« Une pierre tombée de la Lune… ou d’ailleurs » – La météorite de Bendegó, partie 1
Bom dia, amiga leitora ou amigo leitor. Como vai? […] Bem, bem. É com prazer que vos dou as boas-vindas a uma história fascinante, a história do meteorito de Bendego.
En d’autres mots, c’est avec plaisir que je vous accueille pour examiner une histoire fascinante, l’histoire de la météorite de Bendego.
Votre humble serviteur ne vous apprendra rien en vous disant que des pierres, que dis-je, des montagnes peuvent tomber du ciel à n’importe quel moment. Il suffit de songer à l’objet qui s’est fragmenté à haute altitude en février 2013, dans le ciel de la région administrative de Tcheliabinsk, Russie, pas trop, trop loin de la frontière qui sépare ce pays du Kazakhstan.
L’énergie libérée par la fragmentation de l’objet en question correspond à environ 450 000 tonnes métriques (environ 440 000 tonnes impériales / environ 500 000 tonnes américaines) de trinitrotoluène, TNT en abréviation. Une abréviation qui se trouve être le titre d’une chanson sortie en 1975 (!) par le groupe de hard rock australien AC/DC.
Comme je l’ai indiqué par le passé, personnellement, je préfère la chanson Thunderstruck de 1990 du même groupe. (Bonjour, EP et EG!) Mais je digresse.
Soit dit en passant, l’énergie libéré par cet objet correspond à celle qu’auraient libéré environ 30 bombes nucléaires similaires à celle que le gouvernement américain largue sur la ville de Hiroshima, Japon, en août 1945, tuant environ 140 000 personnes, pour la plupart des femmes, enfants et personnes âgées, entre cette date et décembre 1945.
Croiriez-vous que le dit objet est un astéroïde faisant entre 17 et 20 mètres (environ 55 à 65 pieds) de diamètre? Une poussière spatiale en somme.
Un objet plus petit encore se fraye un chemin dans l’atmosphère terrestre à une date indéterminée, il y a bien longtemps, et s’écrase dans une vaste région semi-aride de la pointe Est de l’Amérique du Sud, à environ 35 kilomètres (environ 20 milles), je pense, du site où serait bâti le village de Pico-Arassu, rebaptisé Monte Santo en 1786, capitainerie de Bahia de Todos os Santos, état du Brésil, vers la fin du 18ème siècle.
De fait, c’est, en 1784, en juin peut-être, en d’autres mots il y a 240 ans, sur une hauteur, près du ruisseau Bendegó, qu’un certain membre de la famille da Mota Botelho, selon toute vraisemblance le jeune Bernardino da Mota Botelho, découvre un rocher qui diffère du substrat rocheux de granite et gneiss de la région, un rocher qui semble toujours demeurer froid au toucher, et ce alors qu’il cherche peut-être une vache égarée.
Une précision si vous me le permettez. À l’époque qui nous concerne, autrement dit vers la fin du 18ème siècle, l’état du Brésil, le Brésil actuel, est une colonie portugaise, mais revenons à notre récit.
Da Mota Botelho, ou un membre de sa famille, son père, Joaquim da Mota Botelho, peut-être, contacte aussitôt, enfin, aussitôt qu’il le peut, le gouverneur de la capitainerie de Bahia de Todos os Santos, Rodrigo José de Meneses e Castro.
En 1785, le dit gouverneur contacte le capitaine-major du village d’Itapicuru de Cima, capitainerie de Bahia de Todos os Santos, et lui demande de voir de quoi il retourne. Bernardo Carvalho da Cunha part aussitôt. Enfin, aussitôt que cette demande lui soit parvenue et aussitôt qu’il lui soit possible de parvenir à Pico-Arassu, un bourg situé à environ 150 kilomètres (plus de 90 milles) au nord-ouest d’Itapicuru de Cima, et ce à vol d’oiseau.
Votre humble serviteur doit-il mentionner qu’il n’y a pas de routes entre Itapicuru de Cima et Pico-Arassu? Je ne pensais pas.
Une fois sur place, Carvalho da Cunha observe que certaines parties du rocher semblent être en fer, et d’autres en pierre. Il croit par ailleurs que le dit rocher contient de l’or et de l’argent.
