Heffernan, pionnier des mini aciéries
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Daniel Prinn
Programme de journalisme du Collège Algonquin
Dès son jeune âge, Gerald Heffernan possède des talents d’entrepreneur. L’une de ses premières activités consiste à vendre des pommes à une confiturerie. Plus tard, son esprit d’entreprise l’amène à introduire de nouvelles technologies dans l’industrie de la fabrication de l’acier, plus particulièrement à mettre sur pied des installations autonomes de production appelées « mini‑aciéries ».
On doit à ces installations 200 des 700 millions de tonnes d’acier produites dans le monde. Heffernan participera à l’établissement de six aciéries qui emploient des fours électriques à arc de pointe et la méthode de la coulée continue. Lorsque la direction de l’entreprise où il travaille refuse d’ouvrir une usine à Edmonton, Heffernan se sert des connaissances acquises au cours de ses recherches pour en établir une lui‑même. En 1954, après avoir terminé la construction de l’aciérie de l’Alberta, il se met à chercher des façons de réduire le coût de la fabrication de l’acier.
La solution de Heffernan repose sur l’utilisation de la coulée continue, de meilleurs fours électriques à arc et de ferraille, ce qui permet de vendre l’acier à un prix bien inférieur à celui que demandent les grandes aciéries. C’est une solution assurant la rentabilité des petites usines, appelées « mini‑aciéries », qui l’utilisent. Heffernan mettra également sur pied la société Co‑Steel, entreprise canadienne chef de file dans le secteur de la fabrication de l’acier, qui emploie plus de trois mille personnes dans trois pays.
Heffernan est fait officier de l’Ordre du Canada en 1987. Il est intronisé au Panthéon canadien des sciences et du génie en 1996.