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Bâtir une légende : repérage et récupération des modèles Avro Arrow à vol libre (1re partie)

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10 m
8 janv. 2019
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Aviation
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Profile picture for user Erin Gregory
Par : Erin Gregory
Ingenium – Musées des sciences et de l’innovation du Canada
An object is pulled up out of a lake by a crane mounted to a boat.
Le 12 août 2018, la cible 084 (désormais identifiée comme étant un véhicule de test delta [DTV]) est retirée de l’eau après avoir séjourné plus de 60 ans au fond du lac Ontario. L’objet est soigneusement emballé sur un support adapté.

L’appareil Avro Arrow CF-105 aura été le premier et l’unique intercepteur supersonique de conception et de fabrication canadienne. En février 1959, l’annulation soudaine du programme a créé une onde de choc dans l’industrie canadienne de l’aviation et a entraîné des milliers de pertes d’emplois chez Avro et dans d’autres petites entreprises. Bon nombre des plus brillants scientifiques de la compagnie ont poursuivi leur carrière à la NASA et à la British Aerospace, où leurs talents ont contribué à des programmes comme Apollo et la création du Concorde. L’annulation du programme demeure l’une des questions les plus controversées et les plus débattues de l’histoire de l’aviation canadienne.              

Le processus de conception et de fabrication du modèle Arrow a suivi une trajectoire inhabituelle pour Avro. Afin de passer de la phase de conception à la production en très peu de temps, Avro a recouru à ce que l’on appelle la méthode Cook-Craigie. Au lieu de construire un prototype en grandeur réelle pour les essais, les entreprises pouvaient recueillir le plus d’information pertinente possible à partir de modèles pour essais en soufflerie et de modèles à vol libre pour alimenter la conception d’un aéronef. Cette méthode, qui permet d’éviter la phase prototype, entraîne des économies de temps et d’argent.

En tout, 11 modèles à vol libre ont été construits. Entre 1955 et 1957, neuf d’entre eux ont été lancés dans le lac Ontario depuis une installation d’essai exploitée par l’Établissement de recherches et de perfectionnement de l’armement à Point Petre. Les deux autres ont été lancés depuis l’île de Wallops, en Virginie.   

À l’époque, l’objectif d’Avro consistait à mettre à l’épreuve la stabilité aérodynamique et d’autres propriétés de la conception de l’aéronef à des vitesses supersoniques. Les ingénieurs de chez Avro ont fait l’appel à l’expertise de l’Établissement de recherches et de perfectionnement de l’armement pour le lancement de missiles et d’autres véhicules d’essai dans le cadre du premier programme de modèles à vol libre de l’entreprise. Les neuf modèles (soit quatre modèles rudimentaires et cinq plus sophistiqués) étaient munis d’appareils de télémesure qui transmettaient des renseignements de vol pertinents aux ingénieurs au sol. Ayant accompli leur mission en vol, les modèles n’avaient jamais été récupérés. Ils constituent vraisemblablement les derniers objets connus liés à l’élaboration de cette icône canadienne à ne pas se trouver entre les mains du gouvernement ou de l’entreprise privée.                                                                          

Un curieux objet en forme d’avion

Dans cet esprit, l’OEX Recovery Group, un groupe privé dirigé par John Burzynski, de la minière Oskiko Inc., a décidé de constituer une équipe de partenaires de différents milieux et domaines d’expertise pour tenter de repérer et de récupérer les modèles à vol libre du programme Arrow. Le 12 août 2018, l’OEX Recovery Group, avec le soutien de l’Institut canadien de conservation (ICC), de l’Aviation royale canadienne (ARC), de la Marine royale canadienne (MRC), de plusieurs entrepreneurs et d’une équipe de plongée professionnelle, a récupéré un curieux objet en forme d’avion qui reposait depuis plus de 60 ans au fond du lac Ontario. L’équipe espérait avoir ainsi retrouvé l’un des neuf modèles à vol libre. Même si sa forme pouvait s’apparenter, dans une certaine mesure, à celle de l’un des modèles à vol libre, l’objet était recouvert d’environ 16 kg de moules zébrées, ce qui en compliquait l’identification absolue.

Le DTV arrive au Musée de l’aviation et de l’espace du Canada le 20 août 2018. Les travaux de conservation entrepris par l’Institut canadien de conservation, avec le soutien du personnel du musée, commencent peu après.

Pour bien nettoyer le modèle et en protéger les éléments délicats, comme la peinture, les experts en conservation de l’ICC ont dû retirer les moules à l’aide de scalpels. Les moules s’agrippent fermement aux objets et aux rochers à l’aide de filaments afin de pouvoir s’alimenter sans être emportées par les courants de l’eau. L’extrémité de chacun de ces filaments est munie d’une minuscule ventouse qui s’accroche à une surface solide. Il a fallu éliminer cette matière soigneusement (même sous la peinture écaillée) pour procéder à la stabilisation de l’objet.   

Le 17 septembre 2018, on retourne soigneusement le DTV de façon à placer le côté droit sur le dessus pour permettre à l’équipe de l’ICC de continuer à stabiliser l’objet.  

