Saccager la nature et se constituer une fortune en satisfaisant les envies d’une élite égoïste; Ou, Comment une industrie dominée par T.K. Bellis Turtle Company Limited de Londres, Angleterre, a presque anéanti une véritable merveille de la mer, partie 1
Je n’ai jamais goûté de soupe de tortue, ami(e) lectrice ou lecteur, et je n’ai pas l’intention de le faire. Jamais. Une telle phrase peut sembler une introduction étrange à ce numéro de notre totalisant blogue / bulletin / machin, mais il y a une méthode derrière la folie. Parlant (tapant?) de folie, vous voudrez peut-être noter que cet article traitera d’ici peu de la cupide folie derrière le mal monstrueux connu sous le nom de traite atlantique des esclaves, mais nous n’en sommes pas encore là.
Depuis quelques décennies, les tortues marines font partie des créatures marines les plus chéries de la planète. (Bonjour, EG et EP!). Comme vous le savez, ces reptiles élégants et paisibles parcouraient les océans depuis un certain temps avant que Homo sapiens n’arrive et ne commence à f**tr* le bordel. Ouais. Les fossiles du plus ancien genre connu, Desmatochelys, se trouvent dans des roches vieilles de 120 000 000 ans, et la vérité est que ces animaux de 2 mètres (6 pieds 6 pouces) de long ne sont probablement pas les toutes premières tortues marines. Après tout, la plus ancienne tortue connue, Proganochelys, déambulait sur la terre ferme il y a environ 210 000 000 d’années.
Et si vous pensez que Desmatochelys est grande, votre humble serviteur a des nouvelles pour vous. Il y a environ 75 à 80 000 000 d’années, si vous aviez nagé dans la Voie maritime intérieure de l’Ouest, entre la Laramidie et l’Appalachie, dans l’actuelle Amérique du Nord, vous auriez peut-être croisé un quelconque Archelon, un chélonien qui aurait atteint une longueur du bout du nez à la pointe de la queue allant jusqu’à 4.6 mètres (15 pieds) et peser jusqu’à 3 200 kilogrammes (7 000 livres). Je ne plaisante pas.
Incidemment, tout Homo sapiens mâle assez stupide pour entretenir l’idée de transformer une ou un Archelon en soupe aurait réalisé plutôt vite qu’il avait les yeux plus gros que la panse. De fait, ce pauvre crétin aurait pu devenir un délicieux dîner.
Remarquez, ce crétin aurait peut-être également rencontré des requins mesurant jusqu’à 8 mètres (26 pieds), sans parler des plésiosaures à cou court (pliosaures) ainsi que des mosasaures, des bébêtes reptiliennes carnivores de plusieurs tonnes pouvant atteindre une longueur allant jusqu’à 18 mètres (59 pieds). Des bébêtes qui auraient pu l’avaler tout entier sans même un bonjour, ou un au revoir, mais je digresse.
Que puis-je dire (taper?)? J’aime vraiment lire sur la faune de la Terre dans les temps anciens, comme vous l’avez peut-être deviné maintenant, mais revenons à notre conte de malheur – et à T.K. Bellis Turtle Company Limited de Londres, Angleterre.
Le fondateur de cette firme, Thomas Kerrison Bellis, naît en Angleterre en février 1841. Il déménage à Londres vers 1856 et trouve du travail chez des marchands dont les intérêts commerciaux sont aux Antilles / Caraïbes. Bellis entend présumément parler pour la première fois du commerce des tortues marines alors qu’il travaille pour eux. Qu’il soit resté ou non dans cette firme ou ait déménagé dans d’autres firmes dont les intérêts commerciaux sont aux Antilles n’est pas clair, du moins pour votre humble serviteur.
Quoi qu’il en soit, Bellis se rend compte que l’organisation du commerce des tortues marines est assez inefficace. De fait, encore, ce commerce est assez inefficace depuis le premier jour. Ce jour se lève apparemment à un moment donné au 17ème siècle.
