’Au temps des ballons et The Balloon Age, une paire de cédéroms créés autour de cette exposition. Il y a une histoire concernant la création de ces cédéroms que je pourrais raconter un jour. Peut-être.
Ahhh, le bon vieux temps. Quand j’avais des cheveux. Désolé, désolé.
Incidemment,
- étant donné que le 500ème anniversaire de l’arrivée en Amérique du Nord de l’expédition française dirigée par Jacques Cartier sera sans aucun doute célébré en 2034,
- étant donné que le 250ème anniversaire des premiers vols en ballons pilotés, en France, sera sans aucun doute célébré en 2033,
- étant donné que le 125ème anniversaire de nombreux événements aéronautiques marquants, événements qui se sont souvent produits en France, mais aussi au Canada, sera sans aucun doute célébré en 2033-34,
certaines professionnelles et professionnels de musées d’Ottawa pourraient envisager la possibilité de développer des expositions (itinérantes?) internationales avec une ou quelques institutions muséales canadiennes et françaises capables de profiter du pognon présent dans les coffres du volet Accord Canada-France du susmentionné PAM. Je vous dis ça comme ça, moi.
Après tout, il pourrait y avoir des voyages tous frais payés à venir pour elles et eux. (Bonjour, EG, EP et VW!)
Et oui, c’était une loooongue phrase, mais revenons à notre mûre de Logan.
Incidemment, on me dit que le nom français du fruit multiple violet foncé / rouge bordeaux poussiéreux produit par cette plante est mûroise. D’une certaine manière, je doute que les francophones utilisent le terme mûroise pour désigner ce fruit multiple, mais je digresse, et…
Si, si, un fruit multiple. Techniquement parlant (tapant?), les mûroises ne sont pas du tout des baies, pas plus que les framboises et mûres d’ailleurs. Ceci étant dit (tapé?), les bleuets et groseilles sont de véritables baies. Les tomates aussi d’ailleurs, de même que les avocats et aubergines. Les fraises, quant à elles, sont des fausses baies / faux fruits / fruits accessoires / fruits complexes / pseudofruits, mais revenons à notre sujet, et…
Vous êtes perplexe, n’est-ce pas, ami(e) lectrice ou lecteur? Eh bien, un faux fruit est un fruit dont la chair ne se développe pas à partir des ovaires des fleurs d’une plante. Un fruit multiple, quant à lui, est un fruit qui se développe à partir de la fusion de quelques / plusieurs ovaires distincts contenus dans une seule fleur. Fin de la digression.
Incidemment, si je peux paraphraser / citer le romancier / ecclésiastique anglican anglo-irlandais Laurence Sterne, auteur du roman en 9 volumes Vie et opinions de Tristram Shandy, gentilhomme, publié en anglais entre 1759 et 1767 : les digressions sont incontestablement la lumière, la vie, l’âme de la lecture. – Ôtez-les par exemple de ce blogue / bulletin / machin, il serait aussi bon de mettre le blogue / bulletin / machin tout-à-fait de côté.
Par exemple, saviez-vous que l’auteur de l’article dans lequel votre serviteur a trouvé le dessin au début de cet article, si, celui d’un numéro de juillet 1904 de La Nature, le professeur / journaliste / horticulteur / éditeur / auteur français Albert Maumené, est entre autres un vulgarisateur de la photographie sur fruits. Si, si, vous avez bien lu. La photographie sur fruits.
Cette récréation scientifique autant qu’artistique de la fin du 19ème et début du 20ème siècles consiste à appliquer une cache découpée dans du papier ou le négatif d’une photographie sur la peau d’un fruit non mûr dont la peau avait été très tôt cachée du soleil avec un sac, les pommes étant de particulièrement bons sujets, et de laisser ce fruit en paix, exposé au soleil, pendant 20 à 30 jours, jusqu’à ce qu’il soit mûr. La cache ou négatif doit bien sûr être appliqué(e) correctement, pour s’assurer que tout écrit présent serait lisible.
Et voici un exemple de photographie sur fruits.
Un portrait du tsar de Russie, Nikolaï II, né Nikolaï Aleksandrovitch de la maison Romanov, sur une pomme. Albert Maumené, « Comment Photographier sur Fruits. » Jardins et Basses-Cours, 20 septembre 1909, 373.
