La sécurité au travail : une affaire de sciences
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Bryson Masse
Programme de journalisme du Collège Algonqui
En 1974, une grève sauvage aux mines d’uranium d’Elliot Lake force le gouvernement de l’Ontario à intervenir. Les travailleurs souffrent des effets d’un milieu dangereux. Et la menace ne prend pas fin à la retraite des mineurs : ayant inhalé des poussières de silice pendant des années, ils sont souvent atteints de la silicose ou d’un cancer du poumon. On demande donc à un professeur de Toronto de diriger la commission d’enquête exigée pendant la grève.
Ce professeur s’appelle James Milton Ham. Les travaux et les recommandations de la commission mèneront à l’adoption de la Loi sur la santé et la sécurité au travail. La commission formulera plus de 100 recommandations, qui changeront le milieu et assureront la protection des travailleurs ontariens, puis canadiens et étrangers.
Né à Coboconk (Ontario), Ham fait des études couronnées de succès. Il obtient un baccalauréat en sciences à l’Université de Toronto en 1943, puis un doctorat en sciences à l’Institut de technologie du Massachusetts.
Ham élabore les théories de l’automatique alors qu’il est professeur à l’Université de Toronto. Il gravit les échelons et en vient à occuper le poste de recteur de cette université, de 1978 à 1983. Il est fait officier de l’Ordre du Canada en 1980, et est intronisé au Panthéon canadien des sciences et du génie en 2014.