Des machines de Heath Robinson / Rube Goldberg que Heath Robinson et « Rube » Goldberg eux-mêmes auraient approuvées; Ou, Le monde merveilleux de Frederick Rowland Emett et ses choses
Salutations, ami(e) lectrice ou lecteur. Comment allez-vous cette semaine?
Puis-je vous offrir la légende des photographies que vous venez de voir, ami(e)… Euh, pourquoi ce regard perplexe? S’il vous plait, ne me dites pas que les noms Heath Robinson et / ou « Rube » Goldberg ne vous disent rien. Il est trop tôt dans la journée pour une révélation aussi choquante. Soupir… Qu’est-ce que les enfants apprennent à l’école de nos jours?
Vous vous rendez compte qu’en me forçant à expliquer qui sont William Heath Robinson (1872-1944) et Reuben Garrett Lucius « Rube » Goldberg (1883-1970), vous, si, si, vous êtes celle / celui qui prolonge la longueur de ce numéro de notre merveilleux blogue / bulletin / machin, n’est-ce pas?
Quoiqu’il en soit, Robinson est un artiste, dessinateur et illustrateur anglais surtout connu pour ses caricatures populaires et amusants de bidules / gadgets / machins-trucs effectuant des tâches simples de manière assez alambiquée. La popularité même de ces caricatures donne naissance à l’expression britannique Heath Robinson contraption, en français bidule Heath Robinson, pour décrire un bidule tout aussi abstrus, réel ou fictif.
Goldberg, d’autre part, est un auteur, dessinateur et sculpteur américain primé, surtout connu pour ses pour ses caricatures populaires et amusants de bidules / gadgets / machins-trucs effectuant des tâches simples de manière assez alambiquée. La popularité même de ces caricatures donne naissance à l’expression américaine Rube Goldberg machine, en français machine Rube Goldberg, pour décrire une machine toute aussi abstruse, réelle ou fictive. Mais revenons à notre légende.
Ai-je mentionné que la susmentionnée légende n’est pas exactement courte? Bien désolé, ou pas.
La première photo du dernier défi de la Grande-Bretagne à la suprématie aérienne des États-Unis, l’avion à réaction multicolore multiplace X-100, est publiée juste à temps pour l’accumulation de propagande pré-Farnborough.
Considéré comme appartenant à la catégorie des avions convertibles, en anglais vertiplanes, le X-100 combine la portance directe d’un rotor et la propulsion à réaction dans une cellule amphibie unique.
Le moteur à réaction est censé incarner des principes presque inconnus. Il utilise un électrificateur antistatique centrifuge dont les condensateurs rotatifs passent entre des électroaimants et chargent des boules de moelle avec des courants alternatifs négatifs et positifs. Les boules de moelle deviennent alors confuses et courent violemment du haut au bas des tiges collectrices d’électricité statique. Ce mouvement crée un potentiel potentiellement puissant dans un circuit fermé semi-atomique entièrement syphomique utilisant de l’eau lourde spécialement allégée.
Une seule unité Rato, suspendue vers l’avant sous la coque, utilise un système d’allumage consommable, composé principalement d’allumettes au phosphore ordinaires.
Un moteur auxiliaire est monté dans la coque. Ce groupe motopropulseur est un moteur à faisceau combiné sans manivelle qui fournit une propulsion en mer ou dans l’air. Les balanciers sont surmontés de quatre sphères de cuivre remplies de gaz qui montent et descendent gracieusement sous l’influence du moteur. L’armement est un canon tirant vers l’avant d’un calibre exceptionnel et d’une puissance destructrice.
Le concepteur de l’engin, qui porte la désignation complète de Shell By-Plane X-100, est Emett qui a une réputation internationale en tant que concepteur industriel. Le travail de Emett a inclus la conception complète du matériel roulant et des locomotives pour le Far Tottering and Oyster Creek Railway. Il pourrait être considéré comme l’homologue britannique du tout aussi célèbre concepteur américain, M. Rube Goldberg.
