Des particules essentielles à la compréhension du soleil
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Daniel Prinn
Programme de journalisme du Collège Algonquin
Les neutrinos sont de très petites particules produites lors de la désintégration radioactive. Ils sont également essentiels à la compréhension du soleil. C’est Arthur McDonald qui établit ce fait. En 1989, McDonald dirige une équipe à l’Observatoire de neutrinos de Sudbury, immense détecteur de neutrinos aménagé à deux kilomètres sous terre, dans une mine de Sudbury (Ontario).
L’équipe de McDonald est en mesure de montrer que les neutrinos ont une masse. De plus, elle contribue à prouver que, pendant leur passage du soleil à la terre, ils changent de types, devenant des neutrinos électroniques, muoniques ou tauiques. Il s’agit d’une formidable découverte, car elle permet de réfuter l’idée selon laquelle les neutrinos n’ont pas de masse. McDonald la décrit comme un moment charnière. Ses travaux changent les lois de la physique et permettent aux scientifiques d’acquérir de nouvelles connaissances sur la structure de l’univers.
McDonald s’intéresse dès son plus jeune âge au fonctionnement de l’univers, ce qui l’oriente vers la physique. Il obtient un baccalauréat et une maîtrise à l’Université Dalhousie, puis, en 1969, un doctorat en physique à l’Institut de technologie de la Californie.
En 1982, McDonald devient professeur à l’Université de Princeton, au New Jersey. Sept ans plus tard, il est fait professeur émérite à l’Université Queen’s, en Ontario. McDonald est intronisé au Panthéon canadien des sciences et du génie en 2009. En 2015, il devient colauréat du prix Nobel de physique pour sa découverte.
Transcription
Nobel Prize winner (and Cape Bretoner) Arthur B. McDonald explains his research into neutrino oscillations using patience and some sugary props.