Le Réseau SHAD
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
SHAD a vu le jour grâce à un programme d’été unique et primé, qui s’est par la suite déployé en un réseau durable d’instigateurs du changement. Créé à l’origine en 1980 au Collège St. Andrew’s à Aurora, ce programme revêt plus d’importance que jamais étant donné les compétences dont les jeunes ont besoin pour exceller dans l’économie moderne. SHAD, qui se tient dans 13 universités hôtes à la grandeur du pays, produit des leaders pour le Canada grâce à une plateforme d’enrichissement pancanadienne à l’intention des élèves du secondaire. Chaque année, SHAD aide 800 jeunes Canadiens à exploiter leur plein potentiel en participant à un programme innovateur d’une durée d’un mois. À SHAD, les élèves appliquent les disciplines STIAM (science-technologie-ingénierie-arts-mathématiques) à des défis entrepreneuriaux et à des politiques publiques du monde réel. Il se dégage de cette expérience de solides enseignements et de précieuses relations pour la vie.
SHAD assure l’équilibre entre l’apprentissage structuré et l’exploration non structurée dans un large éventail de domaines, notamment les exposés magistraux, les ateliers et les excursions pédagogiques. Les élèves sont encadrés par des mentors, c’est-à-dire des dirigeants communautaires et des chefs de file du monde universitaire qui leur enseignent les disciplines STIAM. Les affaires, l’entrepreneuriat et l’innovation font aussi partie des principaux volets d’apprentissage. Les élèves sont encouragés à sortir des sentiers battus afin de concevoir un produit ou un service original qui représente une solution à un problème ou à un thème social qui leur est confié l’été de leur participation. Ils collaborent en petits groupes comme ils le feraient dans le monde réel en faisant appel à différentes compétences et à leur expertise dans le cadre du défi d’entrepreneuriat et d’innovation de SHAD. On leur enseigne à oser prendre des risques et à adopter la bonne attitude en cas d’échec, c’est-à-dire se retrousser les manches et se remettre tout de suite à la tâche, dans un milieu sûr. Ils apprennent comment rédiger un plan d’affaires et un plan de marketing et à créer un prototype fonctionnel. Par ailleurs, des prix sont décernés pour les meilleurs projets de chaque catégorie à tous les campus hôtes. De nombreux Fellows SHAD considèrent que cette expérience les a transformés et leur a permis, pour la toute première fois, d’évoluer aux côtés d’autres jeunes hautement motivés, provenant des quatre coins du pays et qui partagent leur vision des choses.
Les résultats ont été extraordinaires. On compte maintenant 15 500 Fellows SHAD et bon nombre d’entre eux sont des chefs de file dans leur domaine. En tout, 32 SHADS sont devenus par la suite des boursiers Rhodes, soit presqu’un SHAD pour chaque année d’existence du programme. Trois des vingt‑six membres du Conseil jeunesse du Premier ministre sont des SHADS. De plus, d’innombrables Fellows SHAD sont devenus des innovateurs impressionnants, notamment l’entrepreneuse en série et personnalité du petit écran, Michele Romanow, connue en tant que dragonne de l’émission Dragons’ Den de CBC (l’équivalent de l’émission Dans l’œil du dragon à ICI Radio-Canada). Elle ne serait jamais devenue l’entrepreneuse qu’elle est aujourd’hui n’eut été de SHAD, fait-elle valoir.
Le défi de l’entrepreneuriat SHAD a donné lieu à de nombreuses innovations : une équipe a tenté d’apporter une solution à l’empreinte écologique surdimensionnée du Canada grâce à un dispositif automatisé d’inhibition de la consommation d’énergie et à des systèmes d’étagères de serre intelligents, une autre équipe a conçu des vestes munies de clignotants à DEL afin d’accroître la sécurité des cyclistes. Un autre projet a inspiré un SHAD à concevoir un vaccin sous forme de comprimé, qui s’est vu accorder un brevet en Chine.
Le Creative Destruction Lab de l’École de gestion Rotman a nommé le programme SHAD lauréat de son Prix du travail accompli de 2016. Ce prix vise à reconnaître un particulier ou une organisation ayant eu un impact de premier ordre sur la compétitivité du Canada grâce au développement ou à la promotion du capital humain dans les domaines des sciences, de la technologie et du commerce.
Transcription
Les Fellows SHAD le confirment. Une vidéo incontournable pour les élèves SHAD éventuels.