Aventures avec le G-AKDN - Chapitre 17
En plongeant vers la ligne d’arrivée, Karen et moi nous faisons dépasser par un peloton d’aéronefs à quelques mètres seulement qui semblent aller deux fois plus vite que nous. Mais c’est la course aérienne avec handicap du Royal Aero Club et c’est bien possible que l’avion le plus rapide ne soit pas le gagnant. La dernière course aérienne du KDN remonte au début des années cinquante où il avait remporté la Kings Cup malgré d’autres aéronefs beaucoup plus rapides. Si seulement je pouvais piloter aussi bien que Pat Fillingham, le pilote d’essai du deHavilland et si seulement Karen pouvait naviguer aussi bien que Sonja, la femme de Pat. Nous sommes simplement enchantés de faire partie de tout ça.
Une semaine après l’événement du 70e anniversaire à Old Warden, nous partions pour participer à une première course aérienne. Nous avions demandé le numéro 54 pour la course et c’est celui qu’on nous a donné. C’était un bon présage, car le KDN portait le numéro 54 lorsqu’il a gagné plusieurs courses, dont la Kings Cup. Nous sommes arrivés à un petit aérodrome un peu excentrique nommé Popham. Deux pistes en gazon et un ensemble de bâtiments uniques. Les organisateurs et les compétiteurs nous ont accueillis chaleureusement. Ils étaient tous très heureux de voir arriver le KDN, notre avion de course d’époque, arborant ses numéros et prêt à concourir de nouveau. Nous n’étions pas aussi prêts, car nous devions effectuer un vol d’évaluation pour confirmer que nous serions en mesure d’effectuer des virages inclinés à 60 degrés sans gagner ou perdre de l’altitude, ainsi que parcourir un circuit octogone à notre puissance de course pour établir la vitesse de notre handicap. Ensuite, je devais remplir mon formulaire d’inscription à la course et recevoir mon permis de pilote de course aérienne de la FIA. Comme j’étais fier de le recevoir! Il était exactement comme celui que Pat Fillingham avait.
Nous avons fait deux courses au cours du week-end et nous étions heureux d’être en tête pour la plupart de la première course et toute la deuxième. Mais entre le fait d’avoir dépassé notre vitesse de handicap, d’avoir coupé quelques coins et d’avoir perdu le compte du nombre de tours que nous faisions et en avoir fait un de plus, l’arrivée n’a pas été aussi convaincante que prévu. L’effort était tout de même très bon pour des débutants et nous ne pouvions pas nous attendre à mieux. Nous avons appris beaucoup, rencontré une foule de gens intéressants, et ce qui est le plus important, les vols se sont déroulés en sécurité et nous avons eu un plaisir absolument fou.
Nous sommes maintenant prêts à faire la course de Kings Cup. Si nous nous qualifions, ce sera un moment très spécial pour le KDN d’être dans le ciel survolant le Royaume-Uni, 63 ans après avoir remporté la première Kings Cup. Nous nous croisons les doigts pour que le ciel soit dégagé et que les vents soient modérés.
À suivre…