Combinaison de vol Franks
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
La combinaison de vol Franks a aidé les pilotes de chasse à atteindre la limite de la performance humaine.
Invention canadienne, la combinaison de vol Franks est la première combinaison anti‑g au monde utilisée pour le combat. Conçue par le Dr Wilbur Franks, elle reposait sur l’utilisation de la pression d’eau pour contrer les effets gravitationnels (c’est‑à‑dire la force g) que subissent les pilotes en exécutant des virages, des tonneaux ou d’autres manœuvres. La force g cause l’accumulation de sang dans le bas du corps, ce qui restreint la circulation vers le cerveau et peut faire perdre connaissance. Les aéronefs à haute performance conçus dans les années 1930 ont augmenté la nécessité de contrer la force g, ce qui a attiré l’attention de Franks, chercheur en médecine canadien de l’Université de Toronto. Ce dernier a conçu une combinaison anti‑g remplie d’eau, qui maintenait une pression constante sur les jambes et le tronc afin d’éviter l’accumulation de sang. Les pilotes pouvaient ainsi voler tout en supportant le stress occasionné par la force g. Franks a soumis cette combinaison à des essais en vol en 1940. En 1942, des pilotes des forces aériennes de la Marine royale l’ont portée pour la première fois pendant l’invasion de l’Afrique du Nord. Même si les combinaisons anti‑g ultérieures ont utilisé la pression d’air plutôt que la pression d’eau, ce sont celle de Franks et d’autres de conception américaine qui ont servi de base à la conception des combinaisons subséquentes pour les vols spatiaux et en avion à réaction, vols qui produisent une puissante force g.
Le Dr Wilbur Franks a travaillé avec le Dr Frederick Banting, l’un des découvreurs de l’insuline, également très intéressé à la médecine aéronautique.