« Les Rouges portent la Guerre froide aux Nord-Américains : » Une brève feuille de route des circonstances entourant l’importation au Canada d’automobiles tchécoslovaques au plus fort de la Guerre froide, partie 2
Dobrý den, můj čtenářský přítel, a vítám vás u této druhé části našeho článku.
Euh, bonjour, ami(e) lectrice ou lecteur, et bienvenue dans cette seconde partie de notre article. Vous vous souviendrez bien sûr que la dite seconde partie va compléter notre examen de la réaction de divers intervenants à l’importation au Canada d’automobiles produites en Tchécoslovaquie par la société d’état Automobilové Závody Národni Podnik (AZNP), et ce pendant les années 1950.
Un aspect intéressant de cette histoire tient au fait que, en ce printemps 1950, des distributeurs / marchands d’automobiles canadiens et des fabricants d’automobiles canadiens et britanniques demandent au gouvernement fédéral de bloquer l’importation au Canada d’automobiles produite en Tchécoslovaquie, un pays communiste. Ces automobiles à prix modique viennent en effet concurrencer les véhicules produits par des travailleurs canadiens.
Cela étant dit (tapé?), des distributeurs / marchands d’automobiles canadiens et des fabricants d’automobiles canadiens se plaignent également de la concurrence que leur font des automobiles fabriquées au Royaume-Uni ou ailleurs en Europe.
Comment des fabricants d’automobiles européens peuvent-il oser vendre au consommateur canadien des véhicules plus économiques à tout point de vue que les mastodontes à 4 roues produits en Amérique du Nord en 1950? Désolé, désolé.
Si, si, des automobiles fabriquées au Royaume-Uni ou ailleurs en Europe. En effet, n’en déplaise aux brexiteurs, ces citoyens britanniques, en majorité des Anglais et Anglaises désorienté(e)s / effrayé(e)s / incertain(e)s, le Royaume-Uni était, est et sera toujours un pays européen, mais je digresse.
Contacté par la Presse canadienne dans les heures qui suivent l’instant où éclate la ténébreuse affaire de sabotage mentionnée dans la première partie de cet article, un porte-parole d’un ministère non identifié du gouvernement fédéral déclare que celui-ci n’imposerait pas d’embargo sur l’importation au Canada d’automobiles tchécoslovaques. La Tchécoslovaquie ayant signé l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, en 1948 je pense, un accord liant également le Canada, le gouvernement fédéral doit la considérer comme étant une des nations les plus favorisées favorisée par le dit accord.
Le seul obstacle potentiel à l’importation au Canada d’automobiles tchécoslovaques serait la Loi d’urgence sur la conservation des devises entrée en vigueur en juillet 1948. La Tchécoslovaquie étant toutefois un des nombreux pays dont la devise, la couronne tchécoslovaque, a alors un taux de change fixe avec la livre sterling britannique, la loi en question n’est pas un obstacle non plus.
Même un recours à la réglementation antidumping canadienne, à toute fin utile abandonnée pendant la Seconde Guerre mondiale, n’est pas une option. De toute façon, personne ne sait trop comment déterminer la juste valeur marchande d’une automobile produite derrière le rideau de fer. Pis encore, l’application de la dite réglementation antidumping risquerait fort de matraquer un, voire même deux fabricants d’automobiles britanniques d’importance secondaire qui vendent des véhicules au Canada.
Quoi qu’il en soit, AZNP et la société d’état tchécoslovaque Tatra Národní Podnik ont des permis leur permettant d’importer 1 600 véhicules au Canada en 1950, un total qui pourraient fort bien augmenter avant la fin de l’année.
Un commentaire un tant soit peu impertinent si je peux me le permettre. Compte tenu du fait que les firmes canadiennes fabriquent environ 284 075 automobiles en 1950 et que le nombre total de véhicules importés par des firmes du reste du monde est d’environ 6 775, on est en droit de se demander pourquoi des porte-paroles de l’industrie automobile canadienne grimpent dans les rideaux à l’annonce qu’Établissements Cotton Incorporée de Québec, Québec, une des firmes au cœur de notre article, veut importer quelques centaines d’automobiles tchécoslovaques, mais je digresse.
Et oui, ces porte-paroles de l’industrie automobile canadienne semblent initialement avoir pensé que l’anticommunisme des Canadiennes et Canadiens suffirait amplement pour endiguer le flot d’automobiles communistes.
