Du flair pour les explosifs
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Longtemps avant que les techniques de lutte contre le crime ne captent l’attention de la population, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) possédait un des meilleurs renifleurs de bombes au monde. Le Conseil national de recherches Canada créa le premier il y a trente ans pour combattre le terrorisme dans les airs. Cette technologie demeure le nec plus ultra dans la détection des explosifs.
Dans les années 1970, le CNRC était reconnu pour son expertise dans l’analyse des vapeurs de composés chimiques. Inquiètes des détournements d’avion et des menaces à la bombe, les autorités canadiennes responsables de la sécurité aérienne sollicitèrent l’aide du CNRC pour détecter les vapeurs de dynamite – un explosif à la mode à l’époque. Résultat? Un détecteur de vapeurs d’explosif de la taille d’une valise baptisé « boîte bleue du CNRC ». L’appareil détectait aussi les vapeurs de certains plastics. Dans les années 1980, la GRCutilisa un appareil de ce genre pour protéger la reine Elizabeth II, le pape Jean-Paul II et le président américain Ronald Reagan lors de leur visite officielle au pays.
Après les attentats à la bombe des années 1980, chaque aérogare canadienne reçut son renifleur. Dans l’intervalle, le CNRC avait mis au point une technique plus rapide pour détecter les drogues illicites et les explosifs. Cette technologie du CNRC est utilisée partout dans le monde aujourd’hui.