Le frère venu d’une autre Buckingham, Partie 2

16 juill. 2018

Catégories

Aviation

Médias

Article

Par : Rénald Fortier

Ingenium - Musées des sciences et de l’innovation du Canada

Le frère Hormisdas-Marie Gamelin. Brother Hormisdas, “Up Canada Way… A Flight of Fancy Turns into Some Fancy Flying”. Soaring, mars-avril 1953, 8.

Salutations, ami(e) lectrice ou lecteur. Attendez-vous avec une impatience à peine contrôlée la présentation de la seconde partie de l’article sur le frère Hormisdas-Marie Gamelin, éducateur, violoniste, pilote de planeurs et grand amateur de pêche à la truite? Oui? Un tel enthousiasme vous honore.

Aussi importante soit la contribution de Gamelin à l’histoire du vol à voile au Canada / Québec, sa principale préoccupation demeure l’enseignement. Il commence sa carrière dans ce domaine vers 1920, à la toute nouvelle Mount Assumption High School de Plattsburgh, New York. Gamelin enseigne plus d’une décennie dans cette école créée par les Brothers of Christian Instruction, le nom sous lequel la congrégation des Frères de l’instruction chrétienne est connue aux États-Unis.

Un de ses élèves est nul autre que Joseph Mignault Paul Sauvé, futur ministre du Bien-être social et de la Jeunesse, une première au Québec, dans le gouvernement dirigé par le très (trop?) conservateur Maurice Le Noblet Duplessis. Le jeune garçon se trouve alors aux États-Unis pour parfaire sa connaissance de l’anglais.

Sauvé devient Premier ministre du Québec lors du décès de Duplessis, en septembre 1959, mais meurt en janvier 1960. Antonio J. Barrette lui succède. La défaite de celui-ci et l’arrivée au pouvoir de l’équipe du tonnerre dirigée par Jean Lesage, lors de l’élection générale de juin 1960, constitue un point tournant dans l’histoire du Québec. Si je peux me permettre de citer le titre d’une chanson québécoise très populaire datant de 1970, interprétée par la tout aussi populaire chanteuse Renée Claude, née Renée Bélanger, c’est le début d’un temps nouveau. La Grande noirceur prend fin et la Révolution tranquille commence, mais je m’éloigne de notre sujet.

Gamelin arrive à la toute nouvelle l’École supérieure Saint-Stanislas de Montréal, Québec, vers 1932-33. Il quitte cet établissement pour devenir professeur à l’École supérieure Saint-Michel, à Buckingham, Québec. Gamelin y enseigne entre 1945 et 1966. Un de ses étudiants est nul autre que Guy Damien « The Flower » Lafleur, une des grandes vedettes du Club de hockey Canadien Incorporé entre 1971 et 1985. Et oui, ami(e) lectrice ou lecteur, le « Démon blond » compte parmi les nombreux étudiants de l’École supérieure Saint-Michel qui fabrique des pièces de planeurs dans l’atelier de menuiserie.

Une fois à la retraite, Gamelin demeure dans la région de Buckingham et devient conseiller en mathématiques et en sciences de la nature à la Commission scolaire régionale Papineau, aujourd’hui apparemment intégrée à la Commission scolaire au Cœur-des-Vallées, et ce jusqu’en 1971. Il amorce alors une carrière de conseiller pédagogique / scientifique à la Commission scolaire Vallée-de-la-Lièvre, elle aussi apparemment intégrée à la Commission scolaire au Cœur-des-Vallées, qui ne prend fin qu’en 1986. Gamelin a alors 87 ans.

Au cours de ces 2 décennies de post-retraite, Gamelin supervise la mise en place de classes en sciences de la nature au niveau primaire. Il occupe par ailleurs pendant un certain temps le poste de directeur des sciences et mathématiques à la toute nouvelle Polyvalente de Buckingham. Cette école est rebaptisée École secondaire Hormisdas-Gamelin en 1985. Elle se trouve dans les limites de la municipalité de Buckingham en 2018. Mieux encore, on peut y voir une mini exposition consacrée à Gamelin.

Reconnaissant la carrière exceptionnelle de cet éducateur, qui va des années 1920 aux années 1980, l’Association pour l’enseignement de la science et de la technologie au Québec remet à Gamelin son prix annuel pour 1982. En 1985, l’Association canadienne de vol à voile remet par ailleurs une plaque commémorative à ce pionnier. Gamelin meurt en juillet 1989, à l’âge de 90 ans.

J’ose espérer que cet article vous a plu. Avant de vous libérer, je souhaite remercier toutes les personnes qui ont fourni des informations. Toute erreur contenue dans cet article est de ma faute, pas de la leur. À la revoyure.