Remarquez, Maumené écrit également le premier livre en français sur l’art japonais du bonsaï. Et le bonsaï est un art. J’ai découvert que je n’avais pas le pouce vert lorsque l’arbre miniature que j’avais acheté à la fin des années 1980 a passé la proverbiale arme à gauche en quelques semaines, voire quelques jours. Le pauvre, mais revenons à notre sujet.
En tombant sur le susmentionné article, si, encore une fois, celui d’un numéro de juillet 1904 de La Nature, il m’est venu à l’esprit qu’il ferait un savoureux ajout à la liste de sujets de notre succulent blogue / bulletin / machin. Pouvons-nous commencer notre quête pour la mûroise?
On pourrait à juste titre affirmer que l’histoire de ce délicieux fruit multiple commence en décembre 1841 avec la naissance, à Rockville, Indiana, de James Harvey Logan.
Procureur de district (années 1870) et juge de la cour supérieure (années 1880 et 1890) à Santa Cruz, Californie, également directeur de banque, Logan est un botaniste amateur / horticulteur / sélectionneur passionné. Remarquez, il aime certainement les tartes, croustades, conserves, confitures, etc. Ne les aimons toutes et tous pas? Eh bien, la plupart des humains les aiment, je suppose. Personnellement, votre humble serviteur tend à éviter les tartes, croustades, conserves, confitures, etc. Trop de sucre.
Quelque peu mécontent de la taille des mûres existantes, Logan collecte toutes les sortes de mûres et framboises sur lesquelles il peut mettre la main et les plante dans son jardin.
De fait, il tente de produire un cultivar supérieur en croisant deux types de mûres, à savoir un cultivar de mûre de Californie connu sous le nom d’Aughinbaugh et un cultivar de mûre de l’est (?) des États-Unis connu sous le nom de… Texas Early / Crandall. Il plante ces plantes à côté d’exemples d’un cultivar de framboise connue sous le nom de Red Antwerp et…
Je reconnais la main de mon honorable et toujours curieuse / curieux ami(e) lectrice ou lecteur pointant dans l’éther. Y a-t-il une différence entre une variété et un cultivar, demandez-vous? Une splendide question. Pour faire court, un phénomène rare dans ces régions, je l’admets, une variété est une variante naturelle d’une espèce. Un cultivar, en revanche, est une variante artificielle d’une espèce, une variante développée par des gens pour exprimer des traits souhaitables, et…
Vous avez une autre question, n’est-ce pas? La Red Antwerp est-elle un cultivar belge de framboises? Une autre splendide question. On peut y répondre par un non ferme mais poli. De fait, elle n’a pas grand-chose à voir avec la Belgique, Anvers / Antwerpen étant, comme nous le savons toute et tous les deux, une ville belge.
Le nom Red Antwerp aurait été inventé à la fin des années 1780 ou au tout début des années 1790 par un pépiniériste anglais nommé Cornwall qui note que les fruits multiples rouges produits par ces plantes sont aussi gros que ceux d’un cultivar de framboises jaunes connu sous le nom de, vous l’aurez deviné, Yellow Antwerp.
Ce dernier reçoit son nom d’une manière intéressante. Quelques plantes encore à nommer sont données à un gentilhomme anglais par le gouverneur d’Anvers, Pays-Bas autrichiens, l’actuelle Belgique, le lieutenant-général Petrus von Langlois, en 1783. Ce gentilhomme, Henry Willoughby, offre ces plantes à son père. À son tour, Lord Middleton, 5ème baron Middleton, né… Henry Willoughby, donne les plantes à son jardinier qui les plante et les entretient, mais revenons à Logan.
Et non, ami(e) lectrice ou lecteur trop romantique, ces Willoughby sont sans lien avec John Willoughby, le beau jeune homme qui joue un rôle crucial dans l’intrigue de Raison et sentiments / Raison et sensibilité / Le Cœur et la raison, un roman de 1811 écrit par la romancière anglaise Jane Austen. Comment cela aurait-il pu être possible, ami(e) lectrice ou lecteur trop imaginative / imaginatif? John Willoughby est un personnage de fiction. Maintenant, où en étais-je?
Comme ces choses se produisaient et se produisent encore, le pollen circule dans le jardin de Logan. Dans le cas qui nous intéresse aujourd’hui, des grains de pollen de cultivar de framboise Red Antwerp tombent sur des fleurs du cultivar de mûre Aughinbaugh, je pense.
Ignorant ce qui s’est passé, Logan collecte les graines et les plante en 1881. Vous vous souviendrez bien sûr qu’il essaie de créer une mûre nouvelle et améliorée.
