Andrew McNaughton, un allié redoutable
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Daniel Prinn
Programme de journalisme du Collège Algonquin
Au cours de la Première Guerre mondiale, Andrew McNaughton est d’abord spécialiste de l’artillerie, puis officier d’état‑major de contrebatterie du Corps canadien. Quand la plupart croient qu’il est impossible de localiser l’artillerie lourde de l’ennemi, McNaughton y arrive en appliquant des méthodes scientifiques.
McNaughton utilise notamment le repérage par le son, méthode consistant à localiser l’artillerie ennemie au moyen des données que procure le son des tirs. Sa détermination à localiser l’artillerie ennemie le conduit à créer le radiogoniomètre à tube cathodique, qui deviendra un élément essentiel du radar. McNaughton vend les droits sur le radiogoniomètre à tube cathodique au gouvernement du Canada pour un dollar. Ses innovations scientifiques donnent aux alliés un important avantage et font diminuer le nombre de victimes. En raison de ses importantes réalisations, il est nommé commandant des forces d’artillerie lourde et de contrebatterie du Corps canadien en 1918.
En plus de s’illustrer comme militaire, McNaughton est un ingénieur qui enseigne à l’Université McGill, à Montréal. Il participe à la création de l’aviation civile canadienne en formant et en embauchant des milliers d’hommes pendant la Grande Crise.
McNaughton sera aussi président du Conseil national de recherches du Canada de 1935 à 1939 et ministre de la Défense en 1944-1945. Il est intronisé au Panthéon canadien des sciences et du génie en 1992 et décède quatre ans plus tard.