Une carrière en médecine : pour ceux qui ont du cœur au ventre
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Molly Gatt
Programme de journalisme du Collège Algonquin
La Dre Maude Abbott est célèbre dans le monde entier pour ses travaux sur les cardiopathies congénitales. On la surnomme la « tornade bienfaisante » parce qu’elle est inlassable. Née à St. Andrews East (Québec), Abbott perd ses parents alors qu’elle est bébé. En 1890, elle est la première femme à recevoir un baccalauréat de l’Université McGill. Bien qu’elle ait obtenu les meilleurs résultats de sa classe, on lui refuse l’entrée à l’école de médecine de l’Université McGill. Ne se laissant pas démonter par ce rejet, Abbott étudie la médecine à l’Université Bishop’s, à Lennoxville, où elle termine ses études avec distinction en 1894, recevant des prix et des hommages.
Cinq mois plus tard, Abbott ouvre son propre cabinet, où elle traite des femmes et des enfants. Elle retourne à l’Université McGill pour travailler au musée de cet établissement, dont elle finit par devenir conservatrice. On lui doit l’adoption d’éléments d’exposition et de matériel didactique qu’on n’a encore jamais vus dans les musées canadiens.
Les travaux d’Abbott attirent l’attention de Sir William Osler, célèbre médecin qui encouragera Abbott à se consacrer à l’étude des cardiopathies congénitales. Osler lui demandera même de rédiger un chapitre sur le sujet pour Systems of Modern Medicine, manuel qu’il publiera.
En 1936, Abbott publie son propre ouvrage, intitulé The Atlas of Congenital Cardiac Disease, qui la rend célèbre dans le monde entier et qui joue un rôle crucial dans le développement des techniques de chirurgie cardiaque vers la fin des années 1930.
Abbott décède en 1940. Elle est intronisée au Panthéon canadien des sciences et du génie en 1992.