Bien que je n’aie aucune intention de gloser ce texte, certaines informations contextuelles peuvent s’avérer utiles.
Le terme Farnborough fait référence au spectacle aérien de renommée mondiale organisé chaque année, à l’époque, à Farnborough, Angleterre.
À son tour, le terme Rato, un acronyme qui signifie rocket assisted take-off, en français décollage assisté par fusées, fait référence à l’utilisation de « bouteilles » fusée utilisées pour aider les aéronefs lourdement chargés à décoller. Les dites « bouteilles » sont larguées après le décollage.
Le reste de la citation ne nécessite aucune explication. Si vous ne savez pas ce qu’est un circuit fermé entièrement syphonique, vous êtes vraiment au-delà du salut. Pourtant, votre humble serviteur a ce pont que j’aimerais beaucoup vendre… En espèces seulement. Des billets canadiens de petites coupures. Usagés. Les neufs ont une odeur trop forte à mon goût. Enfin…
Il était une fois, en octobre 1906 pour être plus précis, un Frederick Roland Emett qui vient au monde, à Londres, Angleterre. Oui, Roland, pas Rowland. Cette dernière orthographe est adoptée par Emett à un moment donné plus tard.
Comme bon nombre de jeunes Homo sapiens mâles de sa génération, Emett tombe amoureux des trains. Le physicien théoricien Sheldon Lee Cooper approuverait.
Curieusement, Emett fréquente une école secondaire de Birmingham, Angleterre. C’est apparemment là qu’il commence véritablement à montrer un profond talent pour le dessin. Ses rendus caricaturaux de véhicules, machines et membres du corps professoral ravissent ses ami(e)s. Ce que les victimes du crayon de Emett pensent de son œuvre m’a échappé jusqu’à présent. Ce qui est bien dommage.
Ce que Emett fait pendant l’entre-deux-guerres n’est pas clair, du moins pour moi. Ceci étant dit (tapé?), il passe une bonne partie des années 1930 à travailler comme dessinateur, pour une firme d’ingénierie.
Cette période encore incertaine de la vie de Emett prend fin avec le début de la Seconde Guerre mondiale. Il passe la majeure partie du conflit à travailler comme dessinateur pour le Air Ministry, le ministère britannique ayant la responsabilité de gérer les affaires de l’armée de l’air britannique, la Royal Air Force, et de l’aviation civile britannique.
Parallèlement à cela, avant même le début du conflit en fait, je pense, Emett commence à produire des caricatures pour un hebdomadaire d’humour / satire très connu et populaire. En effet, Emett de Punch, comme on l’appelle parfois / souvent par la suite, en traduction, continue à produire des caricatures pour Punch jusque dans les années 1950, sinon plus tard. Cinq livres de caricatures publiés dans ce magazine sortent entre 1943 et 1949. Ils se vendent très bien.
L’épouse de Emett, Elsie May « Mary » Emett, née Evans, coécrit un délicieux livre pour enfants avec lui, en 1943. Anthony and Antimacassar est maintenant un objet de collection.
Un certain nombre de caricatures que Emett dessine pendant la Seconde Guerre mondiale comprennent des scènes de chemin de fer. Au fil du temps, son esprit et sa plume créent des trains vraiment uniques, à la fois bizarres et patauds, des trains dont les locomotives à vapeur ont des cheminées inutilement hautes. Ces trains sont exploités par des compagnies de chemin de fer aux noms assez ridicules.
Une démonstration de la popularité de l’humour ferroviaire de Emett a lieu en 1951 lorsque le Far Tottering and Oyster Creek Branch Railway, un chemin de fer qu’il a imaginé en 1939, ou était-ce en 1944, prend vie lors d’une exposition nationale extrêmement réussie, un spectacle civique à l’échelle du pays, à la fois ludique et pédagogique, le Festival of Britain, organisé en 1951 au Royaume-Uni.
