Je ne suis tout simplement pas sûr que ce véhicule a été bien pensé : La voiture lunaire du pionnier de l’astronautique Hermann Julius Oberth
Guten tag, ami(e) lectrice ou lecteur. Est-ce que vous vous amusez aujourd’hui? Vermouilleux. Compte tenu de cet état de jovialité, je vais présumer de vous imposer ma présence quelques minutes. Je ne peux que présumer que l’illustration ci-dessus a retenu votre attention. Comme vous devez douloureusement le savoir maintenant, votre humble serviteur ne peut pas résister à une opportunité de pontifier. Après tout, on est conservateur ou on ne l’est pas.
Quoiqu’il en soit, cette illustration accompagne un des nombreux articles sur les mystères de l’univers publiés entre mai 1960 et février 1963, sur une base plus ou moins hebdomadaire, par L’Action catholique / L’Action – un journal quotidien de Québec, Québec, que nous avons rencontré à quelques reprises dans notre blogue / bulletin / machin. Remarquez, La Tribune, un journal quotidien de Sherbrooke, Québec, publie également de nombreux articles sur les mystères de l’univers de cette même série entre août 1958 et avril 1962, toujours sur une base plus ou moins hebdomadaire. Le très important journal quotidien La Presse, de Montréal, Québec, ne publie apparemment que quelques articles sur les mystères de l’univers de cette même série, entre juin et août 1966.
Israel Monroe Levitt, alors directeur du Fels Planetarium du Franklin Institute à Philadelphie, Pennsylvanie, tous 2 mentionnés dans un numéro de novembre 2019 de notre vous savez quoi, est l’auteur de tous ces articles assez fascinants. Levitt est une personne fascinante qui travaille au Franklin Institute du milieu des années 1930 au début des années 1970. Il monte au ciel en janvier 2004, à l’âge mûr de 96 ans.
Levitt commence à écrire ses articles, en anglais bien sûr, pour des journaux américains, en 1952. Ce travail se transforme en fin de compte en une chronique souscrite internationalement, intitulée Wonders of the Universe, qui dure près de 19 ans – ce qui signifie que votre humble serviteur a un long loooong chemin à parcourir avant que je puisse dépasser cela. Croiriez-vous que Wonders of the Universe est en fin de compte publiée dans 22 pays, pas nécessairement en même temps bien sûr, et dans 19 langues? Pour citer le maléfique Asgardien Loki Laufeysson dans le film Thor : Le monde des ténèbres / Thor : Un monde obscur, je suis impressionné.
Tout aussi impressionnant est le fait que Levitt est apparemment à l’origine, en 1960 je crois, de l’idée de mettre le programme spatial américain sur roues, pour ainsi dire, afin que les étudiant(e)s des niveaux secondaire et universitaire (premier cycle) des 4 coins des États-Unis puissent voir de quoi il s’agit. La direction de la National Aeronautics and Space Administration (NASA), une organisation de renommée mondiale mentionnée à plusieurs reprises depuis juillet 2018 dans notre vous savez quoi, adore l’idée. Ainsi naît le Spacemobile Program.
La première Spacemobile prend la route en 1961. Elle consiste en un véhicule rempli à ras bord de matériel pédagogique, notamment de maquettes (satellites, fusées, capsules, etc.). Au fil du temps, le contenu des Spacemobile change bien sûr. Des films peuvent être inclus dès le premier jour, et une démonstration très cool avec azote liquide ravit les innombrables étudiant(e)s qui la voient. La durée de chaque spectacle / présentation de Spacemobile varie, bien sûr, mais une cinquantaine de minutes peut être une bonne moyenne. Tout au long de son histoire, le Spacemobile Program est exploité par un entrepreneur. Le Franklin Institute le dirige à ses débuts, par exemple.
Croiriez-vous que 44 Spacemobile sont encore sur la route en 1980? Huit d’entre elles voyagent hors des États-Unis, grâce au United States Department of State, qui reconnaît un bon exercice de propagande lorsqu’il en voit un. Et si cela semble un peu cynique, eh bien, ce n’est pas tout le monde qui aime les États-Unis dans les années 1960, 1970 et 1980. Une présentation cool faite dans sa langue maternelle, par un individu charismatique formé par la NASA, mais payé par le gouvernement local ou une autre entité locale, peut aider à améliorer l’image de ce pays. Au fil du temps, la NASA réalise que les gens ordinaires aiment les présentations autant que les étudiant(e)s, ce qui attire un tout nouveau public. Au fil des ans, les Spacemobile visitent plus de 60 pays sur tous les continents, sauf l’Antarctique – et une visite là-bas aurait été un changement bienvenu par rapport à l’ennui et à l’hiver antarctique. Je vous dis ça comme ça, moi.
