Canola
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
La meilleure huile de cuisson
La survie de générations d’agriculteurs canadiens a longtemps reposé sur le colza. L’huile produite à partir de cette plante aux fleurs jaunes de la famille de la moutarde servait à la lubrification de tous les moteurs à vapeur du monde. Mais quand le diesel remplaça la vapeur, la demande pour le colza dégringola, tout comme le revenu de nombreuses exploitations agricoles canadiennes. Baldur Stefansson et Keith Downey trouvèrent une autre utilité à cette huile. En 1974, les deux scientifiques agricoles de l’Université du Manitoba menèrent une série d’expériences de croisement sur des plants de colza, jusqu’à la création d’une version contenant peu d’acide érucique et d’acide eicosénoïque, deux acides qui en faisaient une huile parfaite pour la lubrification mais peu appropriée à la cuisson. Ils nommèrent leur nouvelle plante « canola ». L’huile tirée de cette plante hybride avait une valeur nutritive plus élevée et contenait moins de gras trans que presque tous les autres choix, y compris le beurre et le saindoux. Aujourd’hui, cette huile comestible typiquement canadienne est l’une des plus populaires et le produit de l’une des plus importantes cultures de plantes oléagineuses, non seulement pour des générations d’agriculteurs canadiens, mais aussi de toute la planète.