Machine à vapeur à double détente
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
La génératrice la plus efficace
Innover n’est habituellement pas synonyme d’inventer. La mise au point de la machine à vapeur à double détente est l’exemple parfait du cheminement d’une idée qui mène à l’amélioration d’un appareil qui fonctionnait déjà bien. Dans ce cas précis, c’est à l’initiative de Benjamin Tibbets, de Fredericton, au Nouveau-Brunswick, que l’on doit l’idée d’améliorer le moteur à vapeur. Tibbets s’est intéressé à la perte de vapeur produite dans les moteurs. Avant que celui-ci ne s’attaque au problème, les moteurs à vapeur exigeaient des quantités importantes de combustibles carbonés afin de générer la vapeur nécessaire à la création rapide de l’énergie. Cette vapeur était ensuite expulsée dans l’atmosphère. En 1853, Tibbets construisit un nouveau type de moteur à vapeur, doté d’un réservoir et d’un deuxième cylindre. Grâce à ces deux caractéristiques, le moteur récupérait la vapeur évacuée du cylindre principal à haute pression pour une utilisation ultérieure, sous forme de vapeur à basse pression. Il en résultait une production d’énergie plus efficace, qui nécessitait beaucoup moins de combustible par unité d’énergie utilisable. Le concept, raffiné par d’autres, a par la suite été incorporé dans tous les moteurs à vapeur, avec des répercussions immédiates. Grâce à ce surplus d’énergie, on pouvait enfin envisager des progrès, tels que les voyages en train sur de longues distances.