Mots-clés

Auteur(s)

Rénald Fortier

D’autres histoires par

Rénald Fortier

Ingenium - Musées des sciences et de l’innovation du Canada

Henry Joseph Piraux, un ingénieur électricien français à l’emploi de la Société anonyme Philips, avec son chien électrique, Salon international de la T.S.F., Paris, France. René Bruyez, « Le Salon international. » Lumière et Radio, 10 octobre 1929, 8.

Les chiens électriques rêvent-ils de gâteries à haute tension? Henry Joseph Piraux et son canidé cybernétique de la fin des années 1920

Une paire de photographies liées au restaurant végétarien The Salad Man de Montréal, Québec. Louis Beaudoin, « Au restaurant ‘Salad Man’ – Honnie soit la viande! » Photo-Journal, 14 au 21 novembre 1959, 8.

Au commencement était The Salad Man et la salade était en demande; Ou, Les débuts du secteur de la restauration végétarienne au Québec

L’automobile hybride expérimentale réalisée par Briggs & Stratton Corporation de Milwaukee, Wisconsin. Arnold Wechter, « Car of the Future At Import Show Is American. » Santa Cruz Sentinel, 16 novembre 1979, 56.

« Un prophète n’est sans honneur que dans son pays. » – Le Hongro-Canadien Louis Gyory et le futur inaccompli de ses véhicules électriques et hybrides, partie 4

David Cameron Salter, président de Marathon Electric Vehicles Incorporated de Saint-Léonard-de-Port-Maurice, Québec, avec la Marathon C-300 qu’il conduit. Éric Hamovitch, « Marathon implante ‘l’électrique’ en douce. » Le Soleil, 19 juillet 1979, B 7.

« Un prophète n’est sans honneur que dans son pays. » – Le Hongro-Canadien Louis Gyory et le futur inaccompli de ses véhicules électriques et hybrides, partie 3

Louis Gyory, à droite, à bord d’un véhicule électrique Marathon C-300. Michael Shelton, « Seeds of post-gasoline era sewn in Montreal – Electric vehicle makes its debut », The Montreal Star, 27 août 1977, 25.

« Un prophète n’est sans honneur que dans son pays. » – Le Hongro-Canadien Louis Gyory et le futur inaccompli de ses véhicules électriques et hybrides, partie 2

L’automobile hybride expérimentale complétée par Briggs & Stratton Corporation de Milwaukee, Wisconsin. Anon., « Driver Decides Speed, Range – ‘Performance Flexibility’ Cited. » Statesville Record & Landmark, 14 novembre 1979, 1-D.

« Un prophète n’est sans honneur que dans son pays. » – Le Hongro-Canadien Louis Gyory et le futur inaccompli de ses véhicules électriques et hybrides, partie 1

Un plant de konjac avant (1) et pendant son étape de floraison. La fleur et le corme, qui est comestible une fois détoxifié, sont identifié(e)s par les numéros 2 et 3. Henri Coupin, « Légumes japonais. » La Nature, 5 novembre 1904, 356.

Des tas et des tas de nouilles du pays du soleil levant : Un bref regard sur le konjac et les nouilles shirataki – ainsi que sur de la colle et de la poudre à canon, mais je digresse

La publicité « Le libre choix d’une carrière, » publiée par Canadair Limited de Montréal, Québec, dans le cadre de sa campagne publicitaire Défendons ce bien précieux / Digne de défense de 1954. Anon, « Canadair Limited. » La Presse, 13 juillet 1954, 7.

« Défendons ce bien précieux / Digne de défense » – Un bref aperçu de la campagne publicitaire de 1954 d’une importante firme canadienne de fabrication d’aéronefs, Canadair Limited de Montréal, Québec, partie 4

La publicité « La liberté d’expression, » publiée par Canadair Limited de Montréal, Québec, dans le cadre de sa campagne publicitaire Défendons ce bien précieux / Digne de défense de 1954. Anon, « Canadair Limited. » La Presse, 13 avril 1954, 25.

« Défendons ce bien précieux / Digne de défense » – Un bref aperçu de la campagne publicitaire de 1954 d’une importante firme canadienne de fabrication d’aéronefs, Canadair Limited de Montréal, Québec, partie 3

« Freedom of Worship, » une des publicités publiées par Canadair Limited de Montréal, Québec, dans le cadre de sa campagne publicitaire Défendons ce bien précieux / Digne de défense de 1954. Anon, « Canadair Limited. » The Vancouver Province, 5 janvier 1954, 5.

« Défendons ce bien précieux / Digne de défense » – Un bref aperçu de la campagne publicitaire de 1954 d’une importante firme canadienne de fabrication d’aéronefs, Canadair Limited de Montréal, Québec, partie 2

Une des publicités publiées par Canadair Limited de Montréal, Québec, dans le cadre de sa campagne publicitaire Défendons ce bien précieux / Digne de défense de 1954. Anon, « Canadair Limited. » Toronto Daily Star, 6 octobre 1954, 4.