Et le fait est que cet argument joue dans plus d’un cas. Aux dires d’un concessionnaire automobile non identifié de Toronto, Ontario, en traduction, si, si, celui-là même qui est mentionné dans la première partie de cet article,
Ils entrent, inspectent la voiture. Ils disent qu’ils l’aiment mais pas l’endroit d’où elle vient. Ils n’aiment pas l’idée d’acheter quelque chose fabriqué dans un pays sous domination soviétique.
J’essaie de les raisonner. Nous devons essayer de nous entendre avec les Russes. Cela vaut aussi bien pour la politique que pour le commerce. Je paie ces voitures en dollars canadiens via une banque de Montréal. Les Tchèques y puisent pour acheter les produits canadiens qu’ils désirent.
Cela étant dit (tapé?), le fait est qu’un certain nombre de personnes envisagent la possibilité d’acquérir une automobile plus économique que le mastodonte nord-américain typique quelle que soit sa provenance, à condition bien sûr qu’elle soit fiable et durable, mais revenons à la sombre histoire mentionnée dans la première partie de cet article.
Aussi plausible que soit la suggestion selon laquelle les dommages subis par les automobiles tchécoslovaques importées par Établissements Cotton sont dus au mauvais temps au beau milieu de l’Océan Atlantique ou, peut-être, à une manipulation négligente au port de Saint John, Nouveau-Brunswick, le fait est que, pour ainsi dire au même moment, à Vancouver, Colombie-Britannique, le directeur général de Campbell Motors Limited, un important vendeur d’automobiles, fait une déclaration pour le moins intéressante.
William M. « Billie » Campbell affirme en effet que des chapardeurs ont retiré une quinzaine d’horloges et quelques trousses d’outils d’un lot de Škoda 1101 / 1102 et de Tatra 600 se trouvant sur un quai du port de Vancouver.
Et oui, les automobiles en question arrivent en Colombie-Britannique par bateau. Votre humble serviteur présume que le cargo en question traverse l’Océan Atlantique avant de traverser le canal de Panama, pour ensuite naviguer vers le nord dans l’Océan Pacifique.
Ce vol d’horloges et de trousses à outils confirme-t-il l’affirmation de Randall Cotton, le président fondateur d’Établissements Cotton et Cotton Motor Sales Company Limited de Québec, selon laquelle des forces obscures au Canada tente de nuire à l’importation d’automobiles tchécoslovaques? Pas nécessairement. Voyez-vous, des firmes britanno-colombiennes qui importent des automobiles britanniques rapportent en effet que le chapardage de feux de brouillard, horloges, rétroviseurs et trousses à outils est somme toute assez fréquent.
Cela étant dit (tapé?), personne ne semble savoir si ces méfais sont commis en Europe, au cours de la traversée ou au port de Vancouver – ou à plus d’un endroit.
Une brève digression si vous me le permettez. Aux dires d’un importateur d’automobiles britanniques de la région de Vancouver, je présume, un lot de véhicules subit des dommages plus ou moins important au cours de la seconde moitié des années 1940. Voyez-vous, une cargaison d’alcool se trouve à bord du même cargo, dans une soute voisine de celle où se trouvent les véhicules.
Et oui, ami(e) lectrice ou lecteur ayant une grande expérience de la vie, vous avez deviné juste. Quelques / plusieurs marins découpent la paroi de la dite soute afin d’accéder à la gnôle. Environ 200 (!?) caisses d’alcool disparaissent ainsi en cours de traversée. Le transfert de ce butin s’effectue par le biais des capots et / ou toits des automobiles qui toutes subissent des dommages. L’histoire ne dit pas si les coupables sont identifiés.
Soit dit en passant, 6 Škoda 1101 / 1102 appartenant à Cotton Motor Sales et 50 automobiles britanniques appartenant à un concessionnaire d’automobiles, McGrail Motors Limited de Montréal, des Standard / Triumph Mayflower si vous voulez le savoir, sont endommagées au plus tard au début de juillet 1952 alors qu’elles se trouvent sur un terrain d’entreposage à Montréal. De nombreuses fenêtres sont fracassées et de nombreux accessoires, des cendriers aux poignées de portière en passant par des pneus, disparaissent, et…
Qu’est-ce que Campbell Motors vient faire dans notre histoire, demandez-vous, ami(e) lectrice ou lecteur? Une bonne question. Il se trouve que cette firme est la distributrice des automobiles tchécoslovaques pour l’ouest du Canada (Colombie-Britannique, Alberta et Saskatchewan). Mieux encore, au plus tard en mai 1950, Campbell Motors peut compter sur 8 concessionnaires en Colombie-Britannique. Elle en a 12 au plus tard en juin. L’illustration suivante pourrait s’avérer intéressante à cet égard.
