Un pionnier de l’aéronautique
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Daniel Prinn
Programme de journalisme du Collège Algonquin
Wallace Turnbull, ingénieur en aéronautique, est surtout connu pour sa contribution à l’aviation canadienne, à savoir l’invention de l’hélice à pas variable. Dans ce type d’hélice, les pales tournent autour d’un long axe, ce qui permet de changer leur pas. En 1927, l’hélice à pas variable conçue par Turnbull fait l’objet d’essais en vol en Ontario. Elle permet d’ajuster l’angle auquel les pales fendent l’air, ce qui assure sécurité et efficacité, peu importe la vitesse de rotation du moteur, et procure un meilleur contrôle au décollage et à l’atterrissage.
Né à Saint John (Nouveau‑Brunswick) dans une famille aisée, Turnbull obtient un diplôme en génie mécanique de l’Université Cornell en 1893, après quoi il étudie la physique en Allemagne. En 1902, il établit sa propre base de recherche à Rothesay (Nouveau‑Brunswick). À l’époque, on croit difficilement que les machines volantes puissent devenir une réalité. Or, Turnbull sait que l’on réussira bientôt à faire voler des « aéroplanes », et il veut participer à cette aventure.
À Rothesay, Turnbull construit la première soufflerie du Canada. Il travaille ensuite à la conception de moteurs à combustion interne, de turbines et d’hydravions. En plus de mener ses propres projets, Turnbull aide Alexander Graham Bell à effectuer des expériences en aéronautique à Baddeck (Nouvelle‑Écosse).
Tunrbull décède à Saint John (Nouveau‑Brunswick), sa ville natale, en 1954. Il est intronisé au Panthéon de l’aviation du Canada en 1976 et au Panthéon canadien des sciences et du génie en 1992.