L’électron, ami du scientifique
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Molly Gatt
Programme de journalisme du Collège Algonquin
La plupart des Canadiens utilisent un microscope optique durant leurs études secondaires, ce qui leur permet d’examiner des objets invisibles à l’œil nu. Ce type de microscope comporte toutefois des limites. Les microscopes optiques ne permettent d’agrandir l’image que 2000 fois. Or, les microscopes électroniques utilisés aujourd’hui peuvent agrandir l’image deux millions de fois. Les ondes électroniques étant plus courtes que les ondes lumineuses, elles procurent de plus grands grossissement et résolution.
C’est à James Hillier qu’on doit le premier microscope électronique fonctionnel. Avec l’aide d’Albert Prebus, autre étudiant diplômé, Hillier construit cet instrument à l’Université de Toronto en 1938. Le grossissement de ce microscope est de 7000.
Après avoir obtenu un doctorat en physique, Hillier soumet à la Radio Corporation of America (RCA), au New Jersey, son modèle de microscope, qui devient le prototype des nouveaux microscopes électroniques. En 1950, la RCA en produit un à la fois portatif et abordable, que les étudiants de niveau universitaire ainsi que les employés des hôpitaux peuvent utiliser. Il ne faut qu’une heure de formation pour savoir s’en servir.
Hillier connaîtra une longue et fructueuse carrière à la RCA, où il apportera des améliorations à son microscope et travaillera à d’autres projets, pour lesquels il obtiendra 40 brevets.
Après avoir pris sa retraite, Hillier crée des bourses d’études, qu’il accorde à des étudiants en sciences prometteurs, à Brantford (Ontario), sa ville natale. Il déclare que, s’il n’avait pas lui‑même reçu de telles bourses, il aurait probablement été incapable de faire des études supérieures.
Hillier est intronisé au Panthéon canadien des sciences et du génie en 2002.