La découverte d’un mystère

Une fois la majeure partie des moules éliminée, il est devenu plus facile d’étudier les caractéristiques physiques de l’objet. Il ne s’agissait manifestement pas de l’un des modèles à vol libre que souhaitait trouver le groupe. Alors, de quoi s’agissait-il exactement? Richard Mayne, Ph. D., historien en chef de l’ARC, a recueilli des documents historiques et y a fait des recherches approfondies. La forme et les dimensions de l’objet correspondaient à des diagrammes de l’Établissement de recherches et de perfectionnement de l’armement se rapportant à un tout autre type de véhicule, le DTV (véhicule de test delta). Trois de ces véhicules, habilement identifiés DTV-1, DTV-2 et DTV-3, ont été respectivement lancés à la fin mars, au début avril et en octobre 1954 dans le lac Ontario depuis l’installation de Point Petre.  

Fondamentalement, il s’agit maintenant de déterminer si le DTV est lié ou non au programme Avro Arrow. Bien que cela semble être le cas à la lumière des écrits consultés jusqu’ici, les preuves ne sont toujours pas concluantes. Les recherches se poursuivent afin de déterminer la relation exacte entre le DTV et les modèles à vol libre d’Avro. Il y a plusieurs possibilités. Les DTV peuvent avoir été utilisés pour évaluer les capacités du champ de tir de l’Établissement de recherches et de perfectionnement de l’armement aux fins du programme des modèles à vol libre. Comme l’Établissement de recherches et de perfectionnement de l’armement testait habituellement des véhicules munis d’ailerons rectangulaires ou de petits ailerons triangulaires, il est possible que l’on ait utilisé les DTV pour évaluer les capacités de lancement de véhicules comportant une plus grande configuration à voilure delta.

Selon certains écrits, les DTV auraient peut-être été utilisés pour tester des technologies et des équipements destinés à être utilisés dans les modèles à vol libre, comme un système d’ascenseur mobile. Les ascenseurs mobiles permettraient aux ingénieurs au sol d’examiner les données des modèles à vol libre pendant leur ascension et leur descente. Cette capacité aurait été pertinente en lien avec la conception et les équipements des modèles à vol libre.        

Ce que nous savons avec certitude, cependant, est qu’il y avait des représentants de chez A.V. Roe au lancement du troisième DTV en octobre 1954. Il n’y avait pas de représentants de l’entreprise au deuxième lancement et on n’a toujours pas repéré les documents se rapportant au premier lancement. Alors pourquoi n’étaient-ils pas au deuxième lancement et étaient-ils au premier? Il sera long et difficile de trouver réponse à ces questions, mais cela pourrait nous aider à déterminer la nature exacte de la relation entre le DTV et les modèles à vol libre.

Alors que les travaux de conservation se poursuivent, nous espérons que l’étude approfondie du DTV nous en révélera davantage sur son histoire et sur sa relation exacte avec l’Arrow. La partie conique avant du DVT a été retirée le 26 septembre 2018, livrant un premier aperçu des instruments se trouvant à l’intérieur du fuselage du véhicule. Ces pièces en elles-mêmes pourraient receler des indices supplémentaires pour nous aider à résoudre le mystère.

Le personnel de l’ICC et celui du Musée de l’aviation et de l’espace du Canada travaillent en collaboration pour retirer la partie avant du DTV afin de nettoyer et de stabiliser l’intérieur du DTV, et d’accéder à l’équipement de télémétrie se trouvant à son bord.

Premier aperçu de l’équipement de télémétrie à l’intérieur du DTV récupéré. On constate qu’il est en très bon état!                                       &...

Premier aperçu de l’équipement de télémétrie à l’intérieur du DTV récupéré. On constate qu’il est en très bon état!                                               

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Mots-clés
Arrow d’Avro, CF-105, recovery effort, free-flight model, Delta Test Vehicle, Musée de l'aviation et de l'espace du Canada
Auteur(s)
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Erin Gregory

Erin Gregory adore susciter l’intérêt du public par le récit dans son rôle de conservatrice adjointe au Musée de l’aviation et de l’espace du Canada. Elle cherche toujours à présenter de l’information historique de façon nouvelle et intéressante, et travaille présentement à élaborer des stratégies pour miser sur le jeu vidéo afin de promouvoir la collection et de diffuser les connaissances à de nouveaux auditoires. Mme Gregory a piloté la réalisation de plusieurs expositions et produits numériques, dont Les tout débuts de l’aviation, Vivre en orbite, L’expérience Académie de Starfleet, L’Académie des as (Escadrille noire et Ciels blindés), et Ciels blindés DX (pour la Switch de Nintendo). Ses domaines d’intérêt comprennent l’aviation et la fabrication d’aéronefs au Canada pendant la Première Guerre mondiale, le Programme d’entraînement aérien du Commonwealth, les femmes dans l’aviation canadienne, le contrôle de la circulation aérienne au Canada, l’Arrow d’Avro, et l’histoire des vols spatiaux habités. Mme Gregory a obtenu sa maîtrise ès arts en histoire canadienne à l’Université Memorial, son baccalauréat ès arts en histoire et en anglais à l’Université McMaster, et un diplôme postdoctoral en gestion des ressources culturelles à l’Université de Victoria. Dans ses temps libres, elle aime confectionner et décorer des gâteaux et passer de bons moments en famille.

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