La remarquable histoire de Leonard Daniels, l’archidiacre de Juché-dans-un-arbre-à-gomme
Salutations et salutations, ami(e) lectrice ou lecteur – ou est-ce l’inverse? Bof, ça ne fait rien. Nous sommes réunis ici aujourd’hui pour lire un texte concernant un personnage fascinant et un pionnier / innovateur que votre humble serviteur a découvert dans le numéro de janvier-février 1928 mensuel américain Air Travel News, une publication oubliée depuis longtemps mais très intéressante.
Leonard « Len » Daniels voit le jour en Angleterre en novembre 1891. Comme un grand nombre de ses contemporains, il s’enrôle dans la British Army peu après le début de la Première Guerre mondiale. Contrairement à la plupart d’entre eux, Daniels sert son pays en Inde. À un moment donné, il demande et obtient un transfert au Royal Flying Corps, l’arme aérienne de la British Army, qui a fusionné avec le Royal Naval Air Service de la Royal Navy en avril 1918 pour former la Royal Air Force, la première force aérienne indépendante de l’histoire. Quoi qu’il en soit, Daniels termine peut-être sa formation de pilote en Égypte lors de la signature de l’Armistice de novembre 1918. Libéré du service, il décide de devenir ministre de l’Église d’Angleterre.
Conseillé par son médecin de déménager dans un endroit chaud et sec, le jeune homme se souvient du travail accompli par la Bush Church Aid Society for Australia and Tasmania, une branche de la Colonial and Continental Church Society. L’offre de service de Daniels est chaleureusement acceptée. Incidemment, ces deux organisations existent encore au début de 2018. Elles sont connues sous le nom de Bush Church Aid Society et d’Intercontinental Church Society.
Daniels arrive en Australie en 1922. Basé à Wilcannia, à l’extrême ouest de la Nouvelle-Galles du Sud, sa paroisse chaude et sèche est presque aussi grande que la Belgique et les Pays-Bas. Pour atteindre les quelques milliers de personnes qui y vivent, Daniels doit parcourir de grandes distances, jusqu’à 80 000 kilomètres (50 000 miles) au début de 1928 peut-être, sur des pistes qui sont pires que mauvaises. Ses talents mécaniques s’avèrent très utiles pour garder son automobile, une Ford Modèle T selon toute vraisemblance, en état de rouler année après année.
De retour en Angleterre en 1926 ou 1927 pour rendre compte de ses activités, Daniels profite de l’occasion pour amasser des fonds pour acheter un avion. Il est convaincu que voler faciliterait grandement son travail dans sa nouvelle patrie. Le fondateur de C.C. Wakefield & Company Limited, un important fournisseur d’huiles lubrifiantes, Sir Charles Cheers Wakefield, est intrigué par ce que Daniels espère réaliser et envoie de l’argent, rendant ainsi possible l’achat de l’avion.
Ce John Davison Rockefeller britannique, comme certains l’appelle, était / est bien connu dans la communauté des modélistes pour la Wakefield International Cup, décernée aux personnes dont le modèle muni de moteur à propulsion élastique demeure en l’air le plus longtemps. Ce trophée, le premier de son genre, est décerné pour la première fois en 1928. Puis-je être le premier à lui souhaiter un joyeux 90e anniversaire? Au Canada, des trophées portant le nom de Wakefield sont décernés pour la première fois dans les années 1930. Certains des gagnants font par la suite de grandes choses. Votre humble serviteur pourrait porter certains d’entre eux à votre attention à un moment donné dans le futur. Soit dit en passant, ceci est votre contenu canadien pour aujourd’hui, mais revenons à notre histoire.
