Livraison spéciale pour Mongo, désolé, Afgar!
Je vous salue, ami(e) lectrice ou lecteur. Votre humble serviteur souhaite faire appel au sujet de cette semaine de notre blogue / bulletin / machin pour expier, avec beaucoup de retard, malheureusement, mon manque d’enthousiasme évident pour un projet d’exposition temporaire, non réalisé d’ailleurs, au Musée national de l’aviation, l’actuel Musée de l’aviation et de l’espace du Canada, à Ottawa, Ontario. Pour diverses raisons, je ne croyais pas que l’industrie du fret aérien et son histoire constituaient un sujet intéressant. J’avais tort. Désolé VD.
Pour vous en convaincre, permettez-moi d’introduire la pièce à conviction ci-dessus, 2 photographies tirées de l’édition du 28 septembre 1919 de l’hebdomadaire Le Miroir, le supplément illustré du grand quotidien français Le Petit Parisien – une publication que je n’ai pas encore utilisée dans le cadre de notre blogue / bulletin / machin.
La légende des 2 photographies se lit comme suit :
L’AÉROPLANE EMPLOYÉ POUR LES TRANSPORTS COMMERCIAUX ENTRE LA FRANCE ET L’ANGLETERRE Pour livrer à Londres des costumes de théâtre, un grand couturier parisien n’a pas hésité à employer l’avion comme moyen de transport. Il a effectué à Londres, en quelques heures, la livraison de ses créations attendues avec impatience.
Le terme impatience est on ne peut plus approprié dans les circonstances. Le(s) vol(s) en question a / ont en effet lieu le 16 septembre 1919, à peine plus de 24 heures avant la première de la comédie musicale Afgar, or the Andalusian Leisure, à Londres, Angleterre. Je dois avouer n’avoir trouvé que les prénoms des 2 mannequins qui volent peut-être de Paris à Londres, soit Yvonne et Jeannine.
Par où souhaitez-vous commencer notre pontification assommante, pardon, notre énoncé clair, fascinant et précis, ami(e) lectrice ou lecteur parfois indécis(e)? Avec Afgar, or the Andalusian Leisure? Fort bien. Cela étant dit (tapé?), si vous n’y vous pas d’inconvénient, j’aimerais bien ne plus être forcé à taper le sous-titre de cette comédie musicale. Un grand merci pour votre gentillesse.
Comme il a été dit (tapé?) plus haut, à 3 reprises, Afgar est une comédie musicale. Elle tire son origine d’une opérette française légèrement vilaine, Afgar, ou les loisirs du harem, dont la première a lieu en 1909. Notre monde ayant beaucoup changé entre cette date et 1919, l’opérette doit subir une solide cure de rajeunissement avant d’être réincarnée sous la forme d’une comédie musicale plutôt chaste. Si je peux me permettre de paraphraser une expression bien connue, en anglais, pas de sexe s’il vous plaît, ils sont Britanniques. Cela étant dit (tapé?), une comédienne y danse dans un costume jugé indécent.
Résumons l’intrigue. Ayant fait preuve d’un peu trop de charme, Don Juan, Junior est emprisonné à vue d’un harem d’Andalousie, l’ensemble des territoires ibériques sous contrôle musulman entre les 8ème et 15ème siècles.
Saviez-vous que la reine et le roi qui assistent apparemment à la reddition du dernier territoire musulman en Espagne sont celle et celui-là même qui financent la première traversée de l’Atlantique de Cristobal Colom, un individu mieux connu sous le nom de Christophe Colomb qui n’a pas découvert l’Amérique? Et oui, cet individu qui n’est pas vraiment un gentilhomme est mentionné dans un numéro d’août 2019 de notre blogue / bulletin / machin, mais revenons à notre résumé de l’intrigue.
Zaydee, la favorite du monarque, l’Afgar du titre, prétend être follement amoureuse du prisonnier. Elle convainc les autres jeunes femmes du harem de déclencher une grève sur laquelle votre humble serviteur préfère ne pas trop donner de détails. (Pas de sexe s’il vous plaît, je suis fonctionnaire.) Elle et elles demandent que Don Juan, Junior soit relâché et que chaque jeune femme obtienne un époux. Les ravissantes grévistes obtiennent gain de cause. Fin.