Les tortues marines sont très répandues dans les Caraïbes à cette époque et c’est là que les équipages des navires européens apprennent des peuples autochtones de la région que la viande de ces animaux est tout à fait comestible. La capacité des tortues marines à survivre pendant des périodes assez longues en captivité en fait une source idéale de viande fraîche lors des voyages océaniques. Cette découverte est vraisemblablement faite bien avant le 17ème siècle, en fait, ne serait-ce que parce que les peuples autochtones sont presque anéantis par les Espagnols au 16ème siècle.
Les tortues marines en question sont principalement des tortues vertes, de paisibles créatures marines végétariennes, omnivores pendant leur jeunesse, qui atteignent souvent une longueur d’environ 1.5 mètre (environ 5 pieds) et un poids allant jusqu’à 190 kilogrammes (420 livres) – si les humains ne les capturent pas en premier et mettent fin prématurément à une vie qui peut durer jusqu’à 90 ans.
Alors que la production de sucre décolle au 17ème siècle, principalement dans les îles des Caraïbes contrôlées par l’Angleterre et la France, les tortues vertes sont une source de viande facilement accessible / bon marché pour les innombrables Africaines et Africains réduit(e)s en esclavage qui travaillent sans fin et meurent dans ces lieux infernaux.
Un commentaire potentiellement controversé si vous me le permettez. La morue salée provenant des Grands Bancs de Terre-Neuve est une autre source de viande facilement accessible et bon marché.
Au fur et à mesure que leurs esclaves sont exploité(e)s jusqu’à la mort, les *nf**r*s de plus en plus riches qui les possèdent se découvrent progressivement un goût pour la soupe de tortue. Lapé à leurs tables en signe d’opulence, ce plat traverse rapidement l’océan Atlantique, où il conserve son statut élevé.
Cela étant dit (tapé?), personne ne semble savoir quand ni où la soupe de tortue est servie pour la première fois en Angleterre et en Europe. Selon certains, les moment et lieu sont 1711 et Londres. Selon d’autres qui n’ont pas une année à proposer, l’endroit est Bristol, Angleterre, un des plus anciens ports de commerce d’esclaves de ce pays. Le roi George II, né Georg August de la maison Hanovre, aurait mangé de la viande de tortue avec sa famille dès 1728.
Les premières instructions écrites connues détaillant comment cuisiner (rôtir? mijoter? cuire? bouillir? etc.) une tortue verte peuvent être mises à la disposition de la multitude en 1732, je pense, par un naturaliste / botaniste anglais, Richard Bradley, dans son The Country Housewife and Lady’s Director in the Management of a House, and the Delights and Profits of a Farm.
Qu’y a-t-il dans la soupe de tortue qui fascine tant les Anglais, demandez-vous, ami(e) lectrice ou lecteur? Une bonne question. Si seulement je le savais. Les Espagnols et Portugais ont certes accès à la viande de tortue mais ne sont pas trop emballés par elle. Les Français montrent un certain intérêt mais les meilleurs sites de chasse sont sous contrôle anglais. Qui sait, les caractéristiques de renommée mondiale de la cuisine anglaise pourraient avoir joué un rôle dans l’activation de cette fascination.
Cela étant dit (tapé?), au moins un ensemble d’instructions détaillant la façon de cuisiner une tortue marine est écrit vers le début du 18ème siècle par un botaniste / colonisateur / écrivain / explorateur / propriétaire terrien / soldat, Jean-Baptiste Labat. On peut éclairer le caractère de ce riche missionnaire dominicain français propriétaire d’esclaves, si, un missionnaire catholique romain propriétaire d’esclaves, en déclarant qu’en 2023, 285 ans après la mort de cet ineffable individu, en créole martiniquais, le terme pèrlaba décrit apparemment un mauvais esprit. Ouah…
C’est à la fin des années 1740, ou au milieu des années 1750, cependant, que la soupe de tortue entre lentement dans la légende, avec l’inclusion d’une recette dans The Art of Cookery Made Plain and Easy, un des livres de recettes les plus vendus du 18e siècle, écrit par la célèbre écrivaine de cuisine anglaise Hannah Glasse, née Allgood.
