Les étoiles appartiennent à tout le monde
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Molly Gatt
Programme de journalisme du Collège Algonquin
Helen Sawyer Hogg passera sa vie à observer les étoiles. La première éclipse solaire dont elle est témoin déclenche en elle une passion pour l’astronomie, qui ne la quittera jamais.
Helen Sawyer naît et grandit au Massachusetts. En 1930, elle épouse Frank Hogg, un Canadien. Un an plus tard, elle reçoit un doctorat, et le couple s’installe à Victoria, en Colombie‑Britannique. Frank Hogg, aussi astronome, obtient un emploi à l’Observatoire fédéral d’astrophysique, à Victoria. En raison de la Grande Crise, qui frappe durement le Canada et les États‑Unis, Helen Sawyer Hogg ne trouve pas de travail. Cependant, elle accepte de faire du bénévolat à l’Observatoire. Helen Sawyer Hogg passera sa vie à observer les amas globulaires. Elle doit les étudier gratuitement pendant des années. Toutefois, en 1935, lorsqu’elle s’installe à Toronto avec son mari et sa fille, elle est recrutée comme chercheuse à l’Observatoire David Dunlap.
Helen Sawyer Hogg publie la première de ses trois études sur les étoiles variables faisant partie des amas globulaires en 1939 et devient professeure titulaire à l’Université de Toronto en 1957. Au décès de Frank, en 1951, Helen choisit de rester active. Elle rédige, pour le quotidien Toronto Star, une chronique intitulée With the Stars, anime une émission de télévision, écrit des ouvrages universitaires, fonde une société d’astronomie et rédige un ouvrage de vulgarisation sur les étoiles intitulé The Stars Belong to Everyone.
Helen Sawyer Hogg se voit attribuer l’Ordre du Canada pour avoir partagé sa passion de l’astronomie avec le public, et un astéroïde porte son nom. Elle est intronisée au Panthéon canadien des sciences et du génie en 2004.