Aventures avec le G-AKDN - Chapitre 9
Nous avons fait la connaissance d’une légende vivante. George Neal a été le premier pilote d’essai à décoller avec le KDN, alors qu’il travaillait pour la société de Havilland Aviation du Canada comme chef pilote. George était à sa retraite et habitait près de l’usine originale de la société à Downsview où le KDN a été construit. Il occupait ses temps libres à construire une réplique grandeur nature d’un biplan Hawker Hart dans une petite maison secondaire située sur sa propriété. Il pilotait encore aussi son Chipmunk et son Hornet Moth.
Nous avons appelé George pour discuter de certaines caractéristiques propres aux appareils Chipmunk et au KDN notamment. D’une grande générosité, il a pris le temps de répondre à nos questions et de nous transmettre ses connaissances approfondies de l’aéronef. Il a passé des heures avec nous au téléphone et chez lui. C’est d’ailleurs ce qui allait devenir l’une des plus belles aventures de notre projet — celle qui allait nous ouvrir bien des portes. Nous avons rencontré tellement de gens passionnants et visité beaucoup d’endroits intéressants. Jamais nous n’aurions pensé faire tout ça, n’eût été le KDN. Notre cercle d’amis s’étendait au monde entier.
Grâce à George, nous avons fait la connaissance des gens formidables de l’usine aéronautique de Bombardier située au même endroit que l’usine originale de la société de Havilland Canada. Nous avons aussi rencontré beaucoup de gens sympathiques au musée qui a été aménagé à même le bâtiment où l’on a construit le KDN. Nous y avons trouvé une photo du hangar montrant une cellule d’aéronef durant les toutes premières phases de sa construction. Nous nous tenions à l’endroit même où le KDN a vu le jour.
Nous avons poursuivi notre travail pendant tout l’hiver. Le fuselage et les pièces métalliques nettoyés et vérifiés, nous avons amorcé le processus de recouvrement des ailes, des ailerons, des volets, de la gouverne de direction et de la gouverne de profondeur. J’avais déjà travaillé au recouvrement d’un biplan Pitts Special, mais le KDN est beaucoup plus gros et ses pièces nécessitaient un travail très méticuleux. Il a fallu étudier les manuels de la société en profondeur et suivre les directives à la lettre. Cet hiver-là, bien au chaud dans mon hangar, nous en avons passé des nuits à couper, coller, repasser et coudre. La tâche nous a semblé interminable, mais arrivés au printemps, nous étions rendus à peindre les pièces.
À suivre…