Afgar connaît un certain succès. On compte en effet environ 300 représentations en 1919-20.
Afgar connaît également un certain succès aux États-Unis. On compte en effet environ 170 représentations à New York, New York, en 1920-21. La première de cette version a lieu en novembre 1920.
Incidemment, la version newyorkaise de Afgar est jouée à Toronto, Ontario, pendant une unique semaine de septembre 1921.
Tous les costumes de la version londonienne de Afgar étant conçus par Alexandre Paul Poiret, il serait utile de passer quelques minutes à examiner la carrière de ce grand couturier parisien.
Poiret amorce sa carrière en 1898, avant même qu’il ait 20 ans. Il doit néanmoins interrompre la dite carrière pour faire son service militaire, dans l’Armée de terre. En 1901, Poiret se joint au personnel de la maison de couture la plus prestigieuse de la Belle Époque – une expression qui laisse dans l’ombre la misère de la très grande majorité de la population de notre Terre. Il quitte la maison Worth en 1903 et ouvre sa propre maison de couture, en septembre.
Vite connu pour son audace, Poiret compte parmi les tout premiers couturiers à supprimer le corset, en 1906. Cette innovation rend indispensable l’utilisation d’un sous-vêtement inventé en 1889 (?) mais rarement utilisé avant les années 1920, le soutien-gorge. D’aucun(e)s voit ainsi en Poiret un pionnier de l’émancipation féminine – une affirmation un tant soit peu exagérée, si je peux me le permettre. Grande étoile de la mode qu’on reconnaît dans les rues de Paris dès 1906, Poiret multiplie en effet les conquêtes féminines, et ce tant avant qu’après son mariage, en octobre 1905.
Que dites-vous, ami(e) lectrice ou lecteur? Le soutien-gorge existait bien avant 1911? Non? Une fresque sur un mur d’un édifice de Pompéi, une ville romaine détruite en 79 lors d’une éruption du Vésuve? Fascinant, et tragique.
Grand ami des artistes, Poiret innove en 1908 en demandant à un artiste bien connu d’illustrer son catalogue. Il fait par ailleurs appel à un autre artiste bien connu pour créer des motifs de tissus et des vêtements – une autre innovation.
En 1910, Poiret le magnifique, comme on l’appelle parfois / souvent, invente la jupe entravée, un vêtement resserré à la hauteur des chevilles. Les élégantes de la Belle Époque, dont l’épouse du couturier, rejettent toutefois, et en masse, cette audace vestimentaire épuisante qui les force à trottiner comme des geishas.
Vers le début de 1911, Poiret invente la jupe-culotte, une innovation qui fait scandale. Cet outrage à la moralité publique arrive à l’oreille du pape Pius X / Pie X, né Giuseppe Melchiorre Sarto, qui ne peut s’empêcher de la réprouver publiquement. Cette réaction ne surprend personne. Ce pape est en effet profondément, oserais-je dire viscéralement, antimoderniste.
Que dites-vous, ami(e) lectrice ou lecteur? La jupe-culotte existait bien avant 1911? Non? Vous avez trouvé un article qui la mentionne dans un numéro de 1896 de La Presse, un quotidien de Montréal, Québec? La jupe-culotte était alors utilisée par des jeunes cyclistes? Comme c’est curieux. Votre humble serviteur se demande si Poiret n’est pas celui qui transforme ce vêtement sportif en vêtement de ville, au grand dam des gens bornés, pardon, des bienveillants défenseurs de la moralité publique. Enfin, passons.
La tunique abat-jour (Bonjour, EP!) et, plus encore, le pantalon de harem font également scandale, dites-vous, ami(e) lectrice ou lecteur? Un grand merci pour cette information.
Toujours en 1911, Poiret lance le tout premier parfum de couturier – une idée que plusieurs couturières et couturiers bien connu(e)s vont copier au fil des décennies. Divers accessoires, des éventails aux échantillons, accompagnent les effluves délicats produits au fils des ans – une autre idée que plusieurs couturières et couturiers bien connu(e)s vont copier au fil des décennies. Mieux encore, un atelier fondé en 1911 produit des meubles, tissus et objets de décoration intérieure qui portent le nom de Poiret – encore une idée que plusieurs couturières et couturiers bien connu(e)s vont copier au fil des décennies.