Quoi qu’il en soit, les plantes résultant de cette pollinisation non planifiée sont similaires à, mais plus grandes et plus vigoureuses que le cultivar de mûre Aughinbaugh. Elles portent leurs premiers fruits multiples en 1883.
Une ou quelques plantes donnent naissance à la mûre de Logan ou, comme on l’appelle très tôt, mais pas pour longtemps, en anglais, la blaspberry.
Une ou quelques autres plantes donnent naissance à la mûre Mammoth, ou mûre noire de Logan, un fruit multiple dont Logan est particulièrement fier. Et oui, ces mûres Mammoth sont tout simplement hénaurmes, avec une longueur allant jusqu’à environ 65 millimètres (environ 2.5 pouces), du moins le prétend Logan. Je ne plaisante pas, mais je digresse.
Les mûroises sont bien sûr plus petites, avec une longueur allant jusqu’à environ 30 millimètres (environ 1.25 pouce).
Une brève digression si je peux me le permettre. Ce que Logan réalise par accident, c’est-à-dire la création d’un hybride framboise-mûre réussi, est essayé par exprès par d’autres individus. Il suffit de citer l’agronome / botaniste / médecin / professeur français Louis Charles Trabut. Les cultivars qu’il élabore se révèlent toutefois stériles.
Votre humble serviteur ne sait malheureusement pas si un de ces cultivars est la framboise-groseille développée au plus tard en 1905, en Algérie, et ce afin de tolérer le climat de cette colonie de peuplement française.
Aux États-Unis, le botaniste / horticulteur américain et pionnier de la science agricole Luther Burbank produit un cultivar réussi au début des années 1890 en croisant le cultivar de mûre Aughinbaugh avec le cultivar de framboise Cuthbert, développé en Angleterre. Les droits de cette mûre Humboldt, la création la plus réussie de Burbank, sont bientôt vendus à l’homme d’affaires horticole / ornithologue amateur / politicien américain John Lewis Childs, qui la renomme rapidement la mûre Phenomenal, en 1894, et…
Oui, vous avez raison, ami(e) lectrice ou lecteur, Childs fonde apparemment le premier commerce de catalogue de semences par correspondance aux États-Unis.
Et oui, il y a sans doute d’autres hybrides framboise-mûre développés à cette époque.
Et oui, encore, ami(e) lectrice ou lecteur au pouce vert, on peut certainement imaginer que des hybrides framboise-mûre plus ou moins réussis apparaissent spontanément dans un ou quelques endroits. Il suffit de mentionner celle trouvée par Liberty Hyde Bailey, un horticulteur / réformateur de la vie rurale américain, dans une tourbière relativement sèche près de Lansing, Michigan, au plus tard en 1898.
Incidemment, Trabut est l’individu qui attire l’attention de la communauté scientifique sur un agrume hybride entre une mandarine à feuilles de saule et une orange douce, autrement dit un tangor. Comme nous le savons toute et tous les deux, ce tangor produit le fruit connu sous le nom de clémentine. J’adore les clémentines. Et vous?
Bien que votre humble serviteur ne sache pas quand les ventes commerciales de plants de mûres de Logan commencent, je peux affirmer avec une certaine certitude que Logan accorde des droits de vente exclusifs à James Waters, un constructeur / horticulteur / menuisier et fondateur de la Pajaro Valley Nursery de Watsonville, Californie, près de Santa Cruz, et ce au plus tard en janvier 1895.
À la fin des années 1910, d’innombrables plants de mûres de Logan peuvent être trouvés dans les régions les plus douces de la Californie, de l’Oregon et du Washington. Les tentatives visant à cultiver cette plante dans des états du Sud, du Nord, de l’Est et du Centre des États-Unis ne sont cependant pas couronnées de succès.
Il convient de noter que la mûre de Logan commence à apparaître en Europe, en l’occurrence en Angleterre, vers 1897.
En 1900, une firme pomologique bien connue basée aux Pays-Bas, la Koninklijke Vereniging voor Boskoopse Culturen, décerne un de ses certificats de mérite de première classe à la mûre de Logan. En Angleterre, le Fruit Committee de la Royal Horticultural Society décerne un prix du mérite à, vous l’aurez deviné, la mûre de Logan en 1903.
Aux États-Unis, de grandes quantités de mûroises sont mises en conserve, séchées, conservées ou transformées en confitures, gelées, sirops de fontaine à soda ou vins. Tout ce travail de transformation est dû au fait que la mûroise typique est un peu trop acide / aigre pour être consommée fraîche en grande quantité.
