Motoneige
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
La coquille qui devint un sport
La fin de la Seconde Guerre mondiale constitua un double coup dur pour l’entreprise d’autoneiges d’Armand Bombardier. Le premier était évident et attendu : les contrats d’approvisionnement des gouvernements alliés en véhicules spécialisés prirent fin abruptement. Le second n’avait pas été prévu : les gouvernements du Québec, tant provincial que municipaux, commencèrent à déneiger les routes en hiver. Les voies étant désormais dégagées, les professionnels qui comptaient jusque-là sur l’autoneige pour se déplacer pouvaient utiliser leur voiture tout au long de l’année. Avec deux marchés sûrs qui venaient de disparaître presque instantanément, Armand entreprit d’en créer un nouveau. Dès 1950, sa compagnie commença à construire des versions plus petites de son autoneige, conçues pour un ou deux passagers et dans un seul but : avoir du plaisir. Ainsi naquit la motoneige. Armand voulait donner à ces nouveaux véhicules récréatifs le nom de « Ski-Dog ». Une coquille dans le texte publicitaire fit en sorte qu’il fut imprimé « Ski-Doo ». Armand préféra le mot mal orthographié, tout comme bien des gens de la province et du pays, qui aimaient s’amuser. Au milieu des années 1960, quelque 8 500 motoneiges étaient vendues chaque année. Construisez-la, ils la conduiront.