Chambre de réaction
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
La chambre de réaction a émis une lumière – et conduit à la création du premier laser chimique.
Cette chambre de réaction en verre a contribué à établir le champ de la dynamique des réactions et permis au scientifique canadien John Polanyi de recevoir le prix Nobel de chimie en 1986. Fabriquée sur mesure à l’Université de Toronto, elle a été utilisée par John Polanyi et son étudiant assistant Kenneth Cashion pour examiner le comportement des atomes pendant des réactions chimiques obtenues dans le cadre d’expériences menées à partir de 1956. Les deux scientifiques ont découvert un phénomène appelé « chimiluminescence infrarouge », c’est-à-dire l’émission de lumière provoquée par une forte excitation ou vibration des atomes ou des molécules. Ils ont utilisé cette chambre pour faire réagir de l’hydrogène avec du chlore gazeux refroidi : la réaction a provoqué une décharge de photons infrarouges détectables par un spectromètre. Leurs recherches ont encouragé d’autres travaux sur les lasers chimiques, dont les premiers générateurs ont été construits en 1964. John Polanyi est un militant de la paix et du désarmement et un défenseur de la science fondamentale – la recherche pure, sans but ni application définis.
Quand éclate la Deuxième Guerre mondiale, John Polanyi n’est qu’un jeune garçon et vit en Angleterre; il est envoyé à l’abri au Canada. En 1946, il rentre en Angleterre et obtient par la suite un doctorat en chimie de l’Université de Manchester. Dans les années 1950, il s’installe définitivement au Canada.