Fort de l’appui de son épouse, Denise, née Denise Boulet, l’ambassadrice de sa marque, Poiret est un des plus fameux couturiers de Paris – et du monde. Il habille les comédiennes les plus connues et les épouses / maîtresses des hommes les plus puissants. Mentionnons au passage que les vêtements de Poiret font fureur aux États-Unis. Aux dires de certain(e)s Américain(e)s, il est le roi de la mode. Poiret est un avant-gardiste et un visionnaire, dit-on, un révolutionnaire aussi. Certaines personnes qui le côtoient ajoutent par ailleurs, à mots bas, qu’il peut être un tyran.
La Belle Époque se termine en 1914, avec le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Tout comme des millions d’autres Européens, Poiret est rappelé sous les drapeaux. Il sert jusqu’en 1918, mais semble s’en tirer sans blessure grave.
Le Paris que Poiret retrouve une fois le conflit terminé est une ville qui a profondément changé. L’extravagance de la Belle Époque semble un tant soit peu déplacée après tant d’horreur et de destruction. De nombreuses femmes préfèrent des vêtements relativement épurés. Poiret n’a rien perdu de sa superbe mais le fait est que ses meilleures années sont derrière lui.
Il est à noter que Poiret se rend à New York en 1920. C’est son premier et dernier séjour en Amérique du Nord. Il y conçoit peut-être les costumes de la version américaine de Afgar. Poiret découvre la gomme à mâcher avant d’entreprendre une grande tournée aux États-Unis.
Tout aussi dépensier qu’avant 1914, Poiret ne tarde pas à accumuler des dettes pharaoniques. Il demeure cependant très actif et créatif. Poiret compte parmi les précurseurs du style Art déco, on ne peut plus moderne il faut l’avouer, par exemple. Sa participation à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels, à Paris, en 1925, ne passe certes pas inaperçues. Poiret présente une collection sur 3 péniches ancrées au cœur de Paris. Leurs noms, Amours, Délices et Orgues, ne sont pas sans rappeler le titre d’un téléroman musical québécois, Amour, délices et cie, mentionné dans un numéro de juin 2019 de notre blogue / bulletin / machin.
De plus en plus touchée par des difficultés financières, la maison Paul Poiret ferme ses portes fin novembre 1929. Fatigué et déprimé, le couturier lance néanmoins une dernière innovation, la gaine, au cours de l’année suivante.
Poiret meurt, seul, pauvre et oublié, en avril 1944, à l’âge de 65 ans.
Voici arrivé le moment que vous attendiez avec une impatience difficilement contenue, ami(e) lectrice ou lecteur. Votre humble serviteur va pontifier, si, si pontifier, sur Aircraft Transport & Travel Limited, le transporteur aérien britannique qui amène peut-être de Paris à Londres les mannequins Yvonne et Jeannine, de même que les costumes de théâtre créés par Poiret pour la susmentionnée comédie musicale Afgar. Je serai bref. Relativement parlant (tapant?).
Aircraft Transport & Travel, dis-je, voit le jour en octobre 1916, au beau milieu de la Première Guerre mondiale. Cette société est une filiale d’un des grands avionneurs britanniques, Aircraft Manufacturing Company Limited (Airco / Air-Co), fondée en 1912. L’une et l’autre ont pour fondateur un riche homme d’affaires visionnaire et charmant, George Holt Thomas. Ce Napoléon de l’industrie aéronautique britannique comme on l’appelle parfois / souvent doit sa fortune à la création de magazines très populaires.
Oserais-je vous rappeler que Napoléon Bonaparte, né Napoleone di Buonaparte, est mentionné dans des numéros de décembre 2017 et mars 2019 de notre blogue / bulletin / machin?
Thomas découvre l’aviation dès 1906. Votre humble serviteur se demande si cette découverte est liée au vol réalisé à Paris en novembre par un Brésilien riche et sans peur mentionné dans des numéros de novembre 2018, décembre 2018 et août 2019 de notre blogue / bulletin / machin. Alberto Santos Dumont établit ce jour-là les 3 premiers records mondiaux (distance, altitude et durée de vol) réalisés à bord d’un avion / aéroplane à être homologués par la Fédération des planètes unies, pardon, la Fédération aéronautique internationale, l’organisation mondiale basée à Paris responsable de l’enregistrement de tous les types de records liés à l’aviation.