Informé de ce fait, de Meneses e Castro demande à Carvalho da Cunha de tout mettre en œuvre afin de transporter le rocher vers le port le plus proche, Aracaju, capitainerie de Sergipe, état du Brésil. Ceci fait, il serait placé sur un navire afin de l’amener à São Salvador da Bahia de Todos os Santos, la capitale de la capitainerie de Bahia de Todos os Santos.
Carvalho da Cunha se met aussitôt au travail. Enfin, aussitôt que cette demande lui soit parvenue et aussitôt qu’il lui soit possible de retourner à Pico-Arassu.
Une fois sur place, Carvalho da Cunha réquisitionne une trentaine d’hommes afin de faire basculer le rocher. Il supervise par ailleurs la construction d’un chariot primitif en bois, de même que l’aménagement d’un chemin empierré de part et d’autre du ruisseau Bendegó, près de l’endroit où on peut voir la pierre extraordinaire. Il prévoit en effet se diriger vers le fleuve Itapiranga / Vaza-Barris, un cours d’eau qu’il suivrait plus ou moins jusqu’à Aracaju.
Étant donné que les hommes disponibles n’avaient pas la force nécessaire pour déplacer l’énorme rocher, et que l’eau du ruisseau n’était pas propre à la consommation humaine, Carvalho da Cunha quitte le site afin de ramener des bœufs qui sont attelés au chariot en grand nombre (80?).
Placer l’énorme rocher sur le chariot n’avait pas été de la tarte. Descendre la colline sur laquelle il se trouve jusqu’au ruisseau Bendegó l’est encore moins. De fait, selon une version de l’histoire, le chariot accélère à un point tel que ses essieux prennent feu (!) sous l’effet de la friction. Il termine sa course dans le lit du ruisseau, sur sa rive gauche. L’histoire ne dit pas combien de bœufs périssent ce jour-là.
Selon une autre version de l’histoire, sans aucun doute moins spectaculaire et mortelle, les essieux fixes du chariot ne lui permettent pas de contourner un groupe de rochers qui se trouvent sur sa route, près du ruisseau Bendegó. Coincés sur place, le chariot et son précieux chargement sont abandonnés.
Dans un cas comme dans l’autre, le chariot et son précieux chargement n’avaient pas parcouru plus de 200 mètres (environ 650 pieds).
Quoi qu’il en soit, informé au bout d’un certain temps de ce qui s’est passé, de Meneses e Castro informe son supérieur, à Lisboa / Lisbonne, Portugal, le secrétaire d’état de la marine et des domaines d’outre-mer, Martinho de Melo e Castro. Il profite de l’occasion pour envoyer quelques fragments du rocher afin qu’ils soient examinés.
Les choses en restent là jusqu’en 1810. Cette année-là, un minéralogiste anglais engagé par le gouvernement de la capitainerie de Bahia de Todos os Santos, Aristides Franklin Mornay, découvre, près de São Salvador da Bahia, une source dont les eaux contiennent pas mal de fer. Certaines personnes se souviennent alors que quelques autres sources thermales avaient été découvertes, plus au nord, un peu avant ou après 1780.
Étant donné que la personne qui contrôle alors le destin de l’état du Brésil, le prince régent João Maria José Francisco Xavier de Paula Luís António Domingos Rafael de la maison Bragança, souhaite savoir si des sources thermales se trouvent en sol brésilien, les autorités demandent à Mornay de se rendre sur le site où se trouvent celles découvertes vers 1780, et…
Si, si, le prince régent et non pas le vice-roi de l’état du Brésil. Voyez-vous, la famille royale du Portugal arrive en sol brésilien, en janvier 1808, suite à l’invasion du pays par l’empereur Napoléon 1er, né Napoleone di Buonaparte, un tyran mégalomane mentionné dans quelques / plusieurs numéros de notre éblouissant blogue / bulletin / machin, et ce depuis décembre 2017.
Mornay se semblant pas tout à fait certain de vouloir faire le voyage, des amis mentionnent la pierre extraordinaire découverte en 1784. Il décide de partir. Le gouvernement brésilien se fait un plaisir de lui fournir une escorte et un appui important.
Mornay examine la dite pierre, encore placée sur son chariot, en janvier 1811. Il la mesure et en détache quelques fragments, de peine et de misère. Enfin, lui ou des membres de son escorte.