« Défendons ce bien précieux / Digne de défense » – Un bref aperçu de la campagne publicitaire de 1954 d’une importante firme canadienne de fabrication d’aéronefs, Canadair Limited de Montréal, Québec, partie 1

La brochure richement illustrée Through Foreign Lands with ‘Sunny Jim’ de William Wallace Denslow. https://wwdenslow.blogspot.com/ via Wikipedia.

« Oubliez que les temps sont durs et sombres, prenez courage et souriez avec Sunny Jim » – La saga croustillante de la Force de Force Food Company, la 1ère céréale pour petit déjeuner aux flocons de blé commercialement réussie de la Terre, partie 3

Publicité typique publiée par Force Food Company mettant en vedette Sunny Jim et, dans ce cas-ci, son épouse. Anon., « Force Food Company. » St. Louis Globe-Democrat, 23 septembre 1902, 3.

« Oubliez que les temps sont durs et sombres, prenez courage et souriez avec Sunny Jim » – La saga croustillante de la Force de Force Food Company, la 1ère céréale pour petit déjeuner aux flocons de blé commercialement réussie de la Terre, partie 2

Le kiosque de Force Food Company de Hamilton, Ontario, à l’édition de 1904 de la Central Canada Exhibition, Ottawa, Ontario. Anon., « The Central Canada Exhibition at Ottawa. » The Canadian Grocer, 30 septembre 1904, 61.

« Oubliez que les temps sont durs et sombres, prenez courage et souriez avec Sunny Jim » – La saga croustillante de la Force de Force Food Company, la 1ère céréale pour petit déjeuner aux flocons de blé commercialement réussie de la Terre, partie 1

L’arrivée du sous-marin Hr.Ms. K XVIII de la Koninklijke Marine à sa base des Indes orientales néerlandaises, juillet 1935. Koninklijke Marine, via Wikipédia.

Felix Andries Vening Meinesz et son Gouden Kalf; Ou, comment la Koninklijke Marine a joué un rôle vital dans l’histoire de la gravimétrie océanique, partie 3

Le sous-marin USS S-21 de la United States Navy, Panama Canal Zone, vers 1927. Bill Faulk, via Wikipedia.

Felix Andries Vening Meinesz et son Gouden Kalf; Ou, comment la Koninklijke Marine a joué un rôle vital dans l’histoire de la gravimétrie océanique, partie 2

Le géophysicien néerlandais Felix Andries Vening Meinesz, à droite, avec l’équipage du sous-marin USS S-21 de la United States Navy lors de son expédition gravimétrique de 1928. Anon., « La détermination de la gravité en mer. » Sciences et Voyages, 26 septembre 1929, 3.

Felix Andries Vening Meinesz et son Gouden Kalf; Ou, comment la Koninklijke Marine a joué un rôle vital dans l’histoire de la gravimétrie océanique, partie 1

Un bloc de photographies montrant quelques-unes des personnes impliquées dans le bombardement des bélugas de l’estuaire et du golfe du fleuve Saint-Laurent. Anon., « La chasse aux marsouins [sic]. » Le Devoir, 15 août 1929, 6.

« La bombe qui tuera le marsouin » – Un usage choquant de la puissance aérienne dans le Québec de l’entre-deux-guerres : Le bombardement des bélugas du fleuve Saint-Laurent, partie 4

Un banc de bélugas typique, Baie d’Hudson près de Churchill, Manitoba, juillet 1999. Ansgar Walk, via Wikipédia.

« La bombe qui tuera le marsouin » – Un usage choquant de la puissance aérienne dans le Québec de l’entre-deux-guerres : Le bombardement des bélugas du fleuve Saint-Laurent, partie 3

Le béluga, un diable blanc, en anglais white devil, pour de nombreux pêcheurs de l’estuaire et du golfe du fleuve Saint-Laurent. Marshall D. Yarrow. « The White Devils of Anticosti. » The Toronto Star Weekly, 24 novembre 1928, 11.

« La bombe qui tuera le marsouin » – Un usage choquant de la puissance aérienne dans le Québec de l’entre-deux-guerres : Le bombardement des bélugas du fleuve Saint-Laurent, partie 2

Le médecin / pilote franco-canadien Louis Cuisinier et une des bombes aériennes artisanales d’environ 45 kilogrammes (environ 100 livres) avec lesquelles il espère tuer des bélugas. Anon., « La bombe qui tuera le marsouin. » La Presse, 5 août 1929, 11.

« La bombe qui tuera le marsouin » – Un usage choquant de la puissance aérienne dans le Québec de l’entre-deux-guerres : Le bombardement des bélugas du fleuve Saint-Laurent, partie 1

La torpédo de la Société anonyme des automobiles électriques Kriéger, Concours des véhicules électriques, Paris, France. Charles Dantin, « Automobiles – Les Essais contrôlés de véhicules à traction électrique à accumulateurs (octobre 1924). » Le Génie civil, 27 décembre 1924, 589.

