Un fauteuil roulant électrique
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Une invention du Conseil national de recherches Canada, conçue il y plus de 50 ans pour venir en aide aux blessés de guerre, a permis à des milliers de paralysés de retrouver un peu de mobilité partout dans le monde entier. En effet, c’est au CNRC qu’on doit le premier fauteuil roulant électrique vraiment pratique pour les quadriplégiques. L’invention a vite attiré l’attention des autres pays. Le prototype, jugé comme un des plus grands artefacts de l’histoire de l’innovation canadienne, est d’ailleurs exposé au Smithsonian Institution de Washington (D.C.).
À l’époque, le modèle mis au point par le CNRC était plus fiable, maniable et polyvalent que les fauteuils roulants motorisés qui l’avaient précédé. Pourvu de systèmes d’entraînement indépendants à chaque roue principale, le fauteuil pivotait aisément. Le CNRC l’avait aussi doté d’une commande complexe à huit positions qui n’allait pas sans rappeler le « manche à balai » des fauteuils roulants électriques d’aujourd’hui.
En se déplaçant à la vitesse d’environ quatre kilomètres à l’heure, le fauteuil roulant du CNRC fonctionnait aussi bien entre quatre murs que sur les plans plus ou moins inclinés. Enfin, avec une autonomie maximale d’environ 30 kilomètres, il s’avérait d’une grande utilité à l’intérieur comme à l’extérieur.
Grâce à ce projet, le CNRC a contribué à lancer le tout nouveau domaine du génie de la réadaptation.