Soit dit en passant, le Spacemobile Program devient le Space Science Education Project, qui devient le Aerospace Education Services Project, qui n’existe plus en 2020, ce qui est bien dommage, mais revenons à notre sujet de la semaine.
Notre histoire commence dans l’Empire austro-hongrois, dans une région du Pays de la couronne de Saint-Étienne, ou Transleithanie, connue sous le nom de Transylvanie, un territoire d’Europe de l’Est situé dans la Roumanie actuelle qui se trouve être la terre natale de Vlad III, un souverain du 15ème siècle de la Valachie, un autre territoire d’Europe de l’Est situé dans la Roumanie actuelle. Et oui, Vlad III est mieux connu sous le nom de Vlad Ţepeş ou Vlad Drăculea, l’individu dont la vie violente inspire Abraham « Bram » Stoker lorsque ce dernier écrit un des romans d’horreur les plus célèbres de tous les temps, Dracula, publié en 1897. Je vous l’accorde, ami(e) lectrice ou lecteur, vous connaissez votre horreur.
Quoiqu’il en soit, revenons en Transylvanie. Un garçon y naît, en juin 1894. Il est baptisé Hermann Julius Oberth. Au cours de la seconde moitié des années 1900, ce fils de chirurgien découvre les romans futuristes de Jules Gabriel Verne, un gentilhomme mentionné à quelques reprises dans notre blogue / bulletin / machin depuis juin 2018. Il aime particulièrement Von der Erde zum Mond et Reisen um den Mond, qui détaillent le voyage vers la Lune de quelques Homo sapiens mâles à bord d’un obus évidé tiré par un hénaurme canon enterré dans l’état de Floride. Si, si, en Floride, pas trop loin de l’emplacement du port spatial le plus célèbre du monde, celui exploité par une organisation mentionnée à plusieurs reprises dans notre vous savez quoi.
Garçon brillant qu’il est, Oberth conclut rapidement que l’utilisation d’un canon pour envoyer des humains dans l’espace n’a aucun sens. Le choc ressenti par les passagères et passagers d’un obus évidé serait plus que mortel. Oberth conclut que la fusée est la voie à suivre. Il assemble peut-être une petite fusée avant la fin des années 1900.
Étudiant en médecine à Munich, Empire allemand, en 1914, lorsque la Première Guerre mondiale commence, Oberth compte parmi les millions de jeunes hommes à travers le monde qui doivent tout laisser tomber et mettre un uniforme. Après un certain temps passé au front, dans l’infanterie, à combattre des soldats de l’Empire russe avec lesquels il n’a aucune querelle, si je peux paraphraser le Plus Grand, Mohammed Ali, né Cassius Marcellus Clay, Junior, il se retrouve dans une unité médicale. Ce n’est pas une expérience agréable.
Après la fin du conflit, qui conduit à l’éclatement des empires allemand et austro-hongrois, et à la (re)naissance de nombreux pays en Europe, Oberth conclut que la médecine n’est pas pour lui. Il commence à étudier la physique en 1919 et déménage en Allemagne.
La thèse de doctorat de Oberth, sur les fusées et les voyages dans l’espace, achevée en 1922, est rejetée, car son sujet est tout simplement farfelu et / ou parce que personne n’en sait assez sur ce sujet pour voir si les idées qu’elle contient ont un sens. Quoiqu’il en soit, Oberth se rend chez un éditeur allemand et paye pour faire publier sa thèse, en 1923. Die Rakete zu den Planetenräumen n’est certainement pas un succès de librairie mais ce livre sur les fusées dans l’espace interplanétaire attire en fin de compte l’attention de passionnés de fusées allemands.