Une publicité typique pour le dessert à la gélatine aromatisé aux fruits Jiffy-Jell de Waukesha Pure Food Company, qui met en évidence des mûroises dans toute leur splendeur. Anon., « Waukesha Pure Food Company. » The York Dispatch, 17 septembre 1918, 3.
Croiriez-vous que des emballages aromatisés à la mûroise de Jiffy-Jell, le second dessert à la gélatine aromatisé aux fruits commercialisé aux États-Unis, sinon en Amérique du Nord, arrivent sur les étagères au plus tard en septembre 1918?
Produit par une firme américaine, Waukesha Pure Food Company, à partir du début de 1916, je pense, le Jiffy-Jell devient rapidement très populaire. Cette popularité est malheureusement de courte durée.
Voyez-vous, les différentes essences de fruits utilisées dans les différents mélanges sont conservées avec de l’alcool. Si, si, de l’alcool. Je ne plaisante pas. Denrée rare pendant la Première Guerre mondiale, notamment après l’entrée en lice des États-Unis, en avril 1917, l’alcool devient l’ennemi public numéro 1 avec l’avènement de la prohibition aux États-Unis, en janvier 1920.
Waukesha Pure Food tente de remplacer l’alcool dans son processus de production par un autre produit. Elle échoue. En 1921, la direction de la firme vend son usine et les droits de production du Jiffy-Jell à une autre firme américaine. Incidemment, Genesee Pure Food Company produit déjà un dessert à la gélatine aromatisé aux fruits et vous savez lequel, bien sûr. Si, celui-là, le premier dessert à la gélatine aromatisé aux fruits commercialisé aux États-Unis, voire en Amérique du Nord.
En 1923, Genesee Pure Food devient Jell-O Company, le fier fabricant du Jell-O au chocolat, entre autres variétés, et…
Si, si, du Jell-O au chocolat. Introduite en 1927, cette version du dessert à la gélatine de renommée mondiale est arrachée des étagères en… 1927. Je me demande pourquoi, mais revenons à notre amie fruitée, la mûroise.
Le séchage des mûroises peut, je répète peut, avoir joué un rôle important dans le succès de ce fruit multiple à partir de 1908 environ. Laissez-moi vous expliquer. Les mûroises mûres se révèlent trop fragiles pour supporter de longs voyages et les premières tentatives de mise en conserve se révèlent infructueuses car les conserveries utilisent de l’étain ordinaire plutôt que son cousin émaillé et résistant à l’acidité. Face aux marchés locaux saturés de mûroises, de nombreux producteurs commencent à détruire leurs champs.
En désespoir de cause, quelques producteurs se tournent vers l’outillage de séchage utilisé pour les pruneaux. Leurs mûroises séchées s’avèrent populaires, notamment dans l’est des États-Unis.
Réalisant que le marché des mûroises séchées pourrait bientôt atteindre son point de saturation, certains producteurs expérimentent la production de jus. Le nouveau produit rencontre une approbation quasi instantanée.
Une publicité typique pour le jus de mûroises Loju de Northwest Fruit Products Company. Anon., « Henry May & Company Limited. » Honolulu Star Bulletin, 16 mars 1916, 8.
C’est ainsi que, à partir de 1915, on peut acheter une boisson non alcoolisée à base de mûroises, la Loju, mise en bouteille par une firme américaine, Northwest Fruit Products Company.
Oregon Fruit Juice Company, une firme américaine devenue Pheasant Fruit Juice Company vers mars 1916, commence à produire un produit similaire, Phez, au cours de la même année. Si, en 1916. Les deux firmes fusionnent vers février 1918 pour former Pheasant Northwest Fruit Products Company, plus tard connue sous le nom de Phez Company. Loju et Phez demeurent apparemment en vente, au moins pendant un certain temps.
Comme il fallait s’y attendre, nombreux sont ceux qui pensent (espèrent?) que les boissons aux mûroises gagneraient en popularité compte tenu de l’entrée en vigueur de la prohibition aux États-Unis. Ils ont raison, mais seulement jusqu’à un certain point. Un point assez minime en fait.
Ainsi se termine la première partie de cet article sur la mûre de Logan.
Vous reviendrez pour redemander cette délicieuse gâterie, n’est-ce pas, ami(e) lectrice ou lecteur?