La route de l’Alaska : des infrastructures canadiennes rendues nécessaires par la guerre
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
La construction de la route de l’Alaska par le Canada et les États-Unis a été un vrai exploit en matière de génie civil qui a relié Dawson Creek, en Colombie-Britannique, et Delta Junction, en Alaska. Construite en huit mois seulement, de mars à novembre 1942, la route devait renforcer la position stratégique des États-Unis et du Canada après l’entrée du Japon dans la Seconde Guerre mondiale. Ce lien de transport crucial reliait l’Alaska et le Yukon au Sud et ouvrait de nouveaux endroits à l’extraction de ressources.
Plus de 10 000 soldats et 6 000 civils des États-Unis et du Canada ont pris part à la construction de la « Route », comme le projet était souvent appelé. Leurs efforts ont capté l’attention du public et l’imagination des photographes et des artistes de guerre du Bureau canadien des archives de guerre.
Poussé par l’urgence en temps de guerre, le projet a également eu un effet profond et durable sur les communautés autochtones du Nord. Beaucoup le voient comme un élément clé dans la perte de modes de vie traditionnels. La construction de l’autoroute et l’accès qu’elle offrait ont également eu des répercussions sur le milieu environnant. La route de l’Alaska, qui a changé le Nord de façon à la fois positive et négative, est un des legs durables de la Seconde Guerre mondiale au Canada.