Au cours des années suivantes, Oberth travaille sur son texte, après avoir terminé son travail quotidien de professeur de physique et mathématiques au secondaire en Roumanie, et ce même s’il est techniquement citoyen autrichien. En 1929, sa dissertation d’environ 90 pages a explosé pour dépasser les 400 pages – quelque chose avec lequel je peux certainement sympathiser et que je peux comprendre. Cette année-là, Oberth publie Wege zur Raumschiffahrt, un travail fondateur sur la façon de réaliser des vols spatiaux qui attire également l’attention de passionnés de fusées allemands qui, à ce moment-là, sont membres de la Verein für Raumschiffahrt (VfR), un des plus importants groupes de passionnés de fusées en Allemagne et le premier au monde connu pour avoir construit une fusée. Fondée en juillet 1927, cette société de vols spatiaux est mentionnée dans des numéros de février et septembre 2019 de notre blogue / bulletin / machin.
En 1928 ou 1929, Oberth commence à travailler comme un des conseillers scientifiques / techniques sur un projet de film proposé par un célèbre réalisateur, Friedrich Christian Anton « Fritz » Lang, qui, comme lui, est né dans l’Empire austro-hongrois. Le film muet en question, Frau im Mond, en français La femme sur la Lune, montré pour la première fois en octobre 1929, compte parmi les premiers films de science-fiction sérieux jamais réalisés.
Un autre serait bien sûr Himmelskibet, un superbe film danois projeté pour la première fois en février 1918 et mentionné dans un numéro de février 2018 de notre blogue / bulletin / machin.
Et oui, votre humble serviteur se rend compte que la prémisse de Frau im Mond selon laquelle une atmosphère respirable est présente sur la face cachée de la Lune n’a aucun sens. L’idée, proposée vers 1856 par l’astronome mathématicien danois allemand Peter Andreas Jansen, est pratiquement démolie au début des années 1870.
Croiriez-vous que Friede, la fusée lunaire représentée dans Frau im Mond, est la première fusée réaliste jamais montrée sur film – et elle est vue par un grand nombre de personnes à travers le monde. Elle est, bien entendu, basée sur la fusée Modèle E mentionnée dans Die Rakete zu den Planetenräumen et, plus en détail, dans Wege zur Raumschiffahrt.
Et oui, le fameux compte à rebours entendu chaque fois qu’une fusée est envoyée dans l’espace est vu pour la première fois dans Frau im Mond. Vu, oui, vu, c’est un film muet. Soupir.
Croiriez-vous également que Oberth est censé construire une petite fusée fonctionnelle, vraisemblablement similaire en apparence à Friede? Lui et Lang peuvent même espérer la lancer lors de la première du film. Je ne plaisante pas. Compte tenu de la technologie limitée de l’époque, le projet doit cependant être abandonné.
En 1929 ou 1930, Oberth rejoint la susmentionnée VfR. Et oui, dans l’ensemble, les membres de cette association aiment Frau im Mond, même si la présence d’une atmosphère respirable sur la face cachée de la Lune n’a aucun sens. Un des jeunes membres de la VfR qui reconnaît facilement l’importance du travail de Oberth dans leur réflexion est Wernher Magnus Maximilian von Braun, une des figures clés du programme spatial américain et un individu dont le passé national-socialiste est soigneusement enterré pendant de nombreuses années. Von Braun est mentionné quelques / plusieurs fois dans notre vous savez quoi depuis janvier 2019.
Entre 1941 et 1943, Oberth est impliqué de manière assez périphérique dans le développement du missile balistique A-4, une arme de terreur également / mieux connue sous le nom de V-2. Il est intéressant de noter qu’il pense peut-être que l’impact de cette arme très avancée sur l’issue de la Seconde Guerre mondiale ne justifie pas pleinement les énormes sommes d’argent dépensées – une opinion que je partage si je puis me permettre. Quoiqu’il en soit, il rejoint en 1943 le personnel de Westfälisch-Anhaltsische Sprengtoff Aktiengesellschaft, une entreprise de fabrication d’explosifs et de carburant solide pour fusées, en tant que consultant impliqué dans la conception de fusées / missiles antiaériens. Oberth est encore là lorsque la Seconde Guerre mondiale prend fin, en 1945.
