Il y a autre chose dans la vie que les avions, Partie 3
Salut, ami(e) lectrice ou lecteur. Votre humble serviteur est heureux de vous accueillir. Nous avons tellement de choses à dire (taper ?) aujourd’hui sur l’aéroglisseur Cushioncraft CC7. Et oui, il y aura beaucoup de contenu québécois et canadien.
Notre histoire débute en mai 1969, à Montréal, Québec, dans le port animé de la ville pour être plus précis, lorsque le prototype partiellement démonté du CC7 est débarqué, mis sur la remorque d’un camion 18 roues et envoyé à une base du ministère des Transports, à Sorel, Québec. Une division de l’Administration de la Voie maritime du Saint-Laurent et le Conseil national de recherches du Canada testent l’aéroglisseur, une fois celui-ci réassemblé. Il se comporte très bien, même face à des vents de 55 kilomètres/heure (35 milles/heure) et à des vagues de 1,5 mètres (5 pieds).
Le CC7 et son équipage se rendent également à Longueuil, Québec, où des réunions ont lieu avec des représentants de United Aircraft of Canada Limited, aujourd’hui Pratt & Whitney Canada Incorporée, qui fabrique le moteur de l’aéroglisseur. Le lendemain, l’équipage du CC7 effectue une double traversée des formidables rapides de Lachine, sur le fleuve Saint-Laurent. Cet événement spectaculaire est couvert par une équipe d’une chaîne de télévision locale volant au-dessus de la scène dans un hélicoptère. Ces images sont diffusées le soir même. Les journaux parlent des traversées le jour suivant.
Fort possiblement ce même jour de juin, celui qui voit la publication des articles, le CC7 et 4 autres aéroglisseurs, 2 britanniques et 2 canadiens, plus petits, effectuent des parcours de démonstration au Yacht Club royal Saint-Laurent, à Dorval, Québec. La chaleur est épouvantable mais le seul problème est une pompe à essence cassée sur un des aéroglisseurs britanniques. Elle est rapidement remplacée. Le Ministry of Technology britannique, ou Mintech comme on l’appelle communément, comme nous le savons tous les deux, paye pour le transport des 3 aéroglisseurs britanniques, dans l’espoir de retenir l’attention d’acheteurs potentiels nord-américains. Un des véhicules canadiens mis à l’essai est le MHV Spectra. Si vous n’êtes pas trop vilain(e), votre humble serviteur promet, un promis-juré en fait, qu’il va pontifier sur cet aéroglisseur intéressant, mais pas aujourd’hui.
Les parcours de démonstrations sont la principale activité de plein air du Third Canadian Symposium on Air-Cushion Technology, organisé par l’Institut aéronautique et spatial canadien et une organisation internationale basée aux États-Unis, la Society of Naval Architects and Marine Engineers. Apparemment tenu à l’Aéroport international de Montréal-Dorval, ce symposium de 3 jours fait partie d’une série mentionnée dans un numéro de mars 2018 de notre blog / bulletin / machin.
Le lendemain de la fin du symposium, le CC7 et son équipage voyagent de Dorval à Ottawa, Ontario. Leur destination est la rampe d’hydravion à l’aéroport de Rockcliffe, à deux pas du Musée national de l’aviation, comme le Musée de l’aviation et de l’espace du Canada est appelé à cette époque. Des parcours de démonstration ont ensuite eu lieu près de la résidence du haut commissaire britannique. Le CC7 passe également du temps au Centre d’essais techniques (Terre), un centre d’essais militaires situé près d’Ottawa. La mission suivante du CC7 consiste en une brève série d’essais de patrouille / recherche et sauvetage avec la Garde côtière canadienne, près de Trenton, Ontario, sur les rives du lac Ontario. Le voyage aller-retour à Ottawa se fait sur la remorque d’un camion 18 roues. Le démontage et le remontage de l’aéroglisseur sont rapidement effectués.
En juillet, le CC7 et son équipage se rendent à Inuvik, Territoires du Nord-Ouest. Le démontage et le remontage de l’aéroglisseur sont de nouveau rapidement effectués. Le CC7 se rend ensuite à Tuktotaktuk, l’actuelle Tuktuyaaqtuuq, Territoires du Nord-Ouest, pour subir des essais dans le delta du fleuve Mackenzie. Mintech paye apparemment le tout, dans l’espoir que d’attirer l’attention des industries pétrolière et gazière canadiennes. Sur une période de plus de 2 semaines, l’aéroglisseur effectue une série de brefs voyages, couvrant environ 1 125 kilomètres (environ 700 miles) en tout. Des essais supplémentaires du CC7 ont eu lieu au lac Chestermere, près de Calgary, Alberta; au lac Okanagan, près de Kelowna, Colombie-Britannique; et à Vancouver, Colombie-Britannique. La façon dont l’aéroglisseur se déplace dans l’ouest du Canada, par avion, train et / ou camion, n’est pas connue de l’auteur de ces lignes.
Dans l’ensemble, le CC7 et son équipage parcourent plus de 9 600 kilomètres (6 000 milles) au cours des 3 mois qu’ils passent au Canada. L’aéroglisseur est ensuite expédié vers la Zone du canal de Panama, une enclave américaine au Panama, vers le mois de septembre, pour subir d’autres essais.
Et bien, ami(e) lectrice ou lecteur, avons-nous fait le plein de contenu québécois / canadien? Bien. Je suis heureux de l’entendre. Maintenant, veuillez partir jusqu’à la semaine prochaine, à moins que vous ne souhaitiez lire quelque chose de cool, bien sûr.
Croiriez-vous qu’une entreprise canadienne met à l’essai un aéroglisseur utilitaire très semblable au CC7 vers 1976? Le siège social d’Air Cushion Industries Limited se situe à Mississauga, Ontario. Sa petite usine, par contre, est à Ottawa. Plus petit et plus léger que son prédécesseur britannique, l’AC800 reste un prototype unique. Plus tard, Air Cushion Industries devient apparemment McCullough Associates Air Cushion Industries Limited, une société affiliée à Air Rider Transport Incorporated de St. Catherines, Ontario.
Vous pouvez maintenant partir, ami(e) lectrice ou lecteur.