Hélice à pas variable
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
L’hélice à pas variable : un nouvel instrument de commande pour les pilotes.
L’hélice à pas variable a porté les commandes de vol à un niveau supérieur. Les hélices des premiers avions avaient des pales fixées selon un angle précis. L’hélice à pas variable est conçue suivant une idée opposée : elle permet aux pilotes d’ajuster l’angle, c’est‑à‑dire le pas, des pales pendant le vol. Le pas des pales a une incidence sur la traction de l’hélice et s’apparente ainsi à l’engrenage d’une automobile ou d’une bicyclette. Un petit pas optimise le décollage et l’ascension; un grand pas maximise le vol à vitesse élevée. Divers ingénieurs, y compris W. Rupert Turnbull, un Néo-Brunswickois, se sont penchés sur l’hélice à pas variable. Turnbull a commencé à y travailler pendant la Première Guerre mondiale, mais ses premières études mécaniques ont échoué. Après la guerre, il s’est attaqué à des commandes électriques permettant de mieux ajuster le pas des pales. Son mécanisme électrique a été mis à l’essai pour la première fois sur un avion d’entraînement Avro 504K de l’Aviation royale du Canada le 29 juin 1927 à Camp Borden, en Ontario. Incapable d’attirer des investisseurs, Turnbull a vendu le brevet de son hélice en 1929. La société américaine Curtiss-Wright Corporation a finalement acquis l’invention de Turnbull qu’elle a utilisée dans un grand nombre de ses avions.
W. Rupert Turnbull, qui a dessiné les premières hélices à pas variable fonctionnelles, a également conçu la première soufflerie du Canada.