Oberth quitte l’Allemagne de l’Ouest pour la Suisse en 1948, avec sa famille. Ils se rendent secrètement en Italie en 1950, sous de faux noms, afin que Oberth puisse travailler pour la Marina Militare, sur un projet de missile antiaérien tout aussi secret. Le contrat de Oberth est résilié au début de 1953 en raison du succès limité de son équipe. Aucun missile n’est achevé, et encore moins testé.
Pourquoi le secret, vous demandez-vous, ami(e) lectrice ou lecteur? Et bien, le gouvernement centriste de coalition pro-Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) de l’Italie ne veut pas attirer l’attention de puissants partis d’opposition anti-OTAN, à savoir le Partito Socialista Italiano et le Partito Communista Italiano.
De retour en Allemagne de l’Ouest, Oberth publie un autre livre, Menschen im Weltraum : Neue Projekte für Raketen- und Raumfahrt, en 1953, dans lequel il écrit sur l’avenir de l’humanité dans l’espace. Une traduction anglaise de ce livre, Man into Space : New Projects for Rocket and Space Travel, sort en 1957. Une traduction française, Les hommes dans l’espace : Des satellites artificiels aux planètes habitables, paraît en 1955, soit dit en passant. Long live France!
Oberth passe quelque temps aux États-Unis, vers 1955-58 et 1960-62. Au cours de son premier séjour, il travaille sur de futures idées de projets spatiaux civils au Ordnance Guided Missile Center / Army Ballistic Missile Agency, une organisation mentionnée dans des numéros de février et mai 2019 de notre blogue / bulletin / machin, où le susmentionné von Braun compte parmi les gros bonnets. Lors de son second séjour aux États-Unis, Oberth travaille pour la division Convair de General Dynamics Corporation, un géant américain de l’industrie de la défense mentionné dans plusieurs numéros de notre vous savez quoi depuis mars 2018. Il agit en tant que consultant sur le missile balistique intercontinental équipé d’une ogive thermonucléaire Convair SM-65 / CGM-16 Atlas.
Il convient de noter, ou non, que Oberth est profondément intéressé par les soucoupes volantes dans les années 1950 et 1960 – sinon plus tard. De fait, il croit fermement que ces objets volants non identifiés sont bien réels et viennent d’autres mondes. En toute justice, il convient de noter que de nombreuses personnes expriment des opinions similaires à l’époque.
Un autre exemple de l’originalité, osera-t-on dire la quasi excentricité, de Oberth est la voiture lunaire, et… Enfin? Que voulez-vous dire, enfin? Il a fallu à votre humble serviteur moins de 30 paragraphes pour revenir à notre sujet du jour. C’est bien moins que 6 hambourgeois et du scotch toute la nuit, si je peux citer, en traduction, la chanson à succès de 1991 du groupe de rock britannique Dire Straits, Heavy Fuel.
La voiture lunaire Oberth telle qu’imaginée en 1954 dans Menschen im Weltraum. Hermann Oberth, Les hommes dans l’espace : Des satellites artificiels aux planètes habitables, couverture.
La voiture lunaire, dis-je, est proposée pour la première fois dans Menschen im Weltraum. Une description plus détaillée sort en 1959 dans un livre intitulé Das Mond Auto, qui est traduit en anglais, en 1959 je crois, sous le nom de The Moon Car.
La voiture lunaire de 10 000 kilogrammes (22 000 livres), son poids sur Terre bien sûr, se compose d’un compartiment sphérique de 5 mètres (environ 16.5 pieds) de diamètre pour l’équipage sur lequel une unique jambe télescopique est attachée, laquelle est attachée à un élément chenillé non-piloté mais motorisé. L’électricité nécessaire pour alimenter ce véhicule serait fournie par le soleil et une sorte de turbine à peroxyde d’hydrogène. Cette électricité alimenterait le grand gyroscope nécessaire pour maintenir la voiture lunaire en position verticale. Imaginez simplement un bâton sauteur de 18 mètres (60 pieds) de haut se déplaçant à des vitesses allant jusqu’à 150 kilomètres/heure (près de 95 milles/heure) et vous avez l’idée. Je ne plaisante pas.