Publicité de Campbell Motors Limited de Vancouver, Colombie-Britannique, vantant les mérites de l’automobile AZNP Škoda 1101 ou 1102. Anon., « Campbell Motors Limited. » The Vancouver Daily Province, 9 mai 1950, 5.
Et oui, vous avez bien lu et traduit, ami(e) lectrice ou lecteur : « Absolument gratuit un congé de deux semaines en Californie chaque année… avec la nouvelle SKODA… Croyez-le ou non! » Aux dires de Campbell Motors, il y a une différence d’environ 400 $, soit environ 5 100 $ en devises 2023, entre les coûts d’opération annuels d’une Škoda 1101 / 1102 et ceux d’une grosse automobile nord-américaine, de quoi payer le dit congé en Californie.
L’expression « Croyez-le ou non!, » en anglais « Believe it or not!, » s’inspire évidemment de la célèbre franchise éponyme créée en décembre 1918, initialement sous le nom de « Champs and Chumps, » par l’anthropologue amateur / aventurier / dessinateur / entrepreneur / explorateur / journaliste américain LeRoy Robert Ripley.
La publicité suivante pourrait vous intriguer / amuser un tout petit peu…
Publicité de Campbell Motors Limited de Vancouver, Colombie-Britannique, vantant les mérites de l’automobile AZNP Škoda 1101 ou 1102. Anon., « Campbell Motors Limited. » The Vancouver Sun, 12 mai 1950, 4.
Soit dit en passant, le titre de la publicité se lit, en traduction, « Enfin une voiture d’HOMME… dans le domaine des PETITES voitures. »
Il va de soi que Campbell Motors souhaite étendre son réseau de concessionnaires en Alberta et en Saskatchewan. Elle semble obtenir d’assez bons résultats.
Soit dit en passant, la Škoda 1101 / 1102 se vend entre 1 495 et 1 745 $ en Colombie-Britannique en 1950, une somme qui correspond à entre environ 19 050 et 22 250 $ en devises 2023. L’automobile américaine la moins dispendieuse coûte apparemment entre 500 et 700 $ de plus, ce qui correspond à entre environ 6 375 et 8 925 $ en devises 2023, soit entre 35 et 40 % de plus, ce qui n’est pas rien vous l’admettrez.
Les six premières Škoda 1101 / 1102 arrivent en Colombie-Britannique en janvier 1950. Et en voici la preuve…
Une photographie posée montrant deux employées de Campbell Motors Limited de Vancouver, Colombie-Britannique, en compagnie d’une AZNP Škoda 1101 ou 1102 décapotable. Anon., « Picture Parade. » The Vancouver Daily Province, 14 janvier 1950, 32.
Une autre photographie posée montrant les deux mêmes employées de Campbell Motors Limited de Vancouver, Colombie-Britannique, en compagnie d’une AZNP Škoda 1101 ou 1102 décapotable. Le directeur général de la firme, William M. Campbell, se trouve sur le siège arrière du véhicule. Anon., « Toe does the work – Grease Job Thing of Past With Midget Czech Auto. » The Vancouver Sun, 16 janvier 1950, 13.
Campbell Motors semble avoir commandé pas moins de 450 automobiles tchécoslovaques.
L’accueil fait à la Škoda 1101 / 1102 par The Vancouver Sun de… Vancouver est en fait on ne peut plus positif. Citons par exemple l’auteure de la chronique « Sincerely yours by Ann Drummond, » en français Sincèrement vôtre par Ann Drummond, qui a ceci à dire, en traduction, en février 1950.
La SKODA représente l’idée que se font toutes les femmes de ce à quoi devrait ressembler une petite voiture. Une démonstration de cette automobile profilée tchécoslovaque était passionnante. La SKODA a une apparence remarquablement riche. Chaque détail a été soigné et le produit fini est si exceptionnel que vous en voudrez une sur le champ.
La Guerre froide? Connais pas.
