Harold Elford Johns, 1915–1998
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Harold Elford Johns a mis au point de puissants instruments de radiation pour traiter le cancer; il a trouvé des applications pratiques en temps de paix à une technologie nucléaire utilisée en temps de guerre.
Harold Johns a instauré l’utilisation d’isotopes radioactifs pour traiter le cancer, contribuant ainsi à la création du domaine de la médecine nucléaire. Auparavant, la radiothérapie s’était avérée inefficace, causant des brûlures et d’autres complications aux personnes atteintes de cancer. En 1944, Johns, qui s’était joint au département de physique de l’Université de la Saskatchewan et à la nouvelle commission provinciale sur le cancer, a constaté que les rayons X pouvaient tuer des cellules cancéreuses profondément enfouies. En collaboration avec des étudiants diplômés et des collègues tels que Sylvia Fedoruk, il a proposé d’utiliser un isotope radioactif appelé cobalt-60, qui émettait de puissants rayons gamma. Avec John MacKay, machiniste de Saskatoon, il a produit un prototype alimenté de cobalt-60 provenant du réacteur NRX d’Énergie atomique du Canada limitée, situé à Chalk River, en Ontario. Cet appareil a été utilisé pour la première fois pour traiter une personne atteinte de cancer à Saskatoon en novembre 1951. La même année, un autre méthode de recherche médicale, établi à London, en Ontario, a élaboré un appareil semblable pour traiter le cancer. Johns a également contribué à l’élaboration des tomodensitomètres et de la mammographie, ainsi qu’à la recherche sur les effets des rayons ultraviolets sur l’ADN.
Harold Johns est né en Chine, où ses parents étaient missionnaires. En 1956, après avoir travaillé sur la thérapie au cobalt-60, il s’est installé à Toronto pour diriger la division de la physique de l’Ontario Cancer Institute. Il s’est également joint à l’Université de Toronto, où il a participé à la création du programme de biophysique médicale.