Jeter les bases de la cartographie du Canada
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Molly Gatt
Programme de journalisme du Collège Algonquin
Sir William Logan découvre son talent de cartographe par nécessité. Né à Montréal de parents écossais, il est envoyé à Édimbourg pour y recevoir la meilleure éducation possible alors qu’il a à peine 16 ans. En dépit de ses excellents résultats, Logan abandonne ses études universitaires à la fin de sa première année pour travailler dans l’entreprise de son oncle.
Logan est d’abord comptable. Lorsque l’occasion se présente, en 1831, il prend un poste de gestionnaire à une mine de cuivre et de charbon du pays de Galles. Il se rend compte que les efforts déployés sont inutiles si les mineurs ne trouvent pas constamment de minerai. Il se donne alors pour mission de tracer de grandes cartes détaillées du Sud du pays de Galles au moyen d’observations effectuées sur le terrain, de renseignements provenant des mineurs, de carottes, d’un compas et d’un théodolite. En 1835, l’organisme Geological Survey of Great Britain est fondé et adopte les travaux de Logan.
Logan travaillera pour l’entreprise de son oncle pendant plus de 20 ans et continuera de cartographier le Sud du pays de Galles jusqu’à ce qu’une occasion se présente au Canada. Le Canada a besoin d’une commission géologique. Or, Logan est prêt à la mettre sur pied. Il revient à Montréal et, en 1843, y établit le premier siège de la Commission géologique du Canada (CGC).
Logan et son équipe effectuent des levés de la Gaspésie cette année‑là, puis des levés du Bouclier canadien, du Témiscamingue et des régions d’Ottawa et du lac Supérieur. Logan met beaucoup d’efforts dans son travail. Il passe la moitié du temps à effectuer des levés au pays, et l’autre moitié à faire la promotion de la CGC à l’étranger. Avec son équipe, Logan jette les bases de la cartographie du reste du Canada. Il travaillera jusqu’à son décès, en 1875. Il est intronisé au Panthéon canadien des sciences et du génie en 1992.