Chalmers Jack Mackenzie : Des ambitions au profit du Canada après la Seconde Guerre mondiale
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Patrick Jodoin
Programme de journalisme du Collège Algonquin
Les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale sont cruciales pour la recherche scientifique et le développement au Canada. Parmi les grandes personnalités de cette époque, on compte Chalmers Jack Mackenzie, qui préside le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) de 1944 à 1952 et joue un rôle essentiel dans la formation de certains des organismes qui façonneront le Canada actuel.
Mckenzie, qui est originaire du Nouveau‑Brunswick, arrive au CNRC en 1935, après avoir passé 17 ans comme doyen de la faculté de génie de l’Université de la Saskatchewan. Il y conservera un poste jusqu’à l’âge de 90 ans. Mackenzie est reconnu, non pas pour une découverte ou un progrès particulier, mais pour l’ensemble de sa brillante carrière. Il est le principal scientifique du gouvernement du Canada au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il travaille avec C. D. Howe, puissant ministre, à l’élaboration de la politique scientifique de l’après‑guerre. On lui doit la vaste expansion des laboratoires du NRC et de la recherche dans les domaines des gaz de combat, du radar et de la bombe atomique. En 1952, il devient le premier président d’Énergie atomique du Canada limitée.
De retour en Saskatchewan, Mackenzie supervise la recherche sur l’érosion des bâtiments en béton causée par les sels alcalins présents dans le sol. De plus, il dirige une équipe d’étudiants chargée de concevoir et de construire un pont routier. Bien que Mackenzie possède une formation en génie civil, son influence ne se limite pas aux sciences. Tard dans sa vie, il sera responsable de l’augmentation des subventions versées au Conseil des arts du Canada. Il participera également à la fondation du Conseil de recherches pour la défense en 1947 et du Conseil de recherches médicales en 1969.
Mackenzie est fait compagnon de l’Ordre du Canada en 1967. Il décède en 1984, et est intronisé au Panthéon canadien des sciences et du génie en 2007.