La viande de tortue acquiert apparemment le même statut à la suite de la publicité entourant quelques banquets de 1754 organisés à Londres par le First Lord of the Admiralty, le chef politique de la Royal Navy, le baron / lord Anson, né George Anson, l’un d’eux offert aux membres de la Royal Society of London for Improving Natural Knowledge.
Remarquez, à ce moment-là, Anson avait déjà, mais indirectement, changé la façon dont l’élite anglaise voit les tortues marines. Voyez-vous, ami(e) lectrice ou lecteur, A Voyage round the World, In the Years 1740-1744, le récit de première main très bien reçu d’un tour du monde dirigé par celui qui est alors le commodore Anson, publié en 1748 par son aumônier officiel, Richard Walter, pérore presque avec lyrisme sur la viande de tortue marine, seule source de nourriture des équipages pendant une période d’environ 4 mois. Elle est assurément meilleure que la viande de pingouin ou d’iguane.
Et non, le voyage en question n’est pas un voyage d’exploration. Cette mission de 1740 a pour objectif un assaut des possessions et navires espagnols dans les Amériques. Au moment où Howe rentre chez lui, en 1744, avec 1 des 6 navires de la Royal Navy avec lesquels il est parti, 90 % des hommes avec lesquels il a commencé sa mission sont morts, principalement du scorbut. La cale de son navire est cependant remplie de pièces de monnaie d’argent espagnoles. La part du butin de Anson fait de lui en un homme très riche et influent. Bordel, c’est un héros national. Ce que le gouvernement espagnol pense de Anson ne peut pas être répété ici.
Et oui, l’avion de patrouille côtière / d’entraînement avancé Avro Anson exploité par la Royal Air Force et plus de 25 autres forces aériennes dans le monde, dont l’Aviation royale du Canada, ou Corps d’aviation royal canadien, porte le nom du baron Anson. La justification de cette déclaration autrement inutile est le fait que la collection époustouflante du Musée de l’aviation et de l’espace du Canada, à Ottawa, en Ontario, compte un Anson.
Vous ne pensiez pas que le Musée de l’aviation et de l’espace du Canada, une glorieuse institution s’il n’y en a jamais eu une, serait mentionnée dans ce numéro de notre blogue / bulletin / machin, n’est-ce pas? Comme cela est souligné par le passé, étant donné qu’il y a très certainement une volonté de ma part de mentionner cette incomparable institution muséale aussi souvent que (in)humainement possible, vous pouvez pariez vos petites culottes que je ferai de mon mieux pour trouver un moyen de le faire, mais revenons à notre histoire.
Dans la seconde moitié du 18ème siècle, l’engouement pour la soupe aux tortues atteint une telle ampleur que quelques / plusieurs navires sont équipés de bacs contenant de l’eau de mer afin de « améliorer » le confort des tortues marines, et de réduire le nombre de décès, augmentant ainsi les profits des marchands impliqués dans ce commerce. De fait, il est suggéré que quelques navires sont effectivement construits pour le commerce des tortues.
Comme vous pouvez bien l’imaginer, tous ceux et celles qui veulent faire aussi bien que le voisin ne peuvent pas se permettre de servir de la soupe de tortue. Ainsi naît, au plus tard au début des années 1750, le plat connu sous le nom de soupe à la fausse tortue. L’ineffable ingrédient principal de certaines / nombreuses versions de cette concoction anglaise restera sans nom. Recherchez-le en ligne. Si vous osez.
Soyons francs, la tortue marine a un attrait élitaire. Cet attrait même conduit un certain nombre de satiristes britanniques à associer la consommation de viande de tortue marine à la cupidité, gourmandise et absence de maîtrise de soi. Certains lient même cette consommation à la sauvagerie de l’esclavage, l’institution particulière qui rend plus que quelques membres de la classe marchande britannique / anglaise obscènement riches – et des millions d’esclaves africaines et africains obscènement mort(e)s.
