Klein, l’homme qui a tout inventé, du fauteuil roulant électrique au mât STEM
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Daniel Prinn
Programme de journalisme du Collège Algonquin
George J. Klein est l’un des inventeurs canadiens les plus productifs du 20e siècle. Il naît à Hamilton, en Ontario. C’est son père, propriétaire d’une bijouterie-horlogerie, qui suscite l’intérêt de Klein pour la conception mécanique.
Klein étudie à l’Université de Toronto, où il obtient un baccalauréat en sciences appliquées en 1928. Un an plus tard, on lui offre un poste de chercheur au Conseil national de recherches du Canada, où il passera les 40 années suivantes. Pendant cette période, il travaille à de multiples projets, dont la conception de skis recouverts de plastique permettant aux aéronefs d’atterrir en toute sécurité sur la neige. De plus, dans les années 1940, il dirige l’équipe chargée de concevoir le premier réacteur nucléaire du Canada, appelé « réacteur ZEEP ».
Klein recevra de nombreux éloges pour la création du fauteuil roulant électrique, dont on doit la conception initiale à Harry Jennings et Herbert Everest, deux Américains. Toutefois, leur prototype comporte des limitations, et ses moteurs sont de courte durée et tombent souvent en panne. En 1950, Klein se voit donc confier par le gouvernement du Canada la création d’un appareil fiable et durable, ce qui l’amène à travailler à son propre système de commande électrique. Des années d’essai aboutissent à la création d’un système de propulsion qui transformera complètement le fauteuil roulant.
Le mât STEM est une autre des inventions de Klein. En 1962, quatre exemplaires de celui‑ci accompagnent le satellite Alouette I, premier satellite canadien. Cet appareil constitue également une importante contribution aux programmes spatiaux Gemini et Apollo. À l’âge de 72 ans, Klein interrompt sa retraite afin d’agir comme principal consultant pour la conception des engrenages du Canadarm, dispositif mécanique télécommandé ayant de nombreuses fonctions, comme le déploiement, la capture et la réparation de satellites.
Klein décède en 1992. Il est intronisé au Panthéon canadien des sciences et du génie en 1996.