Au moins certains de ces fragments sont par la suite expédiés en Angleterre, à des personnalités bien connues de la communauté scientifique britannique, le chimiste / physicien anglais William Hyde Wollaston et le minéralogiste bavarois-anglais John Henry Heuland, né Johann Heinrich Heuland, par exemple, mais revenons à notre pierre extraordinaire.
Le dessus et les côtés de cet énorme rocher sont couverts d’une mince couche de rouille. Celle-ci enlevée, le rocher se révèle être à la fois lustrée et couverte de petites indentations. Son dessous est toutefois couvert d’une épaisse couche de rouille. Le rocher étant clairement magnétique, il semble contenir beaucoup de fer.
Mornay pense qu’il s’agit d’une météorite, une affirmation qui démontre que ce minéralogiste suit l’actualité scientifique de son époque.
En effet, saviez-vous que, jusqu’à la fin des années 1700, voire le début des années 1800, pratiquement tous les membres de l’élite scientifique occidentale se moquent systématiquement des paysans analphabètes qui affirment avoir vu des pierres tomber du ciel?
Franchement, les paysans de 1800, que savent-ils? Que peut-on possiblement apprendre de l’observation? S’ils avaient consulté les traités vieux d’environ 2 100 ans du grand philosophe / polymathe grec Aristotélēs / Aristote, un petit futé qui n’avait pas gaspillé son temps à observer, ils auraient appris que les pierres ne peuvent pas tomber du ciel. Point à la ligne. L’observation? Baliverne. Autant dire que les femmes méritent d’avoir les mêmes droits que les hommes, ou que les vaccins ne font pas partie d’un complot visant à asservir l’humanité.
La grande roue scientifique commence à tourner en avril 1803, le 26 avril plus précisément, un jour de bonne augure si je peux me le permettre, lorsque quelques milliers de pierres tombent du ciel dans la région de L’Aigle, France.
Informé de cette nouvelle, le gouvernement du Consulat français expédie sur les lieux un jeune ingénieur / professeur de mathématiques. Jean-Baptiste Biot soumet un rapport en juillet dans lequel il confirme la présence de pierres tombées du ciel, une chute confirmée par des témoignages recueillis dans plus de 20 villages des environs.
La prestigieuse Académie des sciences, à Paris, France, un organisme mentionné à quelques / plusieurs reprises dans notre tout aussi prestigieux blogue / bulletin / machin, et de depuis juillet 2018, prend note du dit rapport et doit se rendre à l’évidence. Aristotélēs était dans les patates, mais revenons à notre sujet.
Il est à noter que les dimensions calculées par Mornay diffèrent un tantinet de celles obtenues plus récemment, soit environ 2.2 mètres (environ 7 pieds 3 pouces) de long, environ 1.45 mètre (environ 4 pieds 9 pouces) de large et environ 60 centimètres (environ 2 pieds) de haut.
La météorite de Bendegó pèse environ 5 360 kilogrammes (un peu plus de 11 800 livres). Le poids calculé au pif par Mornay était d’environ 6 350 kilogrammes (environ 14 000 livres), soit dit en passant, ce qui constitue une assez bonne approximation.
Soit dit en passant, encore, comme vous vous en doutiez déjà, ami(e) lectrice ou lecteur futé(e) que vous êtes, notre voyageur interplanétaire est une météorite de fer / météorite ferreuse / sidérite.
Toujours en 1811, une équipe tente de déplacer le rocher. Elle est sous les ordres d’un diplomate / homme politique / soldat brésilien, le marquis de Barbacena, né Felisberto Caldeira Brant Pontes de Oliveira Horta. Cette tentative échoue.
En 1819 ou 1820, ou dès mars 1818 peut-être, deux scientifiques bavarois qui parcourent le Brésil de 1817 à 1820, le biologiste / explorateur Johann Baptist Spix et le botaniste / explorateur Carl Friedrich Philipp Martius, examinent la météorite, après l’avoir fait déterrer par des gens de l’endroit. Les fragments les plus faciles à détacher ayant été arrachés par ces gens au fil des ans, c’est de peine et de misère que Spix et Martius obtiennent quelques fragments, grâce aux efforts des gens de l’endroit bien sûr et après avoir fait brûler un feu sur ou sous la météorite pendant près de 24 heures. Je ne plaisante pas.
