La chimie sous tous ses angles
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Molly Gatt
Programme de journalisme du Collège Algonquin
Ce qui distingue John Polanyi des autres scientifiques, c’est sa capacité de considérer un problème sous tous ses angles. Écolier, il trouve les sciences monotones parce que les enseignants demandent de suivre des procédures pour obtenir des réponses uniformes. Cependant, Polanyi adore aller au‑delà du programme pour faire de nouvelles observations et découvertes.
Polanyi a 11 ans lorsque son père l’envoie à Toronto pour l’éloigner des bombardements qui ont lieu en Grande-Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Après trois années au Canada, il retourne à Manchester (Angleterre) pour y terminer ses études. En 1952, il obtient un doctorat en chimie à l’Université de Manchester et revient au Canada pour travailler au Conseil national de recherches (CNRC).
Au CNRC, Polanyi s’intéresse à la façon dont les produits chimiques réagissent quand leurs molécules entrent en collision et aux raisons pour lesquelles ils le font. Plutôt que d’essayer de faire de nouvelles découvertes, il cherche de nouvelles manières de voir les choses. Cette démarche innovatrice donne lieu à un nouveau domaine, celui de la dynamique des réactions, qui lui vaut le prix Nobel de chimie en 1986. Polanyi découvre aussi comment on peut unir des molécules : parfois, il faut les forcer à le faire; parfois, il suffit d’un léger « coup de pouce ».
En 1956, Polanyi se joint à l’Université de Toronto comme chargé de cours et commence à étudier comment et pourquoi l’hydrogène et le chlore se combinent pour former du chlorure d’hydrogène. Ses travaux se traduisent par l’obtention d’un autre prix Nobel et par un emploi de professeur à plein temps à l’Université de Toronto. Polanyi est intronisé au Panthéon canadien des sciences et du génie en 1992.