Avant que je ne l’oublie, le premier lot de 6 Tatra 600 arrive au port de Vancouver en provenance d’Antwerpen, Belgique, en mars 1950 à bord du cargo MS Uruguay de la Johnson Line de la compagnie maritime suédoise Aktiebolaget Nordstjernan. D’autres cargos doivent quitter sous peu les ports d’Antwerpen, Hamburg et Trieste, en Belgique, Allemagne de l’Ouest et Territoire libre de Trieste.
Croiriez-vous que le président fondateur de Campbell Motors, Malcolm D. « Jock » Campbell, alors retraité, se rend à Prague, Tchécoslovaquie, en 1949 ou 1950, pour négocier l’achat des Tatra 600 et, selon toute vraisemblance, celui des Škoda 1101 / 1102?
Et oui, votre humble serviteur a remarqué tout comme vous, ami(e) lectrice ou lecteur, que la couverture médiatique de la presse britanno-colombienne concernant les automobiles tchécoslovaques dépasse de beaucoup celle de la presse québécoise.
Cela étant dit (tapé?), un quotidien d’importance secondaire de Québec, la ville, L’Événement-Journal, publie un quasi éditorial sur cette question en avril 1950, le jour même de la publication des premiers articles sur le possible sabotage de certains de ces véhicules.
« Quel que soit le motif du sabotage d’une cargaison en transit, ce crime aura pour effet d’embarrasser les autorités fédérales et de nuire au succès des relations commerciales du Canada. »
Si une plus grande liberté du commerce est tout à l’avantage des ouvriers qui fabriquent les items exportés et des consommateurs qui les achètent,
il arrive parfois que le changement déconcerte provisoirement les habitudes d’un pays. On ne peut s’attendre à ce qu’une industrie domestique voit d’un bon œil la diminution de ses ventes ou que les consommateurs comprennent que l’exportation des produits de la ferme augmente pour lui le coût des aliments.
De conclure L’Événement-Journal, « la critique a sa raison d’être, mais non le sabotage. »
Un article assez intéressant paraît par ailleurs dans un numéro de septembre 1950 du journal / magazine hebdomadaire de la Ligue ouvrière catholique, un mouvement assujetti à l’église catholique, apostolique et romaine du Québec. L’auteur non identifié du texte paru dans Le Front ouvrier dénonce « Le raisonnement de commerçant » de Cotton.
L’homme d’affaires y est en effet allé du commentaire suivant en août 1949, en traduction de l’époque :
La Tchécoslovaquie étant derrière le rideau de fer, plusieurs clients s’opposeront peut-être à l’achat des autos Skoda. Mais l’accord commercial entre ce pays et le nôtre étant dans la proportion de trois pour un, l’intérêt prime la politique. Pour chaque dollar canadien que nous dépensons en Tchécoslovaquie, ils achètent pour trois dollars du Canada. Si tous les pays du monde observaient un pareil équilibre, le Canada serait le pays le plus prospère du monde.
Cotton ne voit pas d’objection à commercer avec des communistes s’il y a de l’argent à faire. De fait, aux dires de l’hebdomadaire, il semble à toute fin utile prendre les Tchécoslovaques pour des poires.
L’auteur non identifié du texte paru dans Le Front ouvrier ne se limite toutefois pas à une simple dénonciation de l’aveu candide de Cotton. Nenni. Le commerce international est dans une impasse aux dires de plusieurs, souligne-t-il, car les pays de la zone dollar, le Canada par exemple, insistent pour vendre plus de produits à l’étranger qu’ils n’en achètent.
Pis encore peut-être,
ni l’or ni l’argent ne sont des richesses. Ce ne sont que des signes qui représentent la richesse. Que sert d’avoir beaucoup de signes si les vraies richesses sont hors de notre portée, expédiées dans les pays étrangers?
Depuis quand le reflet, l’image est-il préférable à la chose?
Mentionnons au passage qu’Établissements Cotton est on peut plus sensible au pouvoir de l’image. En novembre 1950, par exemple, cette firme remet une magnifique Škoda 1101 ou 1102 décapotable à une jeune secrétaire, Jacqueline Gilbert, la gagnante du concours Miss Cinéma 1950 organisé par un populaire hebdomadaire montréalais, Le Petit Journal, une société de production cinématographique montréalaise éphémère , Quebec Productions Corporation, et une populaire station de radio montréalaise, CKVL.
