Fusée Black Brant
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Fusée de recherche : recherches en haute atmosphère
La Black Brant a été la première fusée de recherche du Canada. Sa polyvalence et sa fiabilité en a fait l’une des fusées préférées de la NASA. La fusée Black Brant a mis le programme spatial canadien sur orbite, ce qui a permis au Canada de développer son expertise dans le domaine des recherches en haute atmosphère.
Après la Deuxième Guerre mondiale, l’armée canadienne a poursuivi ses recherches sur les missiles guidés dans le cadre de l’Établissement de recherches et de perfectionnement de l’armement (le CARDE, créé en 1945). Après l’annulation du programme de missiles, le CARDE a travaillé sur des fusées-sondes pour aider les chercheurs canadiens en communications à étudier l’ionosphère, la couche supérieure de l’atmosphère. Les chercheurs utilisent les fusées-sondes pour étudier les phénomènes ionosphériques, particulièrement les aurores boréales et leur effet sur les communications radio à haute fréquence. Les fusées-sondes sont envoyées dans l’ionosphère, où le compartiment contenant les instruments (la charge utile) se détache pour collecter des données atmosphériques. Après un court vol, la fusée et la charge utile retombent sur Terre. En 1957, le CARDE a chargé la Bristol Aerospace Limited de Winnipeg de construire une nouvelle fusée-sonde.
Conçue par l’ingénieur Albert Fia, la première Black Brant a été lancée à partir des installations du CARDE à Fort Churchill, en 1959. En 1964, la société Bristol vendait des versions commerciales de la Black Brant à divers clients, dont l’Agence spatiale américaine (NASA). Depuis, plus de 1000 Black Brant ont été lancées, faisant de cette fusée-sonde une des plus populaires jamais fabriquées.
La Black Brant, « bernache noire » en français, a été nommée ainsi en l’honneur d’une petite oie qui niche le long de la côte arctique.