À la rescousse du blé canadien
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Molly Gatt
Programme de journalisme du Collège Algonquin
En 1916, le Canada connaît sa pire récolte de blé. Évaluées à 200 millions de dollars, les pertes sont attribuables au champignon responsable de la rouille du blé, qui rend le grain inutilisable. La même année, Margaret Newton, qui en est à sa deuxième année d’université, fait partie de la première équipe qui étudie la rouille du blé. Elle consacrera les 25 dernières années de sa vie à la pathologie et à l’étude des spores de la rouille afin de sauver le blé canadien.
En 1922, Newton est la première femme au Canada à obtenir un doctorat en sciences agricoles. Un laboratoire a été établi à Winnipeg pour l’étude de la rouille du blé, et le ministre de l’Agriculture confie à Newton la direction de l’établissement après qu’elle a reçu son doctorat.
Newton est connue comme une personne qui travaille sans relâche, souvent jusqu’à l’épuisement. Toutefois, pendant ses rares périodes de loisir, elle aime faire de longues randonnées en canot ou d’autres activités semblables. Le dur labeur de Newton finit par donner des résultats, car, au moment où elle prend sa retraite, les pertes attribuables à la rouille sont presque nulles.
Étant la principale sommité en ce qui concerne la rouille du blé, Newton reçoit la médaille Flavelle, prix décerné en reconnaissance d’un apport important à la biologie. Malheureusement, Newton doit prendre sa retraite prématurément. N’ayant pas porté d’équipement protecteur lorsqu’elle étudiait les spores de la rouille, elle est atteinte de graves problèmes respiratoires. Elle décède en 1971 et est intronisée au Panthéon canadien des sciences et du génie en 1992.