« Jamais le pétrole ne tuera l’électricité, surtout si celle-ci est défendue par un Kriéger. » Louis Antoine Jules Tony Kriéger et ses automobiles électriques, dont certains des premiers véhicules hybrides de la planète Terre, partie 4

Le kiosque de la Compagnie parisienne des voitures électriques à l’Exposition internationale de l’automobile, du cycle et des sports, Paris, France. Louis Antoine Jules Tony Kriéger se trouve à son entrée. Anon., « Le Salon de l’automobile. » Le Monde illustré, 19 décembre 1903, 551.

« Jamais le pétrole ne tuera l’électricité, surtout si celle-ci est défendue par un Kriéger. » Louis Antoine Jules Tony Kriéger et ses automobiles électriques, dont certains des premiers véhicules hybrides de la planète Terre, partie 3

Louis Antoine Jules Tony Kriéger, à gauche, au volant d’une Électrolette quelques instants avant le début de son périple entre Paris et Chatellerault, France. Georges Prade est à ses côtés. Georges Prade, « Les records électriques. » La Vie au Grand Air, 27 octobre 1901, 638.

« Jamais le pétrole ne tuera l’électricité, surtout si celle-ci est défendue par un Kriéger. » Louis Antoine Jules Tony Kriéger et ses automobiles électriques, dont certains des premiers véhicules hybrides de la planète Terre, partie 2

Un véhicule hybride typique de la Compagnie parisienne des voitures électriques de Paris, France. Lucien Fournier, « La voiture mixte Kriéger. » La Locomotion automobile, 7 juillet 1904, 422.

« Jamais le pétrole ne tuera l’électricité, surtout si celle-ci est défendue par un Kriéger. » Louis Antoine Jules Tony Kriéger et ses automobiles électriques, dont certains des premiers véhicules hybrides de la planète Terre, partie 1

Quelques mûroises mûres et moins mûres. Pajaro Valley Nursery, The Loganberry (Lieu inconnu : éditeur inconnu, vers 1895). Non paginée.

« En conserve, elle est excellente, étant splendide pour les tartes » – La saga rampante et florissante d’un léger mystère horticole du début du 20ème siècle, la mûre de Logan, partie 2

Quelques mûroises mûres prêtes à être cueillies. Albert Maumené, « La Logan-Berry – Hybride de ronce et de framboisier. » La Nature, 30 juillet 1904, 141.

« En conserve, elle est excellente, étant splendide pour les tartes » – La saga rampante et florissante d’un léger mystère horticole du début du 20ème siècle, la mûre de Logan, partie 1

Fred Magee. Anon., « Who’s Who in the Fishing World – Hon. Fred Magee. » The Canadian Fisherman, décembre 1920, 263.

C’était en effet une diable de marque : Fred Magee, Fred Magee Limited de Port Elgin, Nouveau-Brunswick, et leurs produits de marque Mephisto – sans oublier quelques mots sur l’industrie canadienne du homard, partie 2

Une publicité typique pour le homard de marque Mephisto de Fred Magee Limited de Port Elgin, Nouveau-Brunswick. Anon., « Fred Magee Limited. » Le Prix courant, 4 juin 1909, 11.

C’était en effet une diable de marque : Fred Magee, Fred Magee Limited de Port Elgin, Nouveau-Brunswick, et leurs produits de marque Mephisto – sans oublier quelques mots sur l’industrie canadienne du homard, partie 1

La météorite de Bendegó en montre au Museu Nacional, Rio de Janeiro, Brésil, février 2011. Wikipédia.

« Une pierre tombée de la Lune… ou d’ailleurs » – La météorite de Bendegó, partie 2

La météorite de Bendegó en cours de transport, rive de la rivière Jacurici, province de Bahia, empire du Brésil, 1888. Stanislas Meunier, « La météorite de Bendego. » La Nature, 22 juin 1889, 49.

« Une pierre tombée de la Lune… ou d’ailleurs » – La météorite de Bendegó, partie 1

Un membre du personnel de l’Institut de recherche aérospatiale effectuant une inspection sur un Shuttle Remote Manipulator System, ou Canadarm, vers 2000. Conseil national de recherches Canada.

« On ne voit bien qu’avec le DAIS, l’essentiel est invisible pour les yeux » – Un regard respectueux sur une grande invention aérospatiale canadienne, l’équipement d’inspection non destructif Diffracto DAIS, et un peu plus, partie 2

$Un technicien effectuant la première détection de corrosion, sur une cellule d’essai de type Boeing Modèle 727, à l’aide d’un équipement d’essai non destructif Diffracto DAIS-500, 1992. Conseil national de recherches Canada.$