Ernest Rutherford, un des champions de la physique au Canada
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Molly Gatt
Programme de journalisme du Collège Algonquin
Ernest Rutherford, père de la physique nucléaire, vient travailler comme professeur à l’Université McGill alors qu’il est âgé de 27 ans. Ses recherches sur la désintégration des éléments et sur la chimie des substances radioactives lui vaudront le prix Nobel de chimie en 1908. Il est la première personne à remporter cet honneur pour des travaux effectués au Canada. Toutefois, ce n’est que deux ans plus tard, avec la découverte du noyau atomique, que Rutherford accomplira sa plus grande réalisation en tant que physicien.
Rutherford naît en 1871, tout près de Nelson, en Nouvelle-Zélande. Il excelle à l’école et dans les sports. Dès l’âge de 10 ans, la science le fascine. Il aime notamment recréer les expériences qu’il découvre dans des ouvrages scientifiques.
Rutherford obtient trois diplômes du Collège de Canterbury, aujourd’hui appelé Université de Canterbury. Peu après, il obtient une bourse afin de poursuivre des études en Angleterre, sous la direction du physicien J. J. Thomson, lauréat de plusieurs prix. Avec l’aide de Thomson, Rutherford améliore le récepteur radiophonique qu’il a inventé en Nouvelle-Zélande afin de détecter les ondes radio jusqu’à un demi‑mille. La passion de Rutherford pour la recherche impressionne grandement Thomson, qui le recommande pour une chaire au département de physique de l’Université McGill.
Au cours de sa carrière, Rutherford découvrira les particules alpha et bêta, la demi-vie des éléments radioactifs et le proton. Il sera aussi le premier à transformer de façon délibérée un élément en un autre. Il décède en 1937 et est intronisé au Panthéon canadien des sciences et du génie en 2007.