Les derniers gros poissons des océans
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Molly Gatt
Programme de journalisme du Collège Algonquin
Dans Trouver Nemo, Nemo est le seul poisson‑clown à survivre, bien que sa mère ait pondu des milliers d’œufs. Ransom Myers, biologiste de la vie marine, est celui qui découvre que, bien que les femelles pondent d’innombrables œufs par année, seuls de trois à cinq petits se rendent à maturité et se reproduisent.
Qui aurait pu croire que le fils d’un planteur de coton du Mississippi deviendrait un célèbre biologiste et écologiste qui travaillerait sur la côte est du Canada? Myers obtient un doctorat de l’Université Dalhousie, à Halifax (Nouvelle‑Écosse) en 1984. Il devient un membre du corps professoral de cette université après avoir travaillé pour Pêches et Océans Canada. Myers rassemble des données sur toutes les espèces et crée des formules mathématiques pour calculer la probabilité qu’un poisson parvienne à maturité. Il défend fermement la protection des créatures océaniques contre une extinction attribuable à la surpêche.
En 2003, l’équipe de Myers révèle que 90 % des gros poissons du monde (prédateurs de haute mer et poissons de fond) sont disparus en raison de la surpêche. Ces poissons sont souvent pris avant d’avoir pu se reproduire ou d’avoir atteint leur taille adulte. Myers reçoit pour ses travaux des éloges de la part d’environnementalistes, d’écologistes et d’autres scientifiques.
Myers décède d’un cancer du cerveau en 2007. Il se sera battu pour la protection des océans jusqu’à la toute fin. Il est intronisé au Panthéon canadien des sciences et du génie en 2009.