Histoires surprenantes à la volée
« Horizons infinis » pour des expositions de rayonnement
J’adore l’originalité, tout ce qui me surprend, m’arrête, me fait prendre des notes, me fait repenser ma vision. Voilà une raison pour laquelle je trouve la planification d’interprétation si gratifiante. J’aime chercher des façons créatives de raconter des histoires aux visiteurs du Musée, en réunissant des phrases accrocheuses, des images évocatrices et des objets historiques.
À la fin juillet 2017, le Musée de l’aviation et de l’espace du Canada a monté une petite exposition à l’aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal. Chaque année, dans le cadre d’un partenariat permanent avec Aéroports de Montréal, l’équipe du Musée met au point des présentations sous le thème de l’aviation, offrant ainsi une distraction inattendue aux voyageurs. Les expositions passées ont couvert des sujets comme le vol dans les années 1910 et les technologies aéronautiques de pointe « vertes ». En 2017, avec Canada 150 en tête, l’équipe a créé Horizons infinis : Plus de 150 années d’innovation en aérospatiale au Canada. Parmi les innovations présentées figurent le Silver Dart, le premier avion motorisé à voler au Canada, ainsi que le Canadarm2, lequel joue un rôle déterminant dans la réussite de la Station spatiale internationale.
Horizons infinis comporte une section qui raconte l’histoire de la Canadian Aeroplanes Limited, le premier grand fabricant d’aéronefs au Canada. Le Musée a la chance de disposer d’un ensemble d’albums photo commémoratifs de l’entreprise torontoise. De saisissantes images ont grandement inspiré l’équipe de l’exposition. La Canadian Aeroplanes, compagnie gérée par les Britanniques, a vu le jour en 1916, durant la Première Guerre mondiale. L’entreprise construisait des avions d’entraînement pour le Royal Flying Corps (RFC), un service d’aviation contrôlé par l’armée britannique. Elle a produit environ 1 200 appareils Curtiss JN-4 « Canuck » pour des écoles d’aviation dirigées par le RFC dans le sud de l’Ontario. La Canadian Aeroplanes a également construit 30 hydravions à coque Felixstowe F-5L pour la marine américaine. (Leur apparence est tout aussi intéressante que l’avion même. Regardez l’image ci-jointe.) La Canadian Aeroplanes a été dissoute peu de temps après l’Armistice, car la demande d’avions avait beaucoup diminué après la guerre.
L’installation d’une exposition du Musée dans un aéroport pique toujours la curiosité. Les voyageurs ne s’attendent pas à voir une vitrine d’exposition – encore moins des travailleurs à l’intérieur –, alors qu’ils se dirigent vers la zone des arrivées. Le temps d’une journée, l’équipe du Musée fait ainsi partie de cette présentation originale. Pendant qu’elle travaille, les gens s’arrêtent, posent des questions et donnent leur opinion sur la présentation. C’est valorisant de voir les gens prendre part à l’expérience que nous créons.