Lunettes de neige
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
La réponse du monde alentour
Celui ou celle qui a déjà traversé un champ enneigé par une journée ensoleillée peut témoigner des reflets aveuglants des rayons du soleil. Aujourd’hui, il nous suffit d’enfiler nos lunettes Ray-Ban ou Oakley. Les Inuits du Nord canadien ne disposaient pas d’un tel luxe. Pour contrer la cécité des neiges, ils observèrent le monde qui les entourait. Saisissant un morceau de bois ou d’os de caribou, ils y sculptèrent une longue fente, suffisamment large pour permettre de voir à travers, mais assez étroite pour bloquer en grande partie les rayons ultraviolets intenses et néfastes. Pour que les lunettes soient efficaces, il fallait qu’elles ne laissent entrer que la lumière provenant de cette fente. Ils courbèrent donc les lunettes et les adaptèrent au contour du visage, taillèrent un morceau au centre pour accueillir le nez et les attachèrent solidement derrière la tête à l’aide d’une corde faite à partir d’un tendon de caribou. Une autre solution provenant de l’environnement immédiat.