De fait, des personnes associés au concours se baladent pendant quelques mois, du printemps à l’automne 1950, à bord d’un véhicule similaire mais un peu moins luxueux, décoré de mentions du concours Miss Cinéma 1950.
Les personnes qui voient ce véhicule passer sont invitées à envoyer une note comprenant leur nom et adresse ainsi que le lieu et date de leur observation. Une de ces notes est choisie au hasard en novembre 1950. La personne qui l’a envoyée gagne alors une magnifique motocyclette fabriquée par la société d’état tchécoslovaque Moto Jawa Národni Podnik, une firme représentée par… Cotton dans l’est du Canada, par l’intermédiaire d’Établissements Cotton Cycles (Incorporée?) de Québec.
Croiriez-vous qu’il en coûte alors 3 cents pour poster à Montréal une lettre destinée à Montréal, et 4 cents pour poster ailleurs au Québec une lettre destinée à Montréal? Ces sommes correspondent respectivement à 38 et 51 cents en devises 2023, des sommes bien inférieures au coût d’un timbre en cet an de malheurs 2023.
Avant que je ne l’oublie, permettez-moi de mentionner que la carrière cinématographique de Gilbert ne décolle malheureusement pas. Cela étant dit (tapé?), elle devient un mannequin bien connu dans le milieu de la mode canadienne des années 1950, 1960 et 1970.
En mai 1951, Établissements Cotton remet une autre magnifique Škoda 1101 ou 1102 décapotable à un des artistes les plus populaires de la région de Québec. Le Franco-américain Christo Christy, né Émilien Conrad Ouellette, a en effet remporté la plaque RadioMonde décernée, je pense, à l’annonceur radiophonique le plus populaire de la dite région.
Avant que je ne l’oublie, lancé en janvier 1939, l’hebdomadaire montréalais RadioMonde est le premier magazine francophone québécois / canadien consacré aux artistes radiophoniques, mais revenons à notre histoire.
S’il est vrai que des automobiles tchécoslovaques sont disponibles au Canada vers 1949-51 et vers 1958, votre humble serviteur n’est pas en mesure de confirmer si leur importation se poursuit sans interruption tout au long des années 1950. Il en va de même pour les années 1960, 1970 et 1980.
La présence de quelques automobiles AZNP Škoda 1200 sur le site de l’édition de 1954 de la Canadian International Trade Fair, tenue du 31 mai au 11 juin sur le site de la Canadian National Exhibition, à Toronto, ne semble pas avoir suscité beaucoup d’intérêt parmi les concessionnaires canadiens.
Et non, la Tchécoslovaquie n’a pas participé aux éditions 1951, 1952 et 1953 de cette foire internationale. Votre humble serviteur se demande si la guerre de Corée y est pour quelque chose. Je vous dis ça comme ça, moi.
Autant que votre humble serviteur le sache, des automobiles tchécoslovaques ne sont peut-être pas revenues au Canada avant l’automne 1957, lorsque l’entreprise de commerce extérieur tchécoslovaque Omnitrade Limited peut compter sur un réseau de concessionnaires situés en Ontario, au Québec et dans les provinces atlantiques.
Les automobiles en question, soit dit en passant, sont des AZNP Škoda 440, l’automobile avec laquelle nous avons commencé la première partie de cet article de notre tout à fait incroyable blogue / bulletin / machin.
Votre air de plus en plus agité m’indiquant à quel point vous souhaitez être ailleurs, ami(e) lectrice ou lecteur, je vais sans plus attendre mettre fin à la présente péroration.
Parlant (tapant ?) d’être ailleurs, votre humble serviteur serait négligent si je n’attirais pas votre attention sur la meilleure réplique de la très impressionnante série télévisée américaine de type opéra de l’espace Babylon 5 / Babylone 5, diffusée en anglais entre janvier 1994 et novembre 1998. Pour citer, en traduction, Delenn, l’ambassadrice minbarie sur la station spatiale Babylone 5 : « Un seul capitaine humain a survécu à une bataille avec une flotte minbarie. Il est derrière moi. Vous êtes devant moi. Si vous tenez à votre vie, allez ailleurs! »
Et oui, Babylone 5 est une série télévisée qu’il ne me déplairait pas de revoir plutôt que de devoir endurer des répétitions constantes et incessantes des innombrables séries de la franchise Star Trek. (Désolé, EG.)
Na shledanou a měj se krásně.