Superman
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
L’ancêtre des superhéros
Les superhéros sont aujourd’hui tellement présents – à la télévision, au cinéma, dans les bandes dessinées, dans les livres et dans les applications, seuls ou en équipe – qu’on vous pardonnerait de croire qu’ils ont toujours existé. Joe Shuster vous raconterait une autre histoire. En 1933, cet artiste torontois et son partenaire d’écriture, Jerry Siegel, furent les premiers à créer un superhéros de bande dessinée, un mystérieux personnage qui se servait de pouvoirs physiques extraordinaires pour protéger les bons et combattre les méchants. Ils mirent toutefois près de six ans à tenter de convaincre des éditeurs de les publier, essuyant refus après refus, avant que Superman sorte finalement de la cabine téléphonique pour entrer dans l’Action Comics No 1 en juin 1938, à dix sous le numéro. L’année suivante, leur Homme de fer obtenait sa propre série, qui décolla comme une locomotive à pleine vitesse, en vendant plus d’un demi-million d’exemplaires par mois. On entrait dans l’âge d’or des superhéros de bandes dessinées, un stimulant fort bienvenu à la veille du conflit le plus destructeur de l’histoire de l’humanité. Aujourd’hui, ces héros et héroïnes sont tout aussi populaires. En 2014, un seul exemplaire de l’Action Comics No 1 s’est vendu à l’encan pour 3,2 millions de dollars, un coup de chapeau au premier héros du Canadien Joe Shuster.