Aux racines du radar
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Le Conseil national de recherches Canada était l’âme de la contribution canadienne à la technologie radar durant la Deuxième Guerre mondiale. En effet, c’est grâce à lui que le Canada a mis en place le premier système radar fonctionnel d’Amérique du Nord, un système de défense côtière, près de Halifax. Quelques années plus tard, se servant des plans secrets de l’armée britannique, le CNRC concevait un des premiers systèmes radar appelés à être fabriqué en série au Canada.
Vers la fin des années 1930, le CNRC entreprit d’examiner comment on pourrait détecter les aéronefs par des moyens électriques. De leur côté, les Britanniques avaient conçu des radars compacts très puissants pour leur système de défense aérienne. Le CNRC utilisa les plans des Britanniques pour mettre au point un système radar antiaérien spécial. Bien qu’on ne l’ait jamais employé en Grande-Bretagne, ce système fut installé en Australie, en Afrique du Sud, en Russie et au Canada.
Cette réussite du CNRC déboucha rapidement sur d’autres perfectionnements et améliorations du radar, si bien qu’en 1945, le CNRC en avait créé une trentaine de modèles différents pour des usages militaires divers, aidant ainsi les forces alliées à remporter la victoire.