J’ose émettre cette hypothèse compte tenu de l’impact du vol de Santos Dumont sur un magnat de la presse britannique et ami de Thomas qui est présent lors du dit vol. Lord Northcliffe, né Alfred Charles William Harmsworth, se découvre en effet une passion pour l’aviation. De fait, il est à l’origine d’un gros titre bien connu qui paraît en novembre 1906 en première page d’un de ses quotidiens, Daily Mail de Londres : l’Angleterre n’est plus une île, mais revenons à Thomas.
Vous serez je n’en doute pas ravi(e) d’entendre (lire?) que Thomas connaît bien Richard « Dick, » Henry et Maurice Farman, les fils du correspondant parisien bien nanti d’un important journal londonien qui existe encore en 2019, The Daily Telegraph. Et oui, l’un ou l’autre de ces frères est mentionné dans des numéros d’octobre 2018, novembre 2018 et août 2019 de notre blogue / bulletin / machin.
Une question rapide si je peux me le permettre. Combien de groupes de frères ayant œuvré dans le domaine de la construction aéronautique pouvez-vous nommer? J’en connais 9 : les Wright, Voisin, Short, Nieuport, Morane, Johnson, Farman, Caudron, Bréguet et Borel, sans parler des Montgolfier bien sûr, mais revenons à notre histoire.
Comme il est dit (tapé?) plus haut, Airco voit le jour en 1912. D’autres sociétés ne tardent pas à s’ajouter au groupe contrôlé par Thomas : Gnome and Le Rhone Engine Company (moteurs), Peter Hooker Limited (moteurs), Integral Propeller Company Limited (hélices) et May, Harden & May Limited (coques d’hydravions).
Détail intéressant, Thomas engage, en 1914, un brillant ingénieur pour diriger l’équipe de conception de Airco. Celui-ci est nul autre que Geoffrey de Havilland, alors inspecteur aéronautique à la Royal Aircraft Factory – un emploi qui lui déplaît royalement. Saviez-vous que de Havilland y a conçu l’avion d’observation B.E.2, un aéronef représenté dans la mirobolante collection du Musée de l’aviation et de l’espace du Canada, à Ottawa, Ontario? Mieux encore, saviez-vous que de Havilland est le cousin de Joan Fontaine, née Joan de Beauvoir de Havilland, une actrice anglo-américaine, principalement active entre le milieu des années 1930 et le milieu des années 1960, mentionnée dans un numéro de mai 2019 de notre blogue / bulletin / machin?
Et oui, la collection du Musée de l’aviation et de l’espace du Canada comprend également des exemplaires du de Havilland Moth, Puss Moth, Tiger Moth, Fox Moth et Mosquito.
En novembre 1918, lorsque les canons se taisent en Europe et ailleurs suite à la signature de l’Armistice, le groupe de compagnies aéronautiques contrôlé par Thomas compte parmi les plus importants au monde.
Airco fonde une filiale à Montréal vers la fin de l’hiver 1918-19. Apparemment dépourvue d’usine, Aircraft Manufacturing Company Limited of Canada ne semble pas fonctionner bien longtemps. Cette société œuvre de concert avec un transporteur aérien tout aussi éphémère, Aircraft Transport & Travel of Canada Limited, une filiale de Aircraft Transport & Travel. Thomas compte parmi les actionnaires les plus importants de ces 2 sociétés.
Aircraft Transport & Travel entame une série de vols de secours entre le Royaume-Uni et la Belgique au début de 1919. Ce micro pont aérien organisé à la demande du gouvernement belge utilise en fait des aéronefs et des pilotes prêtés par l’armée de l’air britannique, ou Royal Air Force (RAF). Les vols se terminent apparemment à Gand, une ville magnifique que j’ai visitée trop brièvement il y a plus de 20 ans.