En tant que Homo sapiens mâle blanc, je ne peux que me demander dans quelle mesure les fondements de la richesse actuelle des pays d’Europe de l'Ouest et d’Amérique du Nord se sont construits sur l’exploitation de personnes tout aussi humaines que moi, mais revenons à notre histoire.
Même si de nombreux et nombreuses Britanniques sont fasciné(e)s par la soupe de tortue, ce n’est pas le plat national britannique, contrairement à ce qu’écrit un des premiers critiques gastronomiques et critiques de restaurants de la planète Terre, le Français Alexandre Balthazar Laurent Grimod de la Reynière, au début du 19ème siècle, très probablement dans une des éditions annuelles, parues entre 1803 et 1812, d’un ouvrage populaire et plein d’esprit quoique controversé et cinglant, L’Almanach des gourmands. Pis encore, Grimod de la Reynière peut, je répète peut, avoir confondu la soupe de tortue avec la soupe à la fausse tortue. Bonté gracieuse / goodness gracious.
Au fait, croiriez-vous que, pas plus tard qu’au début des années 1860, au moins une firme anglaise commence à produire de la soupe à la fausse tortue en conserve?
De son côté, au moins une firme américaine de transformation de viande commence à produire des produits de tortues marines en conserve à cette époque. Et oui, il y a aussi beaucoup de gens parmi l’élite américaine qui consomment des produits de tortues marines, en particulier de la soupe de tortue, et ce jusqu’à la Belle Époque / Gilded Age et au-delà.
Divers types de produits de tortues marines (et de fausse tortue?) en conserve et en bouteille britanniques sont exposés aux International Fisheries Exhibition et International Health Exhibition tenues à Londres en 1883 et 1884. À cette époque, au moins une des firmes impliquées dans cette production avertit en fait, en traduction, ses clientes et client : « Méfiez-vous des imitations. »
Aux États-Unis, le géant de la transformation alimentaire H.J. Heinz Company Limited produit de la soupe à la fausse tortue en conserve au plus tard dans les années 1930. La nature de l’ingrédient principal de ce produit particulier m’a jusqu’à présent échappé, mais revenons à la Belle Époque / Gilded Age, une période qui n’est ni belle ni dorée pour l’immense majorité des habitantes et habitants de la planète Terre.
Avant d’en arriver là, votre humble serviteur serait négligent si je ne soulignais pas que la fausse tortue est un personnage mélancolique dans Les Aventures d’Alice au pays des merveilles, le célèbre roman de 1865 de Charles Lutwidge Dodgson, un auteur, mathématicien et poète anglais mieux connu par son nom de plume, Lewis Carroll.
Au fil des ans, d’innombrables tortues vertes capturées dans les Caraïbes traversent l’océan Atlantique pour nourrir les élites riches et puissantes du Royaume-Uni et d’ailleurs. Un pourcentage important (jusqu’à 1 sur 4, sinon plus?) de ces animaux meurt pendant le voyage. Et si vous pensez que c’est mauvais, veuillez noter qu’à une occasion, à l’automne 1903, pas moins de 120 des 150 tortues transportées sur un navire meurent.
La prédation humaine mentionnée dans un paragraphe précédent a une conséquence trop familière : les populations de tortues vertes chutent. Cette chute a une conséquence tout aussi familière, courtoisie de la loi de l’offre et de la demande si familière aux habitués du quartier des affaires de Londres : la valeur d’une tortue verte vivante monte en flèche. Pas plus tard qu’en 1861, la première année des années 1860, vous vous en souviendrez, aucune soupe disponible sur les tables chics de Londres, privées ou publiques, ne coûte plus cher que la soupe de tortue.
Il y a fort à parier que les chasseurs de tortues vertes ne reçoivent qu’une infime partie du pognon que les importateurs britanniques ramassent à la pelle. Ahh, le capitalisme. N’est-il pas merveilleux?
Remarquez, le fait que, dès les années 1760, la soupe de tortue devient un élément standard des immenses banquets annuels organisés par le Right Honourable Lord Mayor of London depuis le 13ème siècle, et le reste pendant de nombreuses décennies, au moins jusqu’à la fin des années 1930 en fait, contribue certainement à la chute des populations de tortues vertes.
