Caesar
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Le cocktail canadien
Walter Chell était prêt à relever un défi. En 1969, on demande à ce barman de l’hôtel Westin de Calgary de créer un cocktail maison pour souligner l’ouverture d’un restaurant familial italien. Il laissa mariner la requête pendant trois mois, réalisant plusieurs expériences de décoctions. Il conçut finalement un nouveau cocktail qui combinait de la vodka, des palourdes broyées, du jus de tomate, du Tabasco, de la sauce Worcestershire, du sel et du poivre, le tout garni d’une brance de céleri. Son créateur nomma la trouvaille le « Caesar » en homage à ses racines italiennes, non sans soupçon d’orgueil. La légende veut qu’un client de l’hôtel à la langue bien pendue avala une bonne gorgée de la boisson et déclara : « Walter, that’s a damn good bloody Caesar! (Walter, c’est là un sacré bon Caesar!) » Le nom définitif du cocktail était né : le « Bloody Caesar ». Sa renommée dépassa vite le cercle des clients du Westin de Calgary. Le cocktail devint populaire si rapidement que, la même année, le fabricant Mott’s vendit des quantités records de son mélange à cocktail à base de jus de palourdes et de jus de tomate. Plus besoin de broyer les palourdes! Aujourd’hui, la société affirme que 350 millions de ces cocktails typiquement canadiens sont consommés chez nous chaque année. Levons donc notre verre à Walter Chell. Ave César!