Le chemin de fer en question voit effectivement le jour en mai 1951, à Londres, dans les Pleasure Gardens du Festival of Britain, à Battersea Park. Trois locomotives roulent sur la voie en circuit fermé d’environ 450 mètres (1 500 pieds) de long : Nellie, une locomotive d’aspect assez conventionnel, Neptune, un croisement entre une locomotive et un bateau à vapeur à aubes, et Wild Goose, un croisement entre une locomotive et un ballon. Le lent chemin de fer miniature connaît un succès immédiat.
Vivant au milieu d’immeubles en ruine et confrontés au rationnement, tout cela après presque 6 ans de guerre, les Londoniennes / Londoniens et Britanniques de tous horizons ont besoin d’une pause.
Tragiquement, en juillet, Wild Goose et Nellie se heurtent inexplicablement, ce qui n’aurait jamais dû arriver. Une femme décède dans l’accident et 13 autres personnes sont légèrement blessées. Emett est naturellement dévasté.
Le chemin de fer est remis en service en un jour ou deux, avec Neptune comme seule locomotive. Wild Goose et Nellie sont bientôt réparées, toutefois. La cause de l’accident n’est apparemment jamais entièrement expliquée.
Il convient de noter que Emett conçoit une affiche du Festival of Britain pour la British Travel Association qui est placardée dans tout le Royaume-Uni.
Après la fermeture du Festival of Britain, les Pleasure Gardens deviennent partie intégrante du Battersea Park. Le Far Tottering and Oyster Creek Branch Railway qui, à ce moment-là, compte environ 2 millions de passagères et passagers à son actif, déménage dans une autre zone de cet espace vert en 1953. Muni d’une voie plus longue, il continue à ravir les foules jusqu’en 1975. Votre humble serviteur ne peut pas dites quand Nellie et Wild Goose sont mises au rebut, car plusieurs locomotives miniatures sont ajoutées à la flotte du chemin de fer au fil des ans, et…
Qu’en est-il de Neptune, demandez-vous, ami(e) lectrice ou lecteur concerné(e)? Et bien, son châssis est apparemment vendu en 1954 à un chemin de fer miniature détenu et exploité par Harry. N. Barlow, l’ingénieur ferroviaire miniature qui a construit Nellie, Neptune et Wild Goose. Votre humble serviteur ne peut pas dire quand le châssis de Neptune est mis au rebut. Cela étant dit (tapé?), le Lakeside Miniature Railway fonctionne toujours bien en 2022.
Le succès même du Far Tottering and Oyster Creek Branch Railway est un tournant dans la vie de Emett. Il n’a plus vraiment à se soucier de joindre les deux bouts après cela.
Pour preuve de ce tournant, il suffit de citer un portfolio de 12 pages dans un numéro de juillet 1954 d’un hebdomadaire illustré américain très populaire. Croiriez-vous que la direction de Life envoie Emett faire une tournée tous frais payés, d’environ 5 mois, d’environ 13 000 kilomètres (environ 8 000 milles) aux États-Unis? Ça doit être bien d’avoir de l’argent...
On peut se demander si la ressemblance physique de Emett avec l’acteur, chanteur, comédien, danseur et musicien américain bien connu Danny Kaye, né David Daniel Kaminsky, entraîne une ou quelques situations amusantes, surtout lorsque le dessinateur britannique va en Californie.
Fait intéressant, Emett fournit des illustrations pour un article dans Life publié en avril 1953 sur le couronnement en juin de la reine Elizabeth II, née Elizabeth Alexandra Mary de la maison Windsor, une monarque britannique mentionnée dans des numéros de janvier, mars et décembre 2021 de notre blogue / bulletin / machin.
Il va sans dire que Emett fournit à l’éditeur de Life des séries supplémentaires de caricatures au fil du temps.
Emett achève le véhicule qui rend cette pontification possible, à savoir le Shell By-Plane X 100 Astroterramare, en mai 1952. Modeste comme toujours, Emett affirme que cette merveille mécanique est l’idée du professeur Septimus Urge.
Et oui, Shell Transport and Trading Company Limited, le géant pétrolier britannique qui, avec le géant pétrolier néerlandais Naamloze Vennootschap Koninklijke Nederlandse Petroleum Maatschappij, constitue le géant pétrolier mondial communément appelé Shell, finance la construction du Astroterramare.
