Le botaniste autodidacte qui recense la flore du Québec
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Daniel Prinn
Programme de journalisme du Collège Algonquin
D’origine québécoise, le frère Marie-Victorin (né Conrad Kirouac) devient un botaniste vénéré tant en Europe qu’en Amérique du Nord. C’est en 1903, alors qu’il souffre de la tuberculose, que Marie-Victorin se découvre une passion pour la botanique et apprend par lui‑même tout ce qu’il doit savoir. Il lira les revues scientifiques sur le sujet publiées au cours des 40 années précédentes.
En 1913, Marie‑Victorin se rend au Témiscouata (Québec), territoire encore inexploré par les botanistes, où il découvre 50 nouvelles espèces de végétaux. Quelques années plus tard, il devient le premier titulaire de la chaire de botanique de l’Université de Montréal, puis est rapidement fait professeur agrégé. L’une des réalisations durables qu’on lui doit à Montréal est la création du Jardin botanique, en 1931.
Marie-Victorin souhaite réviser le répertoire des plantes du Canada français. Son objectif est atteint lorsque, en 1935, il publie Flore laurentienne, tout nouveau répertoire des plantes du Québec. Par cette publication, il espère permettre à la population québécoise de s’approprier son territoire.
Marie-Victorin décède dans un accident de la route en 1944. Il est intronisé au Panthéon canadien des sciences et du génie en 1992.