Incidemment, le maire en question n’est pas le maire de la capitale du Royaume-Uni, un poste qui voit physiquement le jour en mai… 2000. Nenni. Le Right Honourable Lord Mayor of London est le maire de la City of London, une petite zone centrée sur le quartier des affaires de la métropole anglaise / britannique, mais revenons à notre sujet. Encore. Désolé.
Et oui, nombreux sont celles et ceux qui pensent que la nourriture servie dans les établissements publics de Londres est mal cuite. Et ne les lancez pas sur la qualité du service, ou son absence.
Avant que j’oublie, certains établissements dont les repas de tortues marines sont particulièrement populaires auprès des grosses légumes londoniennes, la taverne Ship and Turtle de George Painter par exemple, ont des bacs où ces animaux sont gardés en vie pour satisfaire les besoins des riches Homo sapiens qui ont un petit creux. Remarquez, les Londoniens qui ont les moyens financiers de le faire peuvent acheter une tortue à des gens comme Painter et la font, et bien, euh, transformer.
Parlant (tapant?) d’établissements publics, la première référence locale à la soupe de tortue que votre humble serviteur a pu trouver dans les journaux canadiens remonte à octobre 1832 et…
Oui, je me rends compte que le Canada n’existe pas en 1832. Il y a cependant quelques colonies / territoires britanniques dans ce qu’on appelle communément l’Amérique du Nord britannique, à savoir les Territoires britanniques de l’Arctique, la province du Canada, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard, la Terre de Rupert et Terre-Neuve. Le Columbia Department / Oregon Country, en revanche, est une parcelle de terre contestée sur la côte ouest de l’Amérique du Nord que le Royaume-Uni « partage » avec les États-Unis. Pouvons-nous retourner à 1832 maintenant, ami(e) lectrice ou lecteur pinailleur? Merci.
La première référence locale à la soupe de tortue que votre humble serviteur a pu trouver dans les journaux canadiens remonte à octobre 1832. Ce mois-là, dans la plus grande ville de la province du Canada, Montréal, un propriétaire d’hôtel du nom de Patrick Swords offre ce plat à quiconque peut se payer un bol. La seule tortue verte abattue pour l’occasion est obtenue, en traduction, « à grands frais et avec beaucoup de peine » à New York, New York.
Incidemment, l’hôtel de Sword semble devenir, en janvier 1834, le premier bâtiment éclairé, ne serait-ce qu’en partie, au gaz dans ce qui est alors la partie Canada-Est de la province du Canada et ce qui est maintenant, en 2023, la province de Québec. Le gaz en question est bien entendu du gaz d’éclairage / gaz de houille / gaz de ville. L’installation de toute la plomberie requise dans les bar, confiserie et salle de réception intérieure est rendue possible grâce à l’étroite collaboration de Montreal Water Works Company.
Une petite digression aéronautique si vous me le permettez. En juillet 1821, l’aéronaute / aérostier anglais Charles Green effectue le premier vol jamais effectué dans un ballon à gaz dont l’enveloppe est remplie de gaz de houille. Ce gaz plus léger que l’air, bien qu’un peu moins efficace que l’hydrogène, est plus facilement disponible et nettement moins cher. Et oui, lui aussi est inflammable. A partir de 1821, le gaz de houille est largement utilisé par les aéronautes / aérostiers des deux côtés de l’océan Atlantique. Il convient de noter que Green est un des aéronautes les plus célèbres du 19ème siècle.
Vous ne pensiez pas que le Musée de l’aviation et de l’espace du Canada serait mentionnée une seconde fois dans ce numéro de notre blogue / bulletin / machin, n’est-ce pas? Vous vous souviendrez évidemment de mon intention de mentionner cette incomparable institution muséale aussi souvent que (in)humainement possible. Considérez ceci comme étant une confirmation de cette déclaration. Fin de la digression.
Et fin de la première partie de ce fascinant article sur T.K. Bellis Turtle, le chef de file britannique d’une industrie qui a presque anéanti une véritable merveille de la mer.