Les choses en restent là jusqu’en 1883. Vers la fin de cette année, le responsable des collections de minéralogie et paléontologie du Museu Nacional de Rio de Janeiro, province de Rio de Janeiro, empire du Brésil, demande à un des ingénieurs impliqués dans les travaux d’aménagement d’un important cours d’eau brésilien, le fleuve São Francisco, de recueillir des informations.
Oui, oui, vous avez bien lu, ami(e) lectrice ou lecteur, l’empire du Brésil.
Voyez-vous, lorsque le récemment consacré (février 1818) roi du Portugal, João VI, né João Maria José Francisco Xavier de Paula Luis António Domingos Rafael de la maison Bragança, retourne au Portugal en 1821, il laisse son fils et héritier, Pedro de Alcântara Francisco António João Carlos Xavier de Paula Miguel Rafael Joaquim José Gonzaga Pascoal Cipriano Serafim de la maison Bragança e Bourbon, pour gouverner en tant que régent ce qui est alors le royaume du Brésil.
En septembre 1822, ce régent pas tout à fait âgé de 24 ans proclame l’indépendance de ce royaume et est acclamé en tant que Pedro I, empereur du Brésil, en octobre. Son père n’est pas trop, trop surpris par cette décision et l’accepte, mais revenons à l’ingénieur impliqué dans les travaux d’aménagement du fleuve São Francisco.
Theodoro Sampaio s’exécute volontiers et envoie ce qu’il recueille au responsable des collections de minéralogie et paléontologie du Museu Nacional, le géologue / géographe américano-brésilien Orville Adalbert Derby.
Celui-ci persuade le directeur du Museu Nacional d’obtenir de plus amples informations. Ayant obtenu le feu vert du secrétariat d’état des affaires de l’agriculture, du commerce et des travaux publics, le botaniste brésilien Ladislau de Souza Mello Netto contacte Luis da Rocha Dias, l’ingénieur qui dirige les travaux de prolongement de l’Estrada de Ferro da Bahia ao São Francisco, une voie ferrée entre deux villes brésiliennes de la province de Bahia, empire du Brésil, São Salvador da Bahia et Alagoinhas.
De fait, c’est sans doute l’existence de la gare la gare de Jacurici, au village de Vila Bela de Santo Antonio das Queimadas, province de Bahia, et la faible probabilité qu’une gare moins éloignée soit complétée avant plusieurs années, qui suscitent le regain d’intérêt du Museu Nacional, mais je digresse.
Da Rocha Dias ne voit pas d’objection à envoyer un ingénieur à Monte Santo, province de Bahia, pour recueillir des informations et voir comment la météorite pourrait être transportée au Museu Nacional.
Vicente José de Carvalho se rend donc sur place et obtient des informations. Il recueille également plusieurs fragments. Son rapport de 1886 indique que le transport de la météorite sur une longue distance dans un terrain montagneux accidenté sans routes ne serait pas de la tarte.
De Souza Mello Netto sait très bien que cette entreprise dépasse largement les ressources de son musée. Il sait aussi que les chances de succès d’une demande d’aide financière faite au gouvernement sont vraiment très faibles. De Souza Mello Netto n’a donc pas d’autre choix que de laisser tomber cette question.
Les choses en restent là jusqu’en juin 1887. Suite à deux présentations faites à Rio de Janeiro devant des membres de la Sociedade de Geografia do Rio de Janeiro, la dite société et son influent président, un magistrat et homme politique brésilien, le marquis de Paranaguá, né João Lustosa da Cunha Paranaguá, s’engagent à faire transporter la météorite de Bendegó jusque dans cette ville, si, Rio de Janeiro, qui est alors la capitale de l’empire du Brésil.
Le ministre de l’agriculture, du commerce et des travaux publics, le très influent Rodrigo Augusto da Silva, s’engage à son tour à appuyer le projet.
Un riche banquier qui se trouve être député de la province de Bahia à la Câmara dos Deputados et premier vice-président de cette assemblée législative se dit prêt à défrayer les coûts du projet. Le baron de Guahy, né Joaquim Elísio Pereira Marinho, agit de la sorte en bonne partie afin de renforcer sa position sociale.
Soit dit en passant, les dits coûts peuvent, je répète peuvent, atteindre environ 10 000 $ ÉU, une somme qui correspond à environ 430 000 $ en devises canadiennes de 2024.