Si l’équipage de la voiture lunaire repère un obstacle qui ne peut pas être franchi, à basse vitesse bien sûr, un canyon ou une crevasse par exemple, le pilote rétracterait la jambe télescopique à l’intérieur du compartiment sphérique. Après avoir examiné un instrument qui lui donnerait la largeur de l’obstacle et la distance le séparant de la voiture lunaire, il (Il faudrait que ce soit un il. Je ne peux pas imaginer une femme Homo sapiens s’approcher le moindrement d’une voiture lunaire.), il, dis-je, pousserait un bouton / levier / machin, poussant ainsi un volume (contrôlable?) d’air comprimé à l’intérieur de la jambe télescopique. La dite jambe s’étendrait (plus ou moins complètement?), envoyant la voiture lunaire dans le, euh, pas l’air, pas le ciel, je pense, pas l’espace non plus. Euh. Et bien, elle enverrait la voiture lunaire vers le haut, jusqu’à 125 mètres (400 pieds) au-dessus de la surface de notre satellite. Un gouffre ayant jusqu’à 100 mètres (330 pieds) de largeur pourrait être vaincu.
Comment cela fonctionnerait-il réellement, vous demandez-vous? Et comment ce géant hénaurme, ce kangourou mécanique, cette idée frivole d’un excentrique compétent, serait-elle envoyée sur la Lune? Et bien, Oberth étant un théoricien, il ne passe pas trop de temps sur les petits détails techniques.
Au risque de paraître méchant, votre humble serviteur commence à comprendre pourquoi le projet de missile antiaérien secret de la susmentionnée Marina Militare n’aboutit à rien, mais je digresse.
Dans l’article qui comprend l’illustration au début de cet article, le susmentionné Levitt, vous vous souvenez de lui, n’est-ce pas, déclare que, même si le projet de voiture lunaire de Oberth est tout à fait adéquat, ce n’est pas une proposition pratique en 1960. Des mots très gentils si je puis me permettre.
Maintenant, je vous le demande, ami(e) lectrice ou lecteur, la voiture lunaire est-elle le premier véhicule lunaire imaginé par un humain? Bonne réponse. Pouvez-vous nommer cet humain? Non? Aucun problème. Et oui, j’ai vérifié et… Retournez dans votre fauteuil. Je n’en ai pas encore fini avec vous. En plus, c’est une histoire cool, cool.
Le premier véhicule lunaire que j’ai déterré, mais pas le tout premier, je le crains, est imaginé par un alpiniste / auteur / philosophe / traducteur austro-hongrois d’origine polonaise, Jerzy Żuławki, dans Na grebnym globie : Rękopis z księżyca, publié sous forme de livre en 1903 – le premier des 3 volumes d’une trilogie lunaire traduit dans la plupart des langues européennes mais pas en anglais, mais l’Angleterre fait-elle partie de l’Europe? Désolé, c’est également méchant.
Le titre de la traduction française du livre, soit dit en passant, est Sur le globe d’argent : Manuscrit de la Lune.
Même si Żuławki envoie ses astronautes sur la Lune au moyen d’un canon, une mauvaise idée comme nous le savons toutes et tous, son véhicule lunaire est une machine raisonnable alimentée par l’électricité. Ses 4 roues peuvent être remplacées, à la main, lors d’une sortie lunaire, par des jambes / griffes si son équipage rencontre un terrain accidenté. Croiriez-vous qu’un membre de l’expédition qui décide de rester sur Terre juste avant le départ se nomme… Braun? Notre monde est vraiment petit, mais revenons à notre histoire.
Oberth prend officiellement sa retraite en 1962, l’année où il devient membre honoraire de la branche locale du Bund der Vertriebenen, une organisation à but non lucratif qui représente les intérêts des nombreuses Allemandes et Allemands de souche qui ont fui ou été forcés de quitter l’Europe de l’Est après la Seconde Guerre mondiale et qui a des liens avec des partis et groupes d’extrême droite. En 1965, il rejoint le nouveau Nationaldemokratische Partei Deutschlands (NPD). Oberth quitte peut-être ce parti politique d’extrême droite en 1967. Qu’il ait rompu ou non tous ses liens avec le NPD n’est pas clair, étant donné la possibilité, je répète la possibilité, que, au moins une fois de temps en temps, il donne de l’argent à aider des membres âgés du Nationalsozialistische Deutsche Arbeitpartei.
Beaucoup de gens en Europe et ailleurs ont un passé très sombre qu’ils enterrent aussi profondément que possible pendant les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale.
Oberth décède en décembre 1989, à l’âge de 95 ans.