Selon Emett, la nouvelle machine est supérieure à la toute nouvelle merveille de l’air, l’avion de ligne à réaction britannique de Havilland D.H. 106 Comet, la première machine de ce type à transporter des passagères et passagers payant(e)s, au début de mai 1952. Après tout, tout ce que le Comet peut faire, c’est voler. Le Astroterramare peut se déplacer sur terre, sur mer ou dans les airs.
Les tests se déroulent bien à l’époque, déclare Emett. Il y a eu au moins un vol. Le principal problème de jeunesse est le grille-pain du véhicule, qui a sérieusement brûlé des petits pains.
Malheureusement, le Astroterramare est définitivement immobilisé vers 1963. Il est probablement mis au rebut à un moment donné dans les années 1960. Ce qui est bien dommage.
Heureusement, on ne peut pas en dire autant de la Featherstone-Kite Openwork Basketweave Mark Two Gentleman’s Flying Machine. Croiriez-vous que ce concept très avancé présenté au public en avril 1969 est commandé par le géant aérospatial britannique Hawker Siddeley Group Limited, apparemment dans l’espoir d’augmenter les ventes de son avion d’affaires à réaction Hawker Siddeley H.S.125 aux États-Unis?
Je vous prie de noter que Hawker Siddeley Group est mentionné à plusieurs reprises dans notre vous savez quoi, et ce depuis mars 2018.
Deux ou trois exemplaires du Featherstone-Kite Openwork Basketweave Mark Two Gentleman’s Flying Machine peuvent encore exister en 2022 : un au Merrion Center, un centre commercial à Leeds, Angleterre, un au Mid-America Science Museum de Hot Springs, Arkansas, et, apparemment, un au Ontario Science Centre de Toronto, Ontario.
Croiriez-vous que, en 2022, le Merrion Centre, le Mid-America Science Museum et le Ontario Science Centre peuvent bien avoir près de 20 des merveilleuses machines de Emett entre eux?
Vous souvenez-vous avoir vu la dizaine de machines du Ontario Science Centre au Musée national des sciences et de la technologie, à Ottawa, Ontario, le nom sous lequel le Musée des sciences et de la technologie du Canada, une institution sœur / frère de l’incomparable Musée de l’aviation et de l’espace du Canada, à Ottawa, est connu en mai 1976, lors de l’ouverture de l’exposition temporaire?
Certaines des créations de Emett sont également exposées au Musée national des sciences et de la technologie pendant quelques mois en 1985-86 et 1993-94.
Votre humble serviteur a la sensation lancinante d’avoir vu au moins une des machines de Emett à un moment donné. Le lieu (Ottawa?) et la date (1993-94?) de cette observation continuent cependant de m’échapper. La mémoire est une chose inconstante.
Avant que j’oublie, sans jeu de mots, à partir de 1956 environ, Emett construit ses merveilleuses machines, ses choses comme il les appelle, dans son atelier, en Angleterre, une forge de forgeron construite dans la seconde moitié du 17ème siècle.
À ce moment-là, Emett, son épouse et sa fille vivent dans une maison du 18ème siècle qu’il a baptisée Wild Goose Cottage. Si, si, Wild Goose, comme la locomotive. La famille s’y installe en 1953. C’est apparemment la 15ème (!) habitation du couple depuis 1941. On croit rêver.
Une des premières choses assemblées dans cet atelier peut bien être la Ideal Home. Veuillez noter que la vidéo est en anglais…
Mais revenons à notre train de pensée.
En 1966, Honeywell Controls Limited, la filiale britannique de la firme diversifiée américaine Honeywell Corporation, charge Emett de concevoir un ordinateur. Ce dernier livre une machine dont le noyau consiste en une paire d’éléphants, un à chaque extrémité du module principal, Forget-Me-Not Junior et Forget-Me-Not Senior. Pourquoi des éléphants, me demanderez-vous, ami(e) lectrice ou lecteur parfois obtus(e)? Pourquoi?! Vous avez vraiment besoin de le demander?