Un avion privé / léger de Havilland Moth immatriculé au nom de la Bush Church Aid Society for Australia and Tasmania quitte l’Angleterre par bateau à la fin de 1927. Daniels prend livraison de cet avion en caisse en Australie en janvier 1928. Le pasteur volant, comme ce pilote de brousse et mécanicien doué serait bientôt appelé, commence aussitôt à utiliser « Far West, » le nom qu’il donne au Moth, devenant ainsi apparemment le premier ecclésiastique volant au monde. Daniels se marie en 1930. Son épouse Emily, née Emily Mary Tietkens, l’accompagne parfois / souvent.
Volant sans avoir accès à des bulletins météorologiques et souvent sans cartes, Daniels suit les pistes, rivières et chemins de fer pour atteindre ses nombreuses destinations – une approche que de nombreux pilotes de brousse canadiens connaissent bien. Et oui, ceci est encore du contenu canadien. Bonne observation, ami(e) lectrice ou lecteur. Quoiqu’il en soit, les terrains d’atterrissage de Daniels peuvent être un paddock ou une rue. Tout dommage causé au Moth est réparé sur place, à l’aide des matériaux disponibles, d’un morceau de fil de clôture à un manche à balai. La renommée de Daniels augmente au fil du temps. Son travail est une source d’inspiration pour quelques pilotes d’un organisme récemment créé, l’Australian Inland Mission Aerial Medical Service, l’actuel Royal Flying Doctor Service, un pionnier mondial de l’utilisation des avions au service de l’humanité.
Et oui, il y a un de Havilland Moth dans la collection du Musée de l’aviation et de l’espace du Canada, à Ottawa, Ontario. Et non, votre humble serviteur ne pontifiera pas sur cette machine volante des plus remarquables, et l’un des avions légers / privés les plus réussis du 20ème siècle. Revenons donc à notre histoire et ... Oh, je vois. Vous voulez vraiment une histoire, et plus de contenu canadien, n’est-ce pas, ami(e) lectrice ou lecteur? D’accord, d’accord, mais je serai bref. Très bref.
The first de Havilland Moth assembled in Canada by de Havilland Aircraft of Canada Limited, Weston, Ontario, April 1928. Robert William Bradford, Leigh Capreol’s Historic Flight, gouache on cardboard, early 1960s, CASM, artefact number 2006.0071.
In February 1928, British aircraft manufacturer de Havilland Aircraft Company Limited founded a subsidiary in Weston, then Downsview, near Toronto, Ontario, named de Havilland Aircraft of Canada Limited, to assemble and maintain the Moths intended primarily for Canadian flying clubs and the Royal Canadian Air Force. The Moth became the most used aircraft in Canada in the 1930s. The End. Well, not quite.
Let us go back for a moment to the gouache on cardboard painted by Robert William Bradford, internationally known Canadian aviation artist and former director of the National Aviation Museum, as the Canada Aviation and Space Museum was called many years ago. Would you believe that the Moth portrayed therein, the first one assembled in Canada by de Havilland Aircraft of Canada and the very first airplane assembled by the company, was presented to the Toronto Flying Club by, you guessed it, the founder of C.C. Wakefield & Company? Better yet, this airplane was christened “Sir Charles Wakefield.” Small world, isn’t it? But back to our story.
Daniels and his wife left Wilcannia for another parish in 1932. He retired in 1959, the year his autobiography, Far West, was published. Leonard Daniels died in December 1981, at the age of 90.
Damaged in November 1932, yes, 1932, the Moth he had flown was put in storage. Returned to flying condition in 1934, it went from owner to owner, 10 or so over the years if you must know. Stored again in 1947, the Moth was fully restored between 1955-56 and 1959. It was damaged beyond repair in November of that year, only 3 days after being re-registered and a few months, or weeks, after Daniels retired – a sad coincidence if I may say so.
How about an explanation for the title of this article, you ask, my slightly annoying reading friend? Very well, go to
and listen to the main character of our story. By the way, gum tree is the name commonly given to the eucalyptus in Australia. And no, the eucalyptus does not produce chewing gum. Please go online to find out which plant gave birth to this product.