La crise du pétrole des années 1970 stimule la recherche et le développement de véhicules électriques
« Désolé, pas d’essence aujourd’hui. »
Cela vous étonnera peut-être, mais en 1973, on voyait souvent de telles affiches dans les postes d’essence nord-américains à cause de la guerre du Kippour et de l’embargo pétrolier qui en a résulté. Malgré ses importantes réserves pétrolières, le Canada comptait principalement sur le pétrole importé des pays arabes, ce qui le rendait extrêmement vulnérable aux fluctuations des marchés étrangers. La situation a attisé l’intérêt pour les véhicules électriques.
Une nouvelle industrie canadienne
Un regain d’innovation dans le secteur des véhicules de transport personnel a été observé à la suite du choc pétrolier. Au Québec, Luis Gyory a créé la Marathon Electric Co., un constructeur de véhicules électriques, notamment de voiturettes de golf, d’automobiles personnelles et d’équipement industriel. En 1975, la Marathon C-300 a été lancée sur le marché canadien.
Son système de contrôle électrique était unique sur le marché électrique de l’époque; il générait une perte énergétique faible et atteignait une vitesse considérable à un coût minime pour la batterie.
Les secteurs privé et public croyaient que la création d’une industrie canadienne contribuerait à diminuer la dépendance au pétrole d’importation. Fondée en 1975, Petro-Canada avait ainsi pour mandat de favoriser l’exploration et la recherche de carburants et d’autres ressources énergétiques au Canada, en plus d’améliorer le contrôle du développement et de la sécurité des activités pétrolières au pays.
Au Québec, Marathon Electric croyait que l’une des solutions pour résoudre, en partie, les risques géopolitiques liés à l’importation de pétrole et répondre aux besoins énergétiques grandissants au pays, résidait dans la création d’une « entreprise entièrement canadienne, et dans la mise au point définitive et l’utilisation grandissante de véhicules électriques ». Luis Gyory a dit, « Forts de huit années d’expérience en conception et en construction de véhicules électriques… nous sommes convaincus de posséder les connaissances nécessaires pour établir une nouvelle industrie viable au Canada. »
The green giant rises again
In 1975, Canada and the United States developed government agencies, such as the North American Electric Vehicle Council, to assist in the development, testing, and certification of electric vehicles for public and private use. By 1980, the University of Wisconsin found that 330,000 electric automobiles had been sold in the United States alone. While these figures do not apply directly to Canada, it’s likely that Canadian sales of electric vehicles were also high, relative to the population.
Marathon Electric Co. benefitted from this growth of the electric automobile industry. They sold over 600 electric vehicles by 1978. Interestingly, safety and convenience remained a concern for buyers for over half a century following the release of the C-300, despite the in-depth safety manual and claims that the C-300 was “safe, dependable and easy to operate”. Unfamiliarity, safety concerns, and the cost of the vehicle were likely the reasons for poor electric car sales. Nevertheless, the Marathon C-300 contributed greatly to fuel efficiency and alternative transportation in Canada.
The electric vehicle had returned to Canada and its success, or lack thereof, stemmed largely from economic concerns related to fossil fuels, fuel shortages, dependence on foreign imports, and the country’s growing energy needs. The electric car wasn’t the right answer for Canada yet, but growing concerns about environmental responsibility would bring this innovation back into the spotlight.