Sir Max Aitken (lord Beaverbrook) : documenter l’expérience de guerre du Canada
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Malgré l’énorme effort fait par le Canada pendant la Première Guerre mondiale, le gouvernement a adopté une attitude relativement passive par rapport à la documentation. Heureusement pour le Canada, et pour les générations qui ont suivi, sir Max Aitken (qui deviendrait plus tard lord Beaverbrook) et Arthur Doughty, l’archiviste du Dominion, se sont battus avec succès pour une meilleure documentation et préservation des activités du temps de guerre. De son propre chef, Aitken a établi en janvier 1916 le Bureau canadien des archives de guerre (BCAG), qu’il a financé lui-même.
Le BCAG avait deux fonctions : faire connaître l’effort de guerre du Canada et s’assurer qu’il en reste un legs historique. Ces deux fonctions se complétaient mutuellement et, début 1916, Aitken a mis à profit son influence politique considérable comme témoin oculaire officiel du Canada, magnat de la presse et député au Parlement pour obtenir auprès du ministère de la Guerre britannique l’autorisation d’envoyer des photographes, des peintres et des cinématographes sur le terrain.
Près de 7 900 photos ont été prises et 1 000 œuvres d’art ont été créées par environ 100 artistes du BCAG pour documenter le rôle du Canada dans la Première Guerre mondiale. Le programme d’art de guerre se poursuit sous diverses formes de nos jours. La collection est un fonds important pour la recherche dans de nombreux domaines et une source inestimable d’information sur le passé du Canada.