Un autre élément central de l’ordinateur Forget-Me-Not est un personnage nommé Fred ou, plus précisément, FRED (Frightfully Rapid Evaluator and Dispenser), qui évalue les questions posées et les dispense dans les banques de mémoire pachydermiques de la machine.
Incidemment, croiriez-vous que la susmentionnée Featherstone-Kite Openwork Basketweave Mark Two Gentleman’s Flying Machine a un pilote automatique du nom de… Fred, ou plus précisément, FRED (Freehand Remembering Empirical Doodling). Le monde est petit, n’est-ce pas? Mais je digresse.
Au fil des mois et des années, l’ordinateur Forget-Me-Not est présenté dans divers salons professionnels. Il séjourne quelque temps sur le site de l’Exposition internationale et universelle de Montréal, ou Expo 67, qui a eu lieu d’avril à octobre 1967, à… Montréal, Québec, par exemple. Vous serez heureux d’apprendre (lire?) que cet appareil incroyaable appartient maintenant au Ontario Science Centre.
Est-ce la première rencontre de Emett avec des ordinateurs, demandez-vous, ami(e) lectrice ou lecteur? Non. Enfin, à vous de juger. En 1953, Emett dessine une caricature, pour le susmentionné Punch, pour accompagner un article sur le budget britannique récemment publié. Le dit article mentionne un outil pédagogique développé en 1949, le MONIAC (Monetary National Income Analogue Computer), en français ordinateur analogique du revenu national monétaire, ou, comme l’appelle l’auteur de l’article punchien, le Financephalograh.
Et non, le MONIAC n’est pas vraiment un ordinateur. Il s’agit d’une série de réservoirs et tuyaux en plastique transparent à partir desquels et dans lesquels de l’eau colorée, en d’autres termes de l’argent / pognon, coule pour montrer le flux d’argent dans l’économie britannique. Les 12 à 14 MONIACS fabriqués à la fin des années 1940 et au début des années 1950 pour des utilisateurs au Royaume-Uni, en Turquie, aux Pays-Bas, en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis, en Australie et peut-être ailleurs, s’avèrent étonnamment efficaces dans leur rôle prévu.
It’s a MONIAC, MONIAC on the floor, and it’s flowing like it’s never flowed before.
(C’est un MONIAC, MONIAC sur le sol, et il coule comme il n’a jamais coulé.)
Désolé, désolé. J’aime assez le film de danse dramatique romantique américain de 1983 (!) Le Feu de la danse / Flashdance
Comme vous le savez bien, ami(e) lectrice ou lecteur cinéphile, Emett et une petite équipe d’artisans qualifiés jouent un rôle important dans un film de fantaisie musical britannique de 1968 dont vous avez peut-être entendu parler – ou que vous avez vu. En effet, sur une période d’environ deux ans, lui et son équipe donnent vie à 8 des inventions élaborées de l’officier de la Royal Navy et inventeur excentrique Caractacus Potts, joué par l’acteur, chanteur, comédien et danseur américain Richard Wayne « Dick » Van Dyke, parmi elles, la Personal Gentleman’s Moon Rocket, la Hush-a-Bye Hot Air Rocking Chair, la Humbug Major Sweet Machine et la Automatic Supper or Breakfast Machine.
Au passage, saviez-vous qu’un des co-scénaristes de Chitty Chitty Bang Bang est un auteur (James et la Grosse Pêche, Charlie et la chocolaterie, Fantastique Maître Renard, Matilda, etc.), poète et pilote de chasse de la Seconde Guerre mondiale britannique bien connu mentionné dans un numéro de juin 2019 de notre blogue / bulletin / machin? Mieux encore, saviez-vous que le scénario co-écrit par Roald Dahl est vaguement basé sur un roman de 1964, Chitty-Chitty-Bang-Bang : La voiture magique, écrit par un écrivain, journaliste et ancien officier du renseignement naval britannique du nom de… Ian Lancaster Fleming? Je ne plaisante pas. Domm di-di domm domm… Désolé.