Fin août 1919, Aircraft Transport & Travel lance le premier service aérien international régulier, entre le Royaume-Uni et la France. La société offre un bon service, en dépit du temps parfois incertain et des capacités limitées des aéronefs de l’époque. Ces vols non subventionnés (?) se terminent à Le Bourget, près de Paris, une autre ville magnifique que j’ai visitée, trop brièvement, à quelques reprises. Le Bourget est bien connu des fanas de l’aviation. On y trouve en effet le Musée de l’Air et de l’Espace – un des plus importants musées de ce type au monde. Et oui, votre humble serviteur a visité cette vénérable institution à quelques reprises.
Une liaison régulière vers les Pays-Bas, réalisée pour le compte du transporteur aérien national de ce pays, Koninklijke Luchtvaart Maatschappij Naamloze Vennootschap, commence en mai 1920.
En novembre 1919, Aircraft Transport & Travel obtient le premier contrat postal offert par le General Post Office britannique. Ses aéronefs, prêtés par la RAF, volent du Royaume-Uni vers la France et l’Allemagne.
La croissance de l’aviation civile au Royaume-Uni et ailleurs n’atteignant pas le niveau imaginé / espéré par Thomas, Aircraft Transport & Travel de même que Airco et ses compagnies sœurs se trouvent presque en situation de faillite lorsque celui-ci les vend, en février 1920, à Daimler Hire Limited, une filiale de Birmingham Small Arms Company Limited (BSA). Réalisant que leur situation financière est pire que prévue, la direction de Daimler Hire place presque toutes ses nouvelles acquisitions entre les mains d’un liquidateur. Thomas lui-même perd sa place sur le conseil d’administration de BSA après tout juste quelques jours.
Airco est placée en liquidation vers la fin de 1920. Aircraft Transport & Travel, quant à lui, poursuit ses vols jusqu’en décembre. Le transporteur aérien étant placé en liquidation en novembre lorsque BSA décide de ne plus éponger ses dettes, ses avoirs sont acquis par Daimler Hire, au début de 1921, et intégrés à un nouveau transporteur aérien, Daimler Airway Limited. Ce dernier joint ses forces et ses actifs à celles et ceux de 3 autres transporteurs aériens pour donner naissance, en avril 1924, à Imperial Airways Limited, le plus important transporteur aérien britannique de la période de l’entre-deux-guerres.
Il est à noter que Thomas fournit une aide financière au susmentionné de Havilland qui lui permet de fonder, en septembre 1920, de Havilland Aircraft Company Limited, un avionneur connu mondialement mentionné dans un numéro de février 2018 de notre blogue / bulletin / machin.
Retiré dans sa maison de campagne, Thomas continue de s’intéresser à l’aviation. Cela étant dit (tapé?), il fait aussi l’élevage de vaches laitières Holstein-Friesian / Holstein / Friesian. Ce nom vous dit-il quelque chose, ami(e) lectrice ou lecteur? Il devrait. Cette race représente en effet environ 94 % du cheptel canadien, soit environ 940 000 têtes en 2019.
Thomas décède en janvier 1929, à l’âge de 60 ans. Il laisse derrière lui de nombreuses et nombreux ami(e)s.
Et c’est tout pour cette semaine. N’oubliez pas… Qu’entends-je? Vous souhaitez savoir sur quel type d’aéronef les mannequins Yvonne et Jeannine volent peut-être en septembre 1919? Je ne réalisais pas à quel point vous vous intéressiez à ce genre de détail. En autant que je le sache, l’aéronef en question est un bombardier monomoteur Airco D.H.4 ou D.H.9 converti en avion de ligne pouvant transporter 3 passagères / passagers ou un certain volume de fret.
Saviez-vous que Laurentide Air Service Limited, un pionnier québécois et canadien de l’aviation de brousse / commerciale, dispose pendant au plus 3 semaines, en janvier 1925, d’un D.H.9 converti par ses soins en avion de ligne? Cet aéronef est impliqué dans un projet fascinant, le premier vol autour du monde, entrepris en mai 1922 par 3 Britanniques et… Une autre fois, dites-vous? Fort bien, mais revenons à notre histoire.
La saga des remarquables aéronefs que sont le D.H.4 et le D.H.9 commence en… Qu’entends-je? Vous ne vous intéressez pas particulièrement à ce genre de détail? Je vois. Fort bien. C’est donc tout pour cette semaine. Vous n’êtes pas très rigolo(te), ami(e) lectrice ou lecteur, mais je vous salue quand même.