Il va de soi que l’empereur du Brésil, Pedro II, né Pedro de Alcântara João Carlos Leopoldo Salvador Bibiano Francisco Xavier de Paula Leocádio Miguel Gabriel Rafael Gonzaga de la maison Bragança e Bourbon, donne sa bénédiction à ce qui se prépare.
De fait, l’intérêt de ce monarque pour notre météorite remonte peut-être en fait à 1886. Des membres de le susmentionnée Académie des Sciences lui aurait en effet suggéré de faire transporter cet objet unique dans un musée, mais revenons à notre récit.
Un ingénieur géomètre et officier de la marine brésilienne, l’Armada Imperial, se voit confier la direction du projet. Le capitaine lieutenant José Carlos de Carvalho peut, je répète peut, devoir cet honneur à son expérience du transport de lourdes charges au cours de la guerre de la Triple-Alliance qui oppose le Paraguay à ses 3 voisins (État oriental de l’Uruguay, empire du Brésil, République argentine) entre 1864 et 1870. Le Paraguay perd. En grand.
Remarquez, le fait que de Carvalho ait été directement impliqué dans au moins une des présentations faites devant les membres de la Sociedade de Geografia do Rio de Janeiro ne nuit probablement pas non plus.
Accompagné par ses deux plus proches collaborateurs, dont le susmentionné Vicente José de Carvalho, son cousin en fait, de Carvalho quitte Rio de Janeiro le 20 août 1887, par voie de mer.
L’équipe arrive à Monte Santo le 5 septembre, par voie de terre évidemment, et…
Euh, oui, vous avez tout à fait raison, ami(e) lectrice ou lecteur perspicace, c’est par son cousin qui avait vu la météorite que de Carvalho découvre ce visiteur interplanétaire et en est fasciné.
La météorite de Bendegó sur son chariot dans le lit du ruisseau Bendegó, près de Monte Santo, province de Bahia, empire du Brésil, septembre 1887. José Carlos de Carvalho, Meteorito de Bendegó: Relatório apresentado ao Ministerio da Agricultura, Commercio e Obras publicas e a Sociedade de Geographia do Rio de Janeiro sobre a remoção do meteorito de Bendengó do sertão da provincia da Bahia para o Museu Nacional (Rio de Janeiro : Imprensa Nacional, 1888), non paginée.
Les travaux de déplacement de la météorite commencent officiellement le 7 septembre, date commémorant l’indépendance de l’empire du Brésil, en 1822. Ce choix n’est évidemment pas accidentel.
Conscient des défis à relever, de Carvalho et son équipe explorent la région à traverser, et ce afin de choisir la route la moins difficile.
Pendant de temps, le personnel de l’atelier d’Aramarys, province de Bahia, du chemin de fer que de Carvalho souhaite atteindre, l’Estrada de Ferro da Bahia ao São Francisco, construit un chariot moins primitif que celui de 1785.
Ce chariot en fer battu au marteau conçu selon les désidératas de de Carvalho peut rouler sur 4 roues en bois ou 4 roues en fonte de plus petit diamètre, attachées aux roues en bois, selon qu’il roule sur le sol ou des rails. Si, si, des rails. Le chariot va en effet effectuer en effet une (petite?) partie du trajet à venir sur des rails placés à même le sol, et retirés après son passage, je pense.
Soit dit en passant, l’Estrada de Ferro da Bahia ao São Francisco appartient à une firme anglaise créée à cet effet en 1855, Bahia and San Francisco Railway Company.
Et vous avez une question, n’est-ce pas, ami(e) lectrice ou lecteur? Pourquoi le poulet a-t-il traversé la route? Désolé, désolé. Comment le chariot se rend-il à Monte Santo? Une bonne question. Il arrive à Monte Santo fin septembre 1887, grâce aux efforts de nombreux bœufs, comme le montre la photographie suivante.
L’arrivée du chariot et de l’équipe du capitaine lieutenant José Carlos de Carvalho dans les environs de Monte Santo, province de Bahia, empire du Brésil, septembre 1887. José Carlos de Carvalho, Meteorito de Bendegó: Relatório apresentado ao Ministerio da Agricultura, Commercio e Obras publicas e a Sociedade de Geographia do Rio de Janeiro sobre a remoção do meteorito de Bendengó do sertão da provincia da Bahia para o Museu Nacional (Rio de Janeiro : Imprensa Nacional, 1888), non paginée.
Comme vous l’aurez deviné, la suite de cette passionnante histoire vous parviendra sous peu.