Ce destructeur de tumeurs a fait du Canada une nation atomique
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Le Thératron « junior » marque le développement de l’expertise canadienne en médecine nucléaire, domaine qui a connu un rapide essor après la Deuxième Guerre mondiale. Les scientifiques canadiens ont acquis de l’expérience dans le domaine nucléaire pendant la guerre en travaillant sur le projet Manhattan, qui a donné naissance aux premières armes atomiques du monde. Après la guerre, se tournant vers la médecine, des équipes de chercheurs du Victoria Hospital de London, en Ontario, et de l’Université de la Saskatchewan, à Saskatoon, ont élaboré chacune de leur côté la technologie au cobalt 60, créant des appareils capables de détruire les cellules cancéreuses au moyen de tirs précis de radiation.
D’abord commercialisées par la société Eldorado Mining and Refining Ltd, les machines au cobalt 60 ont été par la suite fabriquées par Énergie atomique du Canada limitée (EACL), société d’État créée en 1952 pour diriger le programme nucléaire canadien. EACL a produit le Thératron et lancé le Thératron « junior » en 1956. Plus simple que le Thératron, le « junior » était destiné aux petits hôpitaux et aux pays en développement. Il était constitué d’une table pour allonger le patient et d’une tête rotative permettant au personnel médical de cibler avec précision les tumeurs. Le Thératron « junior » arborait une couleur thérapeutique apaisante, le « vert était de mer ». Ce type de machine a contribué à faire d’Énergie atomique du Canada limitée un chef de file mondial de la technologie nucléaire commerciale et aidé le Canada à promouvoir une utilisation pacifique de l’énergie nucléaire.
Le nom Thératron est une combinaison de « thérapie » et de « -tron », suffixe grec qui signifie instrument. Ce Thératron « junior » (no de série 15) a servi à traiter les patients atteints de cancer à Our Lady of Lourdes Memorial Hospital, à Binghamton, dans l’État de New York, entre 1956 et 1969.
Transcription
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