Notre monde est en effet un petit monde interconnecté. Il est tout simplement dommage que certains membres de la coterie de Homo sapiens mâles pas trop jeunes actuellement à la barre semblent déterminée à balancer la planète du haut d’une falaise. Enfin, plus que d’habitude.
Et oui, ami(e) lectrice ou lecteur, le créateur d’un certain agent des services secrets britanniques est mentionné à quelques reprises dans notre blogue / bulletin / machin depuis mai 2018. Merci d’avoir fait dérailler mon train de pensée. Votre humble serviteur semble être attiré par les tunnels à la fois profonds et sombres.
Incidemment, United Artists Corporation, le studio de cinéma américain qui distribue Chitty Chitty Bang Bang, envoie Emett dans le monde entier pour faire la publicité de ce film. En septembre 1968, ce dernier est à Montréal, par exemple.
De nombreuses inventions de Potts voyagent également à travers les États-Unis (et le Canada? et le Royaume-Uni??), sous forme de copies. Le but de ces voyages est d’augmenter les ventes des 60+ items (bouteilles thermos, livres à colorier, maquettes, marionnettes, pantoufles, etc.) introduits juste à temps pour la saison de Noël 1968.
Des exemplaires d’au moins 2 invention de Potts font partie de la collection du Ontario Science Centre en 2022 : la Hush-a-Bye Hot Air Rocking Chair et la Humbug Major Sweet Machine.
Avant que j’oublie, Emett ne conçoit pas l’automobile Chitty Chitty Bang Bang.
Ceci étant dit (tapé?), votre humble serviteur a le plaisir de vous informer que le seul véhicule entièrement fonctionnel de ce type est la propriété, depuis 2011, d’un producteur, réalisateur et scénariste néo-zélandais. Ce gentilhomme fasciné par l’aviation de la Première Guerre mondiale, mentionné dans des numéros de novembre 2018 et février 2021 de notre blogue / bulletin / machin, est, bien sûr, sir Peter Robert Jackson.
Emett continue à concevoir des machines alors que les années 1960 prennent fin. Il suffit d’évoquer la bicyclette lunaire Exploratory Moon-Probe Lunacycle M.A.U.D. (Manually Assisted Universal Deviator), conduite par le professeur Leo Capricorn de Prittlewell University. Ou la Vintage Car of the Future commandée par l’équipementier automobile américain Borg-Warner Corporation. Ce dernier véhicule est exposé pour la première fois lors de l’édition 1972 du London Motor Show, à… Londres, en octobre.
Veuillez noter qu’une des 3 Exploratory Moon-Probe Lunacycle M.A.U.D. fabriquées par Emett fait partie de la collection du Ontario Science Centre en 2022.
Veuillez aussi noter que Borg-Warner est mentionnée dans un numéro de janvier 2020 de notre blogue / bulletin / machin.
Il convient de noter que Emett développe également quelques / plusieurs horloges fantaisistes. Il suffit de citer la Rhythmical Time Fountain / Aqua Horological Tintinnabulator, une horloge musicale à eau inaugurée en 1973 dans un centre commercial de Nottingham, Angleterre, ou encore la Cats Cradle Pussiewillow III, inaugurée en 1981 dans un centre commercial de Basildon, Angleterre.
Emett prend progressivement sa retraite dans les années 1980. Il décède en novembre 1990 à l’âge de 84 ans.
Ce monde fou qui est le nôtre a besoin de plus de gens comme lui – et de beaucoup moins de Homo sapiens males pas trop jeunes fascinés par les falaises.
Et oui, certaines personnes pensent que Emett est une des nombreuses inspirations de… Emmett Lathrop « Doc » Brown, l’inventeur, scientifique et voyageur temporel de la franchise de films américains Retour vers le futur. Qu’en pensez-vous?
L’auteur de ces lignes tient à remercier les personnes qui ont fourni des informations. Toute erreur contenue